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1907

Les Apaches attaquent
un incurable de 1m 13

 

 

La Dépêche de Brest 19 janvier 1895

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La Dépêche de Brest 27 janvier 1895

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La Dépêche de Brest 19 mai 1907

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La Dépêche de Brest 21 novembre 1907

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La Dépêche de Brest 24 novembre 1907

 

Nous avons raconté l'agression dont a été victime M. Jean Géléoc, 33 ans, incurable de la ville de Brest, qui, se promenant sur le chemin de ronde du cimetière de Kerfautras, fut attaqué et dévalisé par trois chenapans, qui, leur coup fait, se dirigèrent vers la ville.

 

Quant à leur victime, elle fut transportée à l’hospice civil.

 

M. Proust, commissaire de police de Lambézellec, ouvrit une enquête et transmit ses renseignements au service de la sûreté de notre ville.

 

Or, hier matin, le brigadier Bastard et l'agent Delaval, du service de la sûreté, apprenait l'arrestation de trois vagabonds déposés au violon de la porte Foy.

 

Ces trois vauriens avaient, la veille, tenté de voyager à bon marché sur la ligne de l’Ouest.

Munis d'un ticket de 0 fr. 10 donnant accès au quai de départ, ils épièrent les mouvements des employés et s'engouffrèrent dans un train en partance.

 

Cette manœuvre fut déjouée par les employés, qui arrêtèrent les individus dont l'un était porteur d'une lampe dite pigeon.

 

L'agent Goas les écroua au violon de la porte Foy.

 

Le brigadier Bastard, muni des renseignements de M. Proust, inspecta les vagabonds et reconnut un des agresseurs de M. Géléoc.

Pour plus de sûreté, il se rendit à l'hospice civil et obtint l'autorisation, pour M. Géléoc, de se rendre au poste de police.

 

L'affaire fut aussitôt éclaircie.

Dès que M. Géléoc aperçut les vagabonds, il s'écria :

« Ce sont mes agresseurs ! »

 

En présence de cette affirmation, les agresseurs ont été conduits au bureau de M. Duprat, commissaire de police de Saint-Martin.

 

Quand ils furent arrêtés à la gare, ces malfaiteurs s’apprêtaient à faire une expédition nocturne et, comme nous l'avons dit plus haut, s'étaient munis d'une lampe.

 

L'un d'eux, François Le Bihan, 20 ans, surnommé « Petit Lapin », habite rue Kérivin ;

il a déjà eu maille à partir avec la justice.

Ses deux collaborateurs sont :

Joseph Mingant, 17 ans, et Henri Delourme, 18 ans, tous deux sans domicile fixe.

 

Les inculpés ont été conduits au parquet et maintenus en état d'arrestation.

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La Dépêche de Brest 7 décembre 1907

 

Henri Delourme, 18 ans, garçon boucher, sans domicile fixe ;

François Le Bihan, 20 ans, demeurant rue Richelieu, et Joseph Mingam, 20 ans, peintre, rue Richelieu, sont trois chenapans.

 

Le 22 novembre dernier, Jean Géléoc, 33 ans, incurable, rentrait chez lui avec un secours de 18 francs, qu'il venait de toucher.

 

II rencontra, rue de Paris, les trois chenapans, qui l'invitèrent à leur payer à boire.

 

Géléoc paya.

 

Aussitôt après, ils emmenèrent le malheureux derrière le cimetière de Kerfautras et le dévalisèrent. Géléoc rentra chez lui en pleurant.

 

Le 26 novembre, quatre jours après le vol, les trois inculpés prirent un billet d'accès au quai, de 0 fr. 10, passèrent et montèrent dans un wagon, sans billet de voyage.

 

Malheureusement pour eux, ils furent aperçus par le chef de gare, qui fit stopper le train et les fit arrêter.

 

Ils sont condamnés :

Delourme, un an ;

Le Bihan 18 mois ;

Mingam, un an de prison.

Le Bihan avait déjà été condamné à huit mois pour vol avec sursis, condamnation qu'il aura d’abord à subir.

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La Dépêche de Brest 11 janvier 1908

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La Dépêche de Brest 23 janvier 1908

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