Source : La Dépêche de Brest 12 février 1887

 

Nous venons encore de recevoir les doléances de propriétaires et cultivateurs de cette commune qui se plaignent des dommages que leur cause le polygone de la marine.

 

Il est impossible, parait-il, de cultiver, sans dangers, les champs qui se trouvent placés dans la ligne de tir, même à une assez grande distance de la butte.

 

Si les accidents de la nature de ceux qui ont été déjà signalés ne se reproduisent plus, c'est que l'on ne s'y expose pas, au détriment, bien entendu, de l’exploitation.

 

Lors de la création du polygone, une enquête fut faite, il est vrai, mais, depuis cette époque, depuis quelques années surtout, les armes ont acquis une portée considérable et les exercices sont devenus beaucoup plus fréquents.

 

Il y aurait donc urgence à faire nouvelle enquête dont le résultat certainement serait, soit de prendre de nouvelles dispositions pour donner pleine sécurité aux laboureurs, soit d'indemniser ceux-ci pour le préjudice qui est causé.

 

Nous ne pouvons que transmettre ces doléances à qui de droit :

Autorité maritime, conseil municipal de Saint-Pierre Quilbignon, conseil général du département

​