1888 - 1893
Louise Michel, femme Lesquin
Une Brestoise habituée des prétoires
Source : La Dépêche de Brest 31 octobre 1888
Source : La Dépêche de Brest 28 novembre 1891
Source : La Dépêche de Brest 24 avril 1892
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Source : La Dépêche de Brest 8 octobre 1892
Hier, vers midi, les femmes Lesquin et Médaouer (*) se présentaient dans le débit de Mme Jacolot, rue de Paris, 48, et elles se faisaient servir un déjeuner composé de sardines à l'huile, d'œufs, de fromage, et arrosé de deux litres de vin.
Quand vint le moment de payer, elles déclarèrent avec une bonhomie charmante qu'elles n'avaient pas un radis.
Arrêtées et conduites devant le commissaire du 4e arrondissement, elles prétextèrent, la femme Lesquin que c'était la femme Médaouer qui l'avait invitée, et celle-ci, en jurant ses grands dieux, qu'elle était au contraire l'invitée de la femme Lesquin.
La femme Lesquin, née Louise Michel, ne compte pas moins de 17 condamnations pour grivèlerie, vol, vagabondage, mendicité et ivresse ;
il ne manque à la femme Médaouer que trois condamnations pour égaler sa compagne.
Elles ont été mises à la disposition du parquet.
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Source : La Dépêche de Brest 9 octobre 1892
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Source : La Dépêche de Brest 20 janvier 1893
Ce n'est pas de la vierge rouge qu'il s'agit, mais de la femme Lesquin, née Louise Michel, qui a déjà subi, d'ailleurs, un nombre respectable de condamnations.
Louise Michel avait réussi, hier, à mettre la main sur le paillasson de M. Tronquet, marchand de rouennerie, rue Saint-Yves.
Rencontrée par un agent, elle ne put donner des explications suffisantes et elle fut arrêtée.
Au commissariat de police, Louise Michel a avoué avoir essayé, avant de voler le paillasson, d'éventrer une balle de tissus, mais les pièces étant trop lourdes, elle avait cessé son opération.
Elle a été aussitôt mise à la disposition du parquet.
Source : La Dépêche de Brest 21 janvier 1893
Une certaine curiosité se manifeste tous les visages, quand Me Moran, huissier-audiencier, appelle :
« Louise Michel » femme Lesquin !
Mais la Louise Michel brestoise n'a aucune ressemblance avec, la vierge rouge.
La prévenue s'introduisait jeudi dans l'entrée de la maison de M. Tronquet, marchand de nouveautés, rue Saint Yves.
Après avoir essayé vainement d'éventrer une balle de tissus, elle s'empara d'un paillasson, mais elle fut arrêtée au moment où elle essayait de vendre le produit de son vol.
À l'audience, elle reconnaît le vol, qui la fait immédiatement condamner quatre mois de prison.
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Source : La Dépêche de Brest 29 mai 1893
Source : La Dépêche de Brest 30 mai 1893
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Source : La Dépêche de Brest 10 octobre 1893
Bien qu'elle soit née Louise Michel, la femme Lesquin n'aime pas la liberté.
Il faut du moins le croire, car, dès qu'elle sort du Bouguen, où elle fait la plupart du temps élection de domicile, elle s'empresse de se faire repincer.
Sortie il y a quelques jours de la maison d'arrêt, où elle venait de purger une condamnation à trois mois de prison, elle s'est fait arrêter hier matin, à huit heures, dans la rue de la Mairie, pour mendicité.
La femme Lesquin a déjà subi treize condamnations.
C'était un mauvais nombre.
La quatorzième lui permettra de faire une nouvelle saison au Bouguen.
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(*) Veuve Médaouer
Source : La Dépêche de Brest 13 novembre 1890
Il y a violon et violon.
C'est du moins l'avis de la femme Médaouer, qui préfère celui des Carmes à celui de la Mairie.
Se trouvant avant-hier soir, à onze heures, en train de chercher fortune dans la Grand'Rue avec deux jeunes filles de mœurs plus ou moins légères, des agents les prièrent de les accompagner au poste.
Les deux filles, respectueuses de l'autorité, s'inclinèrent, mais la femme Médaouer se regimba et outragea les agents, sous prétexte que le violon de la Mairie manque de confortable, tandis que celui des Carmes est un petit paradis.
Elle y a passé la nuit tout de même, et sa résistance lui a valu de comparaître, hier, devant le tribunal correctionnel.
Mais son affaire a été remise à une autre audience, et son mandat de dépôt a été confirmé.
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Source : La Dépêche de Brest 14 novembre 1890
La femme Floch (Marie-Yvonne), veuve Médaouer, qui préfère le poste des carmes à celui de la mairie, a comparu hier pour vagabondage et outrages aux agents.
Comme ses antécédents sont déplorables, le ministère public requiert une sévère application de la loi et elle est condamnée à six mois de prison.
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Source : La Dépêche de Brest 19 décembre 1891
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Source : La Dépêche de Brest 12 mars 1892
La veuve Médaouer, une vieille connaissance des magistrats correctionnels, entrait hier matin, à neuf heures, dans le débit de Mme Doaré, rue Monge, 20 et se faisait servir trente centimes d'eau-de-vie en deux verres.
Comme toujours, elle disait attendre une amie ;
mais l'amie ne venant pas, elle ne tarda pas à faire suivre au second verre le chemin pris par le premier.
Naturellement, la femme Médaouer n'avait pas le sou.
Elle attendait donc le moment favorable pour filer à l'anglaise, lorsque deux marins entrèrent dans le débit.
La veuve, qui cultive le tarot à ses moments perdus, sa hâta de saisir l'occasion qui s'offrait de régler sa double consommation.
Elle proposa aux mathurins de leur dire la bonne aventure, mais le truc ne réussit pas du tout.
La débitante, mise en défiance, lui réclama immédiatement ses trente centimes, et la tireuse de cartes fut obligea d'avouer qu'elle n'avait pas un rouge liard.
Elle a été aussitôt arrêtée et mise à la disposition du parquet, ce que ses cartes ne lui avaient peut-être pas prédit.