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1937

Landerneau
Un incendie détruit une carrosserie
rue de la Paix

 

 

Source : La Dépêche de Brest 9 décembre 1937

 

M. Déniel, propriétaire d'une carrosserie, rue de la Paix, à Landerneau, occupant une dizaine d'ouvriers, avait quitté hier ses ateliers vers 18 heures pour gagner son domicile près de la gare.

Rien d'anormal n'avait été remarqué.

 

Vers 23 heures, de hautes flammes sortaient du toit des ateliers construits en bois et agglomérés.

Les voisins donnèrent l'alarme.

On téléphona aux pompiers qui arrivèrent quelques instants après, sous le commandement du lieutenant Kerjean, pendant que l'on prévenait M. Déniel qui était couché.

 

Il était déjà trop tard pour songer à combattre l'incendie.

Les ateliers profonds d'une vingtaine de mètres, larges de 25, étaient en flammes.

On dut se contenter de protéger les maisons voisines qu'on se hâta de faire évacuer.

 

De nombreux bidons de peintures et d'essence entreposés dans les ateliers rendaient leur accès impossible.

Les flammes montaient à une dizaine de mètres de hauteur, éclairant tout le quartier de leur lueur sinistre.

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Il ne fallait pas songer à sauver la camionnette et les deux autos conduite-intérieure qui se trouvaient dans les locaux.

Elles furent entièrement détruites.

 

La toiture s'écrasa bientôt avec fracas dans le brasier.

 

Le piquet d'incendie du 48e régiment d'infanterie était accouru au pas gymnastique et prêtait son concours aux pompiers.

 

Un infirme fut descendu d'une maison voisine, dans un drap, par quatre sauveteurs, et transporté en lieu sûr, pendant que les auto-pompes déversaient sur les pignons des deux maisons et sur le dépôt de bois contigu, des torrents d'eau.

 

Un service d'ordre, dirigé par le maréchal des logis-chef Cariou et tous les gendarmes de la brigade, maintenait les nombreux curieux.

 

Les sauveteurs étaient gênés par une tranchée creusée tout le long de la rue de la Paix, pour l'installation d'une canalisation d'eau.

 

Enfin, après deux heures d'efforts, on était maître du feu et quand, à une heure du matin, nous quittons les lieux, les pompiers continuent à noyer les décombres, d'où s'échappent encore une épaisse fumée et des ouvriers réparent les lignes électriques, qui ont été détériorées.

 

M. Déniel estime de 150 à 200.000 fr. les dégâts.

 

Une enquête est ouverte pour tenter de découvrir les causes du sinistre, attribué jusqu'ici soit à un court-circuit, soit à une étincelle échappée de la forge.

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Source : La Dépêche de Brest 10 décembre 1937

 

Nous avons donné, hier, tous détails sur l'incendie qui a détruit, dans la nuit de mercredi à jeudi, les importants ateliers de carrosserie mécanique Déniel, rue de la Paix.

 

Rien n'est plus utilisable de ce qui se trouvait dans les vastes locaux, les deux automobiles, appartenant, l'une à Mlle Hurel, habitant rue Neuve, à Landerneau, l'autre à M. Louis Marrec, voyageur attaché à la maison d’épicerie en gros Outin, du quai de Léon, et la camionnette neuve Citroën propriété d'un commerçant de Brest, dont on venait seulement de terminer la carrosserie, ainsi qu'un canot automobile le propriétaire, M. Francis Luneau, patron peintre, rue de la Fontaine-Blanche, tenait à faire quelques modifications peu importantes, ont été complètement détruits ;

il n'en reste plus qu’un enchevêtrement de ferraille.

 

Malheureusement aussi, les dix ouvriers des ateliers vont se trouver juste à l'entrée de l'hiver, sans travail, et l’on ne sait si cette industrie reprendra dans quelque temps, son activité d'autrefois.

 

Les causes du sinistre sont inconnues ; les dégâts doivent atteindre 200.000 francs environ

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