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1942

Vidocq et la Bretagne
par Jean Guibal

 

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Source : La Dépêche de Brest 10 décembre 1942

 

L'autre jour, je suis allé assister à une représentation du film de « Vidocq » où André Brulé tenait le rôle du bandit-policier.

J'espérais pouvoir peut-être y découvrir quelques allusions au passage assez mouvementé de Vidocq en Bretagne, à une époque où il ne soupçonnait pas qu'un temps viendrait où il fonderait l'organisme de la Sûreté.

Hélas !

Le nom de Brest n'était même pas mentionné dans cette élucubration, qui ne possédait qu'un caractère bien faiblement historique, tous les événements de la carrière de Vidocq étant mêlés les uns aux autres en un incroyable désordre, l'action se déroulant dans un mystérieux « no man's land », sans aucune caractéristique de temps ou de lieu.

Dans les cabarets pour mauvais garçons où le cinéaste nous entraînait, on ne distinguait même pas un seul ouvrier en blouse, alors que la blouse fut, au début du XIXe siècle, la tenue de tous ceux qui, dans les villes, n'appartenaient pas à la classe bourgeoise.

On avait l'impression d'un film au rabais, exécuté par les moyens du bord, avec les rares costumes et le peu de décor que les metteurs en scène se trouvaient, ce soir-là, avoir eus sous la main.

 

Il est fort regrettable que cette figure énigmatique de Vidocq, ainsi que celles de ses comparses, n'ait pas été plus profondément étudiée à cette occasion.

Mais il est difficile que nous tenions rigueur de leur insuffisance à ceux qui nous ont ainsi désappointés.

Car les historiens ne nous ont guère renseignés eux, non plus, sur Vidocq.

Par leur faute, le Vidocq de la réalité nous est encore à peu près inconnu ;

nous ne connaissons que le Vidocq de la légende, une légende qui a pour point de départ les Mémoires où, très hâbleur, le Frégoli de l'évasion a toujours essayé de se présenter dans des postures avantageuses.

 

Ces Mémoires, à vrai dire, n'ont pas été rédigés par lui, il était trop illettré pour y parvenir, mais il a dû les parler devant ses secrétaires, car nous l'y retrouvons tel que l'ont décrit ceux qui l’ont approché : prétentieux, bombant le torse, très fier de sa force physique et de sa roublardise, mais assurant que s'il a consenti quelques concessions aux voleurs et aux assassins dont il a fait sa compagnie habituelle, c'est dans l’intérêt de la morale et pour mieux défendre la société dont il soutient la cause parmi les escarpes et les chourineurs.

Toutes les déclarations de Vidocq doivent donc nous demeurer fort suspectes, d’autant qu’entre deux serments de fidélité à la morale, le bellâtre prend plaisir à nous avouer, comme preuve de la souplesse de son esprit, qu’il a toute sa vie vécu aux crochets des femmes et que c’est une intimité lucrative avec le sexe faible qui lui a permis d’arracher à de belles pècheresses des secrets d’alcôve que la justice avait un besoin de pénétrer.

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Il est étrange que des Mémoires aussi peu sûrs soient, jusqu'au moment présent, l'unique source d'information où sont allés puiser sans contrôle ceux même qui se donnent pour des biographes de ce monstre.

Des pièces d'archives, aucun n'en a apportées dans l’affaire.

À quoi on me répondra que lorsque Vidocq eût été chassé de la Sûreté, la préfecture de police fit procéder à des perquisitions minutieuses chez notre homme et que tous les documents de valeur disparurent à cette occasion.

Mais il est impossible à un régime, quel qu'il soit, de supprimer toutes les pièces se rapportant à un individu et que le hasard a dispersées dans les quartiers les plus imprévus.

Les pseudo-biographes (car dans leur nombre, il n'en est pas qui soit de qualité) ne nous ont pas relaté d'ailleurs leurs fouilles infructueuses.

Il serait grand temps que quelques-uns se décidassent à tirer au clair les aventures de Vidocq (ce serait là un problème policier tout aussi intéressant qu'un autre à élucider) et s'efforçassent de démêler ce qui est simple vantardise de ce qui est peut-être vérité.

 

De toute façon, un fait subsiste, c'est que, en 1812, la Sûreté a été créée par Vidocq, ancien bagnard, qui choisit bientôt pour le seconder un de ses camarades de geôle, et que, jusqu'en 1827, c'est-à-dire sous Louis XVIII, comme sous Charles X, il continua à exercer ses ténébreuses fonctions.

Est-il vrai, comme il le prétend, qu'il n'ait été condamné aux travaux forcés que pour une peccadille ?

