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1937
Le développement
du trafic et les magasins
du port de commerce

 

 

Source : La Dépêche de Brest 2 décembre 1937

 

Depuis 10 ans, le trafic du port de commerce a augmenté de plus de 25%.

Il est vrai qu'avant-guerre le plus gros trafic était constitué par les charbons.

Depuis, sont venus les vins en quantités singulièrement accrues.

Puis les pommes de terre de semence à destination de l'Afrique du Nord, les bois.

 

Les cotons et chanvres venus de Russie et destinés aux usines de papier à cigarettes du Sud-Finistère, emplissent des magasins entiers jusqu'au plafond.

 

Les charbons arrivent toujours en quantités plus importantes.

Enfin entre tant d'autres, les, marchandises diverses représentent un tonnage de plus en plus considérable, depuis le développement des magasins à succursales multiples.

 

De plus, Brest est devenu port de répartition pour toute la Bretagne.

Des lignes de navigation maritime y ont créé des services réguliers avec des navires de plus en plus grands.

L'utilisation des transports routiers a permis d'augmenter le rayonnement de notre port.

 

Pour tout cela, des moyens nouveaux étaient indispensables.

On a, certes, créé de vastes terre-pleins, mais il fallait aussi songer à construire des abris pour les marchandises périssables.

 

Autrefois, quand il ne s'agissait que de petites quantités qui devaient être rapidement enlevées, on se contentait de les déposer sur le quai et de les recouvrir de bâches.

On ne disposait alors que de quelques magasins privés et de ceux qui, installés aux éperons du 1er et 2e bassins, étaient utilisés pour les chargements des navires de la compagnie Chevillotte.

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Pendant la guerre, l'intendance fit construire un magasin de 2.500 mq au quai est du 2e bassin.

Les Américains en firent d'autres pour leurs approvisionnements.

Un de 8.000 mq était dressé sur l'appontement en bois de la jetée de l'Est.

Un autre de 1.500 mq se trouvait situé entre les rues de l'Elorn et Amiral Nielly ;

un de 2.000 mq au Gaz ;

enfin, un quatrième à l'éperon du 3e bassin, qui est actuellement utilisé par les expéditeurs de crustacés.

 

La Chambre de commerce en avait édifié un à l'éperon du 1er bassin.

 

Mais tous ces magasins-là, nés d'événements fortuits, avaient été dressés à la hâte pour répondre à des besoins immédiats.

On résolut, il y a deux ans, de les remplacer par des bâtiments définitifs construits en fer et en briques de béton.

 

Ce fut d'abord au quai de la Santé un magasin de 800 mq destiné aux lignes régulières de la compagnie Worms.

 

Sur les nouveaux terre-pleins de la jetée de l'Est, en remplacement du magasin des Américains disparu avec l'appontement en bois, on en a édifié deux :

l'un de 800 mq, l'autre de 1.400 mq, à l'usage de tous les navires.

 

Le magasin des Américains situé entre les rues de l'Elorn et A. Nielly, a également été remplacé par un autre de même étendue.

 

Rue des Colonies, sur l'emplacement de l'ancienne usine de conserves brestoises,

se dresse un bâtiment de 2.000 mq.

 

Enfin, à l'éperon du 1er bassin, on construit actuellement un nouvel édifice de 1.400 mq, qui doit comporter une partie de magasins et une autre destinée aux bureaux de la Compagnie nantaise de navigation à vapeur et au bureau paritaire qui, comme on le sait, se charge de l'embarquement des équipages.

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