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1937

Brest se transforme

 

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Source : La Dépêche de Brest 28 avril 1937

 

Nous signalions, hier, l'édification d'une gare minuscule à l'extrémité du parc de stationnement des autocars de la Place de la Liberté, en bordure de l’avancée de la porte Saint-Louis.

Une autre gare, disions-nous, beaucoup plus importante, est projetée sur l'emplacement de celle des chemins de fer départementaux.

Cette gare doit comporter tous les services des messageries, des quais, des bureaux de distribution des tickets pour toutes les lignes et offrir un abri aux voyageurs.

La correspondance y sera assurée avec les trains arrivant à la gare de l'État.

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Tous les autocars y seront reçus et de ce fait les parcs de stationnement actuels ne seront plus utilisés momentanément que pour un simple arrêt.

 

Il ne s'agit là, disions-nous, que d'un projet, mais dont la réalisation sera vraisemblablement prochaine, car répondant à un indiscutable besoin il sera soumis à la première session du Conseil général.

 

Rapprochant ceci de la construction du nouvel hôpital, il apparaît que notre cité se trouve dès à présent en pleine voie de transformation.

À vrai dire, on ne croyait pas si proche l'exécution de la partie principale du plan d'agrandissement et d'embellissement.

En effet, la municipalité avait eu à faire face à des dépenses si importantes de réfection des bâtiments communaux, des voies urbaines, de canalisations, etc., qu'il semblait qu'elle ne pouvait encore songer à entreprendre des travaux de cette envergure.

Et cependant, voici que la nouvelle gare l'État s'achève, que la rue de la Vierge prend les proportions d'un boulevard, que les terrassements du nouvel hôpital sont entrepris, que le percement de la nouvelle route de Kérinou, ébauche de la magnifique artère que doit être l'avenue Maréchal-Foch, prend fin.

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Mais, si vous le voulez bien, revenons à la gare et remontons l'avenue Clemenceau afin de passer en revue les transformations successives du futur centre de la cité qui seront réalisées dans un ordre dicté par les possibilités financières.

 

Tout d'abord constatons que la place de la Liberté doit être désaxée.

Cette place qui avait été aménagée en 1811, lors de la naissance du roi de Rome dont elle prit le nom, était devenue place de Bourbon sous la Restauration, place de la Liberté en 1848, place du Roi de Rome, sous le second Empire pour enfin redevenir place de la Liberté.

Elle doit selon le plan, s'orienter vers le nord-ouest, ayant pour limite dans cette partie une ligne partant de l'Étoile du Nord au bas de la rue Jean-Jaurès, pour atteindre la venelle Kérabécam à hauteur des anciens courts de tennis du vélodrome défunt.

Ainsi la place sera remontée jusqu'à la venelle.

 

Derrière le théâtre actuel, sur l'emplacement du jardin public et jusqu'en bordure de la rue Yves-Collet, s'édifiera la salle des fêtes.

 

La mairie, dont la reconstruction est envisagée depuis si longtemps, occupera l'angle de l'avenue Clemenceau et de l'avancée de la porte de Landerneau.

La demi-lune abritant le monument aux morts qu'on inaugura le 1er novembre 1900, arasée comme toutes les fortifications, servira de base à un nouveau théâtre qui sera doté d'une terrasse.

 

De l'autre côté de l'avancée de la porte Saint-Louis, symétriquement à la mairie, se dressera l'édifice devant abriter le musée et la bibliothèque.

 

Et nous voici maintenant à l'extrémité de la place de la Liberté qui se limite à la venelle Kérabécam.

Évidemment toutes les constructions actuelles situées en deçà doivent disparaître.

 

L'entrée du nouvel hôpital se tient vers remplacement du jardin de la société d'horticulture.

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L'antique immeuble connu sous le nom de la Villa Champêtre, fera place à un rond-point d'où partiront l'avenue Maréchal-Foch et la percée de la porte Fautras.

 

La route de Kérinou en construction, sera, avons-nous dit, intégrée dans l'avenue Maréchal-Foch.

À droite de l'avenue sera l'hôpital.

À gauche, le parc des sports.

 

Ce parc des sports doit s'étendre depuis la Maison du peuple, qui sera reconstruite à proximité de la place de la Liberté, jusqu'à l'extrémité du bois de Boulogne, non loin de la place Aristide-Briand.

Il englobera la douve, la fortification et la caserne de l'Harteloire tout cela comblé et arasé.

 

Sans trop tarder; sans doute, sera entreprise l'installation de l'Office municipal des sports qui doit céder la place qu'il occupe à Kéroriou pour permettre la construction du nouveau Foyer du marin et du soldat.

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