 Est-il vrai que , pendant de longues années, il n'ait continué à fréquenter la pègre que par pénitence, ne feignant parmi ses ex-complices d'être assassin et voleur que pour mieux garantir ainsi la défense de l’honnêteté publique contre la perversité des hors-la-loi .

Tout cela exigerait le dépouillement de bien des dossiers et, si j’en parle ici, c’est que c’est en Bretagne, à Brest en particulier, qu'on aurait le plus de chances de trouver quelques-unes des clefs du mystère Vidocq ?

Que disent les feuillets du bagne sur le séjour à Brest du futur chef de la Sûreté ?

Pour quel motif y a-t-il été enfermé ?

Dans quelles conditions s'en est-il évadé ?

S'est-il encore échappé de la prison de Quimper et sous quel déguisement ?

Il appartiendrait à des fureteurs finistériens comme D. Bernard et Louis Ogès de nous apporter des lumières sur ces questions.

En attendant qu'arrivent ces précisions, nous allons dans deux prochains articles rappeler ce que Vidocq, dans ses Mémoires si sujets à caution, prend plaisir à nous conter sur son passage au bagne de Brest, puis sur ses aventures le long des routes de Basse-Bretagne.

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Source : La Dépêche de Brest 11 décembre 1942

 

Si Vidocq qui, comme Robespierre, était un homme d'Arras, se trouva amené lorsqu'il avait 22 ans, en 1797, à venir contempler la rade de Brest, ce n'était pas son goût des voyages qui l'avait conduit à ce déplacement vers une région qui lui était totalement inconnue. Il venait au bagne de Brest comme victime, affirme-t-il, d'une erreur judiciaire qui l'avait fait condamner à huit ans de travaux forcés pour complicité de faux.

Qu'il y ait eu erreur judiciaire à son endroit, c'est chose bien improbable et en admettant même qu'elle se fût produite, je ne le plaindrais pas beaucoup d'en avoir souffert tant il se dégage de ses demi-aveux sur les diverses circonstances de son existence qu'il aurait bien mérité quatre-vingt-dix années de cellule pour toutes les indélicatesses commises par lui tout au long de sa longue vie.

Dès les premières pages de Ses Mémoires, il nous apprend (et il en est assez fier) tous les vols, gros et petits, qu'il a perpétrés (tantôt abus de confiance, tantôt larcins avec effraction) au détriment de ses père et mère ;

il affirme avoir tué en duels et pour des futilités une vingtaine de braves gens ;

très régulièrement, il s'est alimenté aux dépens de personnes de petite vertu ;

il a escroqué l'État en s'octroyant des grades militaires auxquels il n'avait aucun droit ;

en se fabriquant un titre de noblesse, il est parvenu à extorquer une fortune et une promesse de mariage à une dame belge ;

toujours il a fait sa compagnie habituelle de voleurs de grand chemin qui subvenaient à ses dépenses (sans qu'il participât le moins du monde à leurs rapines), etc., etc..

 

Après tout cela, et même s'il était possible que sa vanité l'ait poussé à s'attribuer plus d'exploits criminels qu'il n'était capable d'en accomplir, il serait bien difficile de le considérer comme un parangon d'honnêteté qui a immolé sur l'autel de la Justice toutes les qualités techniques dont la nature l'avait doué pour l'exercice des vices les plus divers.

 

Il était — nous dit-il — assez pressé, après son injuste condamnation, de partir pour le bagne, parce qu'il espérait bien s'échapper du convoi avant même que d'être arrivé à Brest.

Il avait, en effet, appris d'un de ses camarades de prison qui, comme tant de bagnards d'aujourd'hui, avait coutume de receler dans les profondeurs de son anus un étui de lames minuscules, une méthode infaillible pour rompre rapidement ses chaînes.

Se rendant de Douai à Paris avec une longue file de forçats, il fut de ceux qui, dans la forêt de Compiègne, entreprirent un combat à coups de pierres contre les soldats de l'escorte ; mais les militaires eurent le dessus sur les révoltés.

À Bicêtre encore, où les bagnards avalent été cantonnés pour y être « ferrés », il essaya de s'enfuir, cette fois, par un aqueduc ; mais les aboiements d'un chien firent tout manquer.

 

De Bicêtre à Brest, le voyage dura vingt-quatre jours par la route.

Avant d'être logés au bagne proprement dit, les condamnés furent enfermés dans le lazaret de Pontanézen (que Vidocq nomme Pont-à-Lézen) ;

c'est pendant cette quarantaine qu'on les baigna, deux par deux, dans de grandes cuves d'eau tiède et qu'on leur remit les marques de leur déchéance : la casaque rouge et le bonnet vert.

À Morlaix, Vidocq avait touché un énorme pain de dix-huit livres, qu'il se hâta de creuser à l'intérieur pour y dissimuler une chemise, un pantalon et des mouchoirs.

