1937
Un squelette est découvert
au bois de Boulogne
à Brest
Source : La Dépêche de Brest 22 juin 1937
Un squelette est découvert dans un gourbi au bois de Boulogne
On sait que nombreux sont les sans-logis qui trouvent un gite dans les fortifications où ils creusent des abris précaires, véritables terriers.
C'est dans l'un de ceux-ci, situé sur le remblai face à la caserne des casemates et en contrebas du Bois de Boulogne, à quelques mètres de la Maison du peuple, que hier soir a été découvert le squelette d'un homme.
M. Auguste Winckler, 26 ans, tubiste, domicilié, 15, rue Richer, faisait, vers 17 heures, une promenade au Bois de Boulogne avec sa femme.
Il avait entendu parler de l'un de ces gourbis servant à des clochards qui l'avaient baptisé du nom de « trou du loup ».
M. Winckler voulut visiter ce trou.
Il y parvint après avoir suivi une tranchée haute de 0 m. 70 entourée de ronces.
À l'aide de son briquet il regarda à l'intérieur.
Effrayé, il y découvrit un squelette humain.
En hâte, il alla prévenir la police et bientôt M. Courcoux, commissaire de police du 3e arrondissement, accompagné des sous-brigadiers Kernéis et Malléjac et de l'agent Tanguy, de la brigade cycliste, se rendait à l'endroit indiqué.
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Le « trou du loup » mesure environ 0 m. 80 de hauteur sur 3 m. 50 de profondeur et 2 mètres de largeur.
La position du squelette permit d'établir que l'homme était mort, alors qu'il était allongé sur le dos.
Le milieu du corps était recouvert de terre par suite de l'effondrement du centre de la voûte.
On releva également quelques lambeaux de vêtements et un morceau de veston bleu marine avec une poche dans laquelle se trouvaient une glace et un peigne.
Dans un autre coin on trouva un sac contenant divers vêtements usagés.
M. Daret, commissaire central, que l'on avait avisé de cette macabre découverte, vint sur les lieux.
Les sous-brigadiers Mallejac et Kernéis, ainsi que l'agent Tanguy recueillirent ces restes humains dans un sac et ils furent déposés au poste de police-secours, afin d'être soumis aujourd'hui à l'examen de M. le docteur Mignard, médecin-légiste.
D'après un premier examen, il apparaît que le squelette devait se trouver depuis longtemps dans ce trou.
On suppose qu'il s'agit d'un pauvre hère ayant trouvé la mort dans ce gourbi.
Une enquête est ouverte afin de tenter de l'identifier.
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Source : La Dépêche de Brest 23 juin 1937
Le squelette du « trou du loup » n'a pu être encore identifié
Nous avons relaté hier les circonstances dans lesquelles un squelette avait été découvert dans un gourbi creusé en contre-bas du Bois de Boulogne, non loin de la Maison du peuple.
M. Courcoux, commissaire de police du 3e arrondissement, a interrogé hier de nombreux clochards fréquentant ces lieux, mais aucun d'eux n'a pu donner de renseignements permettant d'identifier les restes humains recueillis dans le « trou du loup ».
C'était là un refuge qui semblait depuis déjà bien longtemps abandonné.
Il y a trois ans environ, il était habité par un nommé Paul R... et sa femme.
Un soir d'hiver, ceux-ci offrirent l'hospitalité à un pauvre hère comme eux qui ne savait où se réfugier pour la nuit.
Le lendemain, ils trouvèrent leur hôte mort.
À la suite de cette affaire, les époux R... avaient quitté ces lieux pour aller s’installer ailleurs et ils ne savent qui a pu leur succéder dans ce « logement ».
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Les débris de vêtements relevés sur le squelette :
veston de lame bleu, pantalon de toile bleu, ont été examinés avec soin, mais n’ont pas permis d'éclaircir le mystère.
Dans le gourbi, on avait également trouvé, épars, un vieux pantalon, un pardessus, un veston et de vieilles chaussures.
Dans la poche du pantalon, un porte-monnaie contenant un reçu du dépôt d'une somme de 10 francs, à la prison de Lorient, d'un nommé Mathurin Le Faucheux, en date du 6 juillet 1936, et un autre papier au nom de Le Bail, de 1934.
Mais ce vêtement appartenait-il à celui dont on vient de retrouver les restes ?
M. le docteur Mignard, médecin légiste, a examiné hier après-midi les os du squelette, lesquels avaient été déposés dans un local du poste de police de Saint-Martin.
Il s'agit d'un homme assez jeune.
Les chairs ont dû être dévorées par les rats.
L'enquête continue.
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Source : La Dépêche de Brest 24 juin 1937
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Source : La Dépêche de Brest 26 juin 1937
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