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1937

Logonna-Daoulas
Une jeune fille attaquée à coups de bâton

 

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Source : La Dépêche de Brest 13 juillet 1937

 

Une jeune fille de 16 ans, Mlle Jeanne Le Lann, domiciliée chez ses parents, au village de Quen-ar-Cadec,

en Logonna-Daoulas a été victime dimanche soir, sauvage agression et assez sérieusement blessée.

 

Mlle Le Lann avait décidé de se rendre au pardon de Sainte-Marguerite,

petite localité peu éloignée de Quen-ar-Cadec.

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Vers 18 heures, elle emprunta le chemin de grande communication n° 33, assez désert et encaissé.

Elle s'en allait d'un pas alerte, quand à environ 300 mètres devant, la jeune fille aperçut un homme qui suivait la même direction qu'elle.

Mlle Le Lann poursuivit tranquillement sa route, lorsqu’elle qu'elle vit brusquement l'individu changer de direction et aller dans un champ.

 

Mlle Le Lann avait reconnu le jeune homme comme étant le nommé Jean Perregard, âgé de 23 ans, sans profession bien définie et habitant Lanrivoas en Plougastel-Daoulas.

 

Elle arrivait à hauteur du champ où s'était embusqué Perregard, lorsque celui-ci bondit sur la route, un bâton à la main.

 

— Pourquoi n'as-tu pas voulu danser avec moi, l'autre jour, lui dit le jeune homme ?

 

La jeune Le Lann, seule avec Perregard, avec lequel elle avait en effet, refusé de danser il y a environ trois semaines, prit peur et voulu s’enfuir.

 

Mais Perregard poursuivit la jeune fille et l’ayant rejointe, la frappa sauvagement à l’aide de son bâton.

 

La malheureuse enfant fut atteinte de plusieurs coups sur les diverses parties du corps.

Elle eut, entr’autres, l’arcade sourcilière droite fendue et l’os frontal mis à nu.

Ceci dénote la brutalité et la sauvagerie dont fit preuve l’agresseur.

 

Fort heureusement, un automobiliste, M. Le Berre, âgé de 28 ans, commerçant à Logonna-Daoulas, qui rentrait à son domicile avec des amis, vint à passer sur les lieux de l’agression.

 

À la vue des automobilistes, Jean Perregard lâcha sa victime et disparut à travers champs.

 

M. Le Berre et les occupants de sa voiture se portèrent immédiatement au secours de Mlle Jeanne Le Lann, qui gisait inanimée dans le fossé.

 

La jeune fille fut transportée en automobile au domicile de ses parents, distant de 800 mètres.

 

M. le docteur Castel, de Daoulas fut prévenu et vint prodiguer ses soins à la blessée.

Le praticien lui a prescrit 3 semaines d’incapacité.

Ce n'est qu’hier matin que M. Le Lann vint mettre au courant la gendarmerie de Daoulas, de l’agression dont sa fille avait été victime la veille.

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Le chef de brigade Le Ray, les gendarmes Bodennec et Miossec, se rendirent tout d'abord au chevet de la jeune Le Lann, qui rappela aux enquêteurs les circonstances dans elle fut assaillie et blessée par Perregard et que nous venons de relater.

 

Le chef de brigade et les gendarmes, en possession du signalement exact de l’agresseur, fourni tant par la victime elle-même que par les automobilistes se rendirent à Lanrivoas, où ils savaient retrouver Perregard.

 

Ce dernier fut découvert hier après-midi dans un champ à proximité de son domicile.

Il fut aussitôt appréhendé et arrêté sans aucune difficulté.

 

Jean Perregard sur le compte duquel sont fournis les plus mauvais renseignements, reconnu avoir frappé Mlle Le Lann.

 

— Je voulais me venger, ajouta-t-il, parce qu’elle n’avait pas dansé avec moi.

C’est tout ce que trouva à dire l’énergumène pour expliquer son acte.

 

Perregard sera conduit ce matin à Brest pour être mis à la disposition du parquet

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Source : La Dépêche de Brest 27 août 1937

 

Le 11 juillet dernier, vers 18h30, Mlle Jeanne Le Lann, âgée de 16 ans, domiciliée chez ses parents à Logonna-Daoulas se rendait au petit village de Sainte-Marguerite, où il y avait la fête, quand, à quelques centaines de mètres du bourg, elle fut assaillie par un jeune homme, Jean-Marie Berregard, 23 ans, demeurant à Lanrivoas, en Plougastel-Daoulas.

 

Ce dernier s'était caché dans un champ et quand la jeune fille arriva à sa hauteur, Berregard, armé d'un bâton, se jeta sur elle et la frappa sauvagement.

 

Atteinte derrière la tête, Mlle Le Lann s'écroula sur la route où l'énergumène lui porta plusieurs coups de pied.

 

L'arrivée inopinée d'un automobiliste, M. Le Berre, commerçant à Plougastel, mit en fuite l'agresseur qui s'acharnait sur sa malheureuse victime.

 

L'enquête ouverte par la gendarmerie amena, dès le lendemain, l'arrestation de Berregard, dont le signalement avait été donné par M. Le Berre.

 

L'inculpé déclare qu'il avait voulu se venger de Mlle Le Lann, laquelle, une quinzaine de jours auparavant, avait refusé de danser avec lui.

 

Le procureur. — Qu'étiez-vous allé faire dans le champ ?

 

Berregard est incapable de répondre à la question.

 

Me de L'Hôpital, partie civile pour M. Le Lann, père de la jeune fille, réclame la somme de 4.255 fr. à titre de dommages-intérêts.

 

Me Le Goc, défenseur, ayant demandé l'examen mental de Berregard, le tribunal renvoie l’affaire et désigne M. le docteur Lagriffe, médecin aliéniste de Quimper.

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Source : La Dépêche de Brest 23 septembre 1937

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