Grâce à ces vêtements, il réussit à sauter le mur de Pontanézen, mais il se foula si gravement le pied en tombant de l'autre côté qu'il prit le parti de se reconstituer prisonnier.

 

Une fois enregistré au bagne, Vidocq se procura des vêtements de matelot, dont il se couvrit sous sa tenue réglementaire et pour qu'on ne les aperçut pas, il les dissimula sous une vessie peinte de couleur chair, ce qui donnait l'illusion qu'il portait sa casaque à même sa poitrine.

Ce complet de matelot lui permit encore de sauter le mur.

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Et bientôt, le voilà dans les rues de Brest qui le conduisent jusqu'à la porte de la ville, dont il est prévenu qu'elle a pour cerbère un ancien garde-chiourme surnommé Lachique et qui, dit-on, dépiste d'un coup d'œil tous les évadés.

Mais Vidocq, hardiment, va lui demander du feu sans éveiller sa méfiance.

Trois quarts d'heure après, il est sur la route de Morlaix, quand il entend les trois coups de canon annonçant son évasion.

Partout, il voit courir dans la campagne des gens armés de fusils ou de faulx qui rêvent de s'emparer du fugitif pour recevoir la prime promise, mais personne ne songe à regarder Vidocq, car ce qu'on cherche, c'est un forçat à cheveux tondus, tandis que Vidocq a pris soin de se coiffer d'une perruque.

 

À cinq lieues de Brest, dans un cabaret, il engage conversation avec un maire campagnard qui mange de la galette de sarrasin et qui, des sabots aux pieds, porte sur la tête un bonnet de laine.

Détail intéressant pour ceux qui suivent l'évolution du costume breton et qui constatent qu'en 1797 ce maire finistérien se coiffe, dans la semaine tout au moins, d'un bonnet de laine et non d'un chapeau à larges bords.

Dans ce village, Vidocq craint d'être arrêté par un garde-champêtre, mais il trouve moyen de l'emmener avec lui vers Morlaix et de l'enivrer pour se débarrasser de lui.

Puis, voilà Vidocq qui se dirige vers Vannes.

Dans un nouvel article, nous résumerons bientôt la suite de ses vagabondages à travers la Bretagne.

 

*

**

Source : La Dépêche de Brest 12 décembre 1942

 

Nous avons laissé Vidocq évadé du bagne de Brest et sur la route de Vannes.

Ce fut à quelques lieues de Guéméné qu'il rencontra deux gendarmes portant, suivant l'habitude de l'époque, culottes jaunes et chapeaux brodés.

N'ayant pas sur lui de papiers d'identité, Vidocq ne put leur échapper, mais ne voulant pas leur confesser qu'il était un dangereux faussaire venant de Brest, il se présenta à eux comme Duval, déserteur d'un navire de Saint-Malo, la « Cocarde », car, pendant qu'il était au bagne, il avait entendu raconter autour de lui qu'un certain Duval, de Lorient, avait abandonné son vaisseau.

Le brigadier de gendarmerie s'intéressa d'autant plus à ce qu'il croyait être sa trouvaille qu'il connaissait — dit-il à son prisonnier — le père dudit Duval, ce père Duval habitant à Lorient, près de la « Boule d'Or «.

C'est donc à Lorient qu'il tint exactement à ramener son captif, ou plutôt à Pontaniou.

Maison de détention — nous disent les Mémoires de Vidocq — qui était réservée aux pensionnaires du nouveau bagne qu'on venait d'établir à Lorient avec des éléments puisés dans le bagne de Brest.

Y avait-il donc à Lorient alors une prison nommée Pontaniou, ou une confusion se serait-elle établie dans les souvenirs de Vidocq entre le Pontaniou brestois et une maison de détention lorientaise ?

 

Pendant qu'il est à Lorient, Vidocq apprend par un prisonnier avec lequel il se trouve en contact que le fils Duval (et tout le récit devient assez incohérent) est mort deux ans auparavant à la Martinique, mais que la nouvelle est encore ignorée de la famille ;

Vidocq peut donc se faire passer pour Duval, même auprès des parents de celui-ci, qui n'ont pas vu leur fils depuis longtemps ;

on lui conseille seulement d'affecter de temps en temps une fatigue cérébrale, due aux longs séjours dans les colonies, pour ne pas répondre à des demandes trop précises.

Pour qu'il n'y ait plus le moindre obstacle à l'identification entre Duval et Vidocq, le compagnon de captivité apprend à son camarade que Duval portait comme tatouage un autel orné d'une guirlande et, sur le bras de Vidocq, il reproduit le tatouage sans la moindre hésitation.

Tout se passe fort bien ;

la famille Duval reconnaît, les yeux fermés, l'enfant prodigue, mais il est décidé de reconduire le délinquant à Saint-Malo où il réembarquera sur la Cocarde.

