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1937

Une Brestoise première pensionnaire
de la villa Médicis à Rome

 

1937 - Une Brestoise première pensionnaire de la villa Médicis à Rome.jpg

 

Source : La Dépêche de Brest 27 avril 1937

 

Nous relevons dans le Journal des Arts, Beaux-Arts du 16 avril 1937, un renseignement qui intéressera certainement bon nombre de nos concitoyens brestois.

Il s'agit de la première pensionnaire à la Villa Médicis, une Brestoise, Mlle Péan de la Roche Jagu.

 

Peu de femmes, on le sait, sont parvenues à obtenir le prix de Rome et l'on ne cite guère, parmi les pensionnaires qui ont rêvé sous les ombrages du Bosco, à la villa que Lilly Boulenger, musicienne, et Mlle Heuvelmans, sculpteur.

Voici pourtant qu'une devancière de Lilly Boulenger nous est signalée.

 

C'est à l'obligeance de notre érudit confrère, Charles Fegdal, que nous devons de la connaître.

Elle se nommait Péan de la Roche-Jagu, native de Brest, de vieille noblesse, alliée aux Chateaubriand, aux Duras, aux Montmorency.

Elle vint travailler à Paris sous la direction du chevalier Bertin, qui lui enseigna la fugue et le contrepoint.

Elle touchait de la municipalité brestoise une subvention annuelle de 1.800 francs.

Elle concourut pour le prix de Rome et l'obtint.

Eudoxie Françoise Péan de la Roche-Jagu.jpg

Et c'est de ce brillant début que vont découler ses déboires.

Elle ne parvient pas à se faire jouer.

Brest lui retire sa pension.

Le directeur de l'Opéra-Comique ne daigne pas jeter les yeux sur sa partition.

 

C'est tout juste si un concert à l’hôtel de ville, une représentation au théâtre à Brest consentent à donner des fragments de son Lulli.

                                                           

Découragée par ces échecs, elle se décide à monter à ses frais ce Lulli et une deuxième pièce, portant ce gentil titre : « Simple et coquette ».

Pour couvrir les frais, elle vend son mobilier, son piano, les bijoux maternels.

 

Ses représentations n'eurent guère de succès, d'ailleurs.

Et si Mlle Péan de la Roche-Jagu, prix de Rome de musique (comme Berlioz, comme Bizet, comme Debussy, comme Gustave Charpentier, comme Florent Schmitt — mais aussi comme Fromental Halévy et Ambroise Thomas ne finit pas ses jours à l'hôpital, ce fut grâce à la généreuse intervention du Baron Taylor.

 

Tel fut le navrant « curriculum » de la première Française qui ait été prix de Rome.

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Une autre version, diamétralement opposée de la biographie d’Eudoxie Péan de la Roche-Jagu, est à lire

dans le numéro  219 des « Cahiers de l’Iroise » : Cliquez ici

 

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Mémoires artistiques de Mlle Péan de la Roche-Jagu à lire en ligne : Cliquez ici

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