Historique du 72e Régiment d'Infanterie

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ARGONNE.

RAVIN DES COURTES-CHAUSSES.

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De juin 1915 à juillet 1916 le 72e occupe de nouveau un secteur en Argonne.

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Le 13 juillet, l'ennemi lance une attaque très violente sur tout le front.

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Le 72e , qui n'était pas en première ligne, est appelé à la renforcer

et contre-attaquer.

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Il se distingue particulièrement au ravin des « Courtes-Chausses »,

au plateau du « Fer-à-Cheval » et sur la crête de la « Fille-Morte ».

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A part un coup de main exécuté le 25 mars 1916 sur les tranchées allemandes du ravin intermédiaire, qui, sans pertes, nous valut un certain nombre de prisonniers, le combat de juillet est la seule attaque qui ait lieu pendant l'année d'occupation du 72e dans ce secteur.

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Son rôle, plus effacé, n'en est pas moins héroïque.

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Le régiment travaille sans relâche et fait preuve d'une vigilance

de tous les instants.

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En effet, l'ennemi est tout proche (à 10 mètres à peine, au Fer-à-Cheval),

et ce ne sont que bombardements incessants, combats à la grenade, guerre de mines, lutte d'engins de tranchées, rencontres de patrouilles.

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Quiconque a vécu cette vie de sublime abnégation sait à quel degré d'héroïsme s'est élevé le fantassin.

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Le 31 juillet 1916, le 72e est relevé.

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BOUCHAVESNES.

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Le 72e reste six semaines à l'entraînement.

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Rattaché à la VIe armée, il est envoyé, le 13 septembre, prendre part aux opérations au nord de la Somme.

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Maintenu en réserve jusqu'au 4 octobre, dans la nuit du 4 au 5, il passe en première ligne au nord-est de Bouchavesnes et s'y maintient jusqu'au 15, dans un terrain sans abri, sous un bombardement d'une extrême violence, prenant part pendant cette période à plusieurs attaques.

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Le 7, le 2e bataillon sort de ses tranchées et se porte en avant dans un ordre parfait comme à la manœuvre ; il atteint son objectif, le dépasse, mais, devant la violence du tir de barrage et des feux de mitrailleuses, il est obligé de se replier et de s'organiser sous le feu, tandis que le 1er bataillon vient se porter derrière lui en soutien.

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Le 11 octobre, le lieutenant-colonel BONNET, qui commande le régiment, revenant d'une reconnaissance en plein jour dans les lignes, tombe mortellement frappé par un obus devant son P. C.

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Le 13, le régiment attaque de nouveau, progresse, atteint l'objectif fixé

et s'y organise.

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Le lieutenant-colonel AUVERGNON vient prendre le commandement du 72e .

Le 5 novembre, il soutient l'attaque de la 6e brigade de chasseurs.

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Sérieusement éprouvé par ce séjour dans la Somme,

le régiment est mis pendant trois semaines au repos.