Vidocq réfléchit que s'il accepte de partir pour la cité malouine, il sera certainement reconnu comme imposteur par les amis du vrai Duval.

Voilà l'occasion ou jamais pour Vidocq de s'évader.

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C'est en passant par Quimper qu'un moyen de fuir se présente à son esprit.

Ce qui achève de le décider à s'en servir, c'est qu'à Quimper il s'est trouvé face à face avec un forçat de Brest qui l'a reconnu, mais sans cependant l’appeler par son vrai nom.

C'est de l'infirmerie de la geôle que Vidocq va s'échapper.

Il y était entré en simulant une maladie grâce à une absorption de jus de tabac qui lui avait fait gonfler la tête.

Mis à la diète, il soudoie son infirmier et l'envoie chercher en ville des provisions pour qu'ils fassent ensemble bombance.

L'infirmier étant écarté, Vidocq s'empare à l'infirmerie d'un costume de religieuse, car il avait — nous dit-il — la pratique des vêtements féminins, ayant eu l'habitude, naguère, d'user de costumes de femmes pour rendre visite à une dame qui craignait l'indiscrétion de ses voisins.

C'est donc habillé en sœur de charité que, pendant la nuit, Vidocq sauta du haut de la muraille de son infirmerie quimpéroise.

Le Saut de Vidocq, voilà un lieu où, à Quimper, on n'a pas encore posé une plaque commémorative.

 

Tâchez maintenant de vous représenter Vidocq, sous cet étrange aspect, courant éperdument par les rues désertes, puis sur la route de Bennes.

Une fois dans la campagne, il demanda l'hospitalité à un paysan qui, croyant à l'histoire pourtant peu croyable qu'il lui débitait, invita respectueusement la fausse religieuse à partager le sommeil de ses deux filles, sommeil que le futur chef de la Sûreté, étant donné la gravité des circonstances, respecta scrupuleusement quoique, nous jure-t-il, à son corps défendant.

 

S'étant plus tard aperçu qu'au cours de ses pérégrinations, il ne s'était pas rapproché de Rennes, comme il le croyait, mais de Vannes, il se laissa conduire à Nantes, toujours dans son costume de religieuse, par une marchande de chapelets qu'il avait rencontrée sur le chemin.

 

Ce qui, dans Nantes, l'attirait surtout, c'est qu'il savait trouver là une « mère aux voleurs », tenant auberge, où il lui serait possible de reprendre une nouvelle personnalité.

Quand il arriva chez elle, ce fut pour provoquer une stupéfaction un peu inquiète, car c'était bien la première religieuse qui eût jamais descendu dans cette hôtellerie.

Mais les hommes et les filles qui étaient attablés poussèrent des cris de joie lorsqu'ils surent à qui ils avaient affaire ;

le nom de l'homme aux évasions multiples leur était connu et « Sœur Vidocq » dut boire force rasades.

On lui donna des vêtements neufs et, dès le lendemain, on le pria de participer, place Graslin, à un cambriolage.

Mais Vidocq, s'il faut l'en croire, s'est toujours borné dans sa vie aux péchés véniels ;

quoiqu'il n'osât pas le dire aux camarades, un vol à main armée révoltait les meilleurs instincts de sa nature ;

il prétexta la nécessité pour lui de regagner tout de suite Paris puis le Nord.

 

Chemin faisant, il traversa les champs de bataille encore sinistres de la Vendée et il dit avoir été fort ému par ces vestiges demeurés sanglants de la guerre civile.

À Cholet, il entra au service d'un toucheur de bœufs en compagnie duquel il mena un troupeau jusqu'à la capitale.

 

Là s'arrêtent les rapports de Vidocq avec la Bretagne.

Ont-ils été tels exactement qu'il nous les décrit ?

C'est aux chercheurs bretons qu'il devrait appartenir de reconstituer la véritable histoire de Vidocq en Bretagne et ses itinéraires à travers Brest, Lorient et Quimper.

Il y aurait pour les touristes un agrément supplémentaire à visiter nos villes s'ils pouvaient s'amuser à y suivre, avec des allures de détective, les traces de celui qui fut en France un fondateur, quelque peu empirique, des systèmes d'investigation judiciaire et un des premiers inspirateurs aussi du genre si florissant qu'a été le roman policier.

N'est-ce pas à Vidocq qu'ont songé souvent et les auteurs de Sherlock Holmes et d'Arsène Lupin ;

et bien avant eux, ne songeait-il pas à la sonorité même du nom de Vidocq, Gaboriau, lorsqu'il inventa le prototype de tous les Maigret d'aujourd'hui en lui donnant le patronyme de « Monsieur Lecoq ».

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