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1888

Vol à l'église Saint-Sauveur
de Recouvrance

 

Vol à l'église Saint Sauveur de Recouvrance.jpg

 

Source : La Dépêche de Brest 1 juillet 1888

 

Dans la nuit du mardi 27 au 28 juin, un vol avec effraction et escalade a eu lieu à la sacristie de l'église Saint-Sauveur.

 

La somme volée est de 1,103 fr. 50.

 

Disons tout d'abord qu'il est établi que le voleur connaissait parfaitement les lieux.

La sacristie a sept placards ; il a opéré, sans aucune hésitation, au troisième placard contenant le coffre-fort.

 

Il y a deux hypothèses admissibles sur la façon dont le malfaiteur a pénétré dans la sacristie.

Il a dû se servir d'une fausse-clef, ou encore pénétrer par un châssis vitré qui est fixé sur le toit.

Les premières constatations ont, en effet, établi qu'il y avait eu escalade ;

des traces de pas remarquées sur la toiture et un carreau cassé en sont les preuves irréfutables.

 

Mais du sol au toit, la hauteur est de cinq mètres.

Il faut donc, dans cette dernière supposition, admettre que le voleur s'est servi d'une corde, et on n'en n'a pas trouvé de traces.

 

La porte de la sacristie qui donne sur la place Saint-Sauveur était refermée mercredi matin.

 

Cette somme de 1,103 fr. 50 devait être remise au trésorier de la fabrique, la mercredi 28, et le sacristain Percherancier, ancien brigadier de gendarmerie maritime, en avait fait deux parts la veille : une somme de 983 fr. 50 ramassée dans le coffre-fort et 120 francs.

 

La clef du coffre-fort avait été confiée au sacristain.

 

Le nommé Bizien, allumeur de gaz, appelé comme témoin, a déclaré que vers deux heures, il avait aperçu quelques personnes près de l'église.

 

Il est certain que le voleur ou les voleurs ont opéré à cette heure, car deux vicaires qui étaient allés à Ouessant, et sont revenus vers onze heures dans la soirée de mardi, de même que M. Gouzien, autre vicaire, sorti vers trois heures du matin pour administrer un malade, n'ont rien aperçu d'insolite.

C'est la troisième fois depuis dix ans qu'un vol est commis au préjudice de la fabrique de Saint-Sauveur.

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Dernier détail :

Le voleur a oublié son couteau dans sa précipitation.

Les conditions de solidité dans lesquelles était établie cette caisse et les pièces à conviction saisies prouvent que l'auteur de ce vol s'est servi d'une tarière.

 

Nous tiendrons nos lecteurs au courant de cette mystérieuse affaire.

 

M. le commissaire de police de Recouvrance a ouvert une enquête.

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