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1934

Des tranchées dans nos rues
à Brest

 

 

La Dépêche de Brest 31 mars 1934

 

C'est une laparotomie constante.

Le ventre de Brest y est soumis depuis plusieurs années.

 

Les canalisations d'eau étaient insuffisantes pour permettre de desservir empiétement la cité.

Dans bien des rues, les égouts étaient inexistants.

 

La municipalité ayant constaté le mal, avait résolu, dès son arrivée à l'hôtel de ville, d'y porter remède.

C'était une opération de grande envergure et, de surcroît, particulièrement dispendieuse.

Or, il fallait, en même temps, procéder à la mise en état de la plupart des voies et restaurer les édifices communaux.

 

Cette tâche ardue fut entreprise avec méthode et nos concitoyens savent à quelles heureuses réalisations on est parvenu aujourd'hui, tout en les dégrevant cependant.

 

Ces travaux qui, depuis l'entrée à la mairie de la municipalité actuelle, se chiffrent par une dépense d'environ 10 millions, se poursuivent avec activité, selon le programme prévu.

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En ce qui concerne le réseau d'eau potable, on a commencé par opérer les modifications indispensables chaque fois qu'on eut à ouvrir des tranchées dans les rues pour, par exemple, la révision des canalisations du gaz.

 

Puis on entreprit l'établissement d'un nouveau réseau de distribution capable de répondre à tous les besoins et de desservir, comme il convient, tous les immeubles à toutes époques.

 

Il fallait établir une nouvelle canalisation au départ du réservoir du Petit-Paris pour aboutir place de la Liberté, après avoir emprunté les rues Massillon, Malakoff et de la Vierge.

Transformation importante, puisque les nouveaux tuyaux atteignent les diamètres de 400 et 500 millimètres.

 

Une deuxième canalisation en 200 millimètres double celle du réservoir du Petit-Paris jusqu'à l'octroi de la rue Jean Jaurès et, de là, desservant le quartier de Keruscun, s'arrête à l'asile de Poul-ar-Bachet et à l'abattoir municipal.

 

Ces travaux-là, que nous ne citons que comme étant les plus importants, se complètent, en divers quartiers, par la pose d'autres canalisations.

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Une autre opération à laquelle on procède également est celle du bouclage.

Elle consiste à établir une circulation d’eau régulière dans tout le réseau, en reliant les canalisations en bout à leurs voisines.

 

Du fait de ces installations nouvelles, le débit de l'eau augmentant, il fallait songer également à son évacuation.

 

Comme le déversement des eaux résiduelles sur la voie publique est interdit, la municipalité a songé à compléter simultanément le réseau des égouts.

C'est pourquoi, dans le quartier Saint-Martin comme aux abords des places Wilson et du Château, les rues sont, en ce moment, ouvertes par des tranchées profondes.

 

L'établissement de ces nouveaux égouts aura, pour Saint-Martin, par exemple, une heureuse conséquence :

Celle de permettre la suppression des caniveaux qui, en cassis profonds, barrent la plupart des rues.

 

Certes, tous ces travaux ne sont pas sans causer une certaine perturbation de la circulation, mais ils sont indispensables et constitueront une amélioration importante dans l'existence de notre cité ;

de plus, ils sont menés avec une activité telle qu'ils seront rapidement exécutés.

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