1937
Rue Jean Jaurès
Un immeuble de quatre étages
menace de s'écrouler
Source : La Dépêche de Brest 2 février 1937
L'immeuble portant le n° 114 de la rue Jean-Jaurès, situé à l'angle de la rue Danton, présentait depuis fort longtemps certaines défectuosités.
C'est ainsi que l'on pouvait apercevoir que la façade avant, vers son milieu et à la hauteur du deuxième étage, donnait un ceintre très accentué vers la rue.
Cet état de choses devait s'aggraver ces jours derniers.
Des lézardes se sont produites.
La maison semble se décoller de celle dont elle est attenante, le 114 bis, tandis qu'à l'intérieur les plâtres tombent et certaines pièces sont devenues inhabitables.
Inquiète, la propriétaire, Mme Le Gall, commerçante, 18, rue Bugeaud, par l'intermédiaire de son architecte, M. Le Coz, avisa les services de la mairie.
Une commission fut nommée, puis sur ordonnance du juge de paix du 2e canton, en date du 25 janvier, M. Lebaudy fut chargé d'une expertise.
À la suite du rapport de l'expert, le maire de Brest a dû prendre l'arrêté suivant, qui. a été notifié samedi à la propriétaire, par les soins de M. Sturtzer, commissaire de police, et affiché à la façade de l'immeuble.
Article 1er. — En raison du péril grave et imminent que présente pour la sécurité publique l'immeuble sis 114, rue Jean Jaurès à Brest, il est enjoint à Mme Le Gall, propriétaire de cet immeuble, de prendre, dans un délai de 10 jours, à dater de la notification du présent arrêté, les mesures nécessaires pour étayer, étançonner ou démolir l'immeuble dont il s'agit et faire évacuer les habitants.
Article 2. — Le présent arrêté sera notifié à Mme Le Gall.
Il sera également affiché contre la façade de l'immeuble en cause.
Article 3. — M. le commissaire central de police et M. l'ingénieur de la ville sont chargés, chacun en ce qui les concerne, d'assurer l'exécution du présent arrêté.
Le présent arrêté a été approuvé par M. le sous-préfet le 30 janvier.
L'immeuble comporte quatre étages, formant un total de 29 pièces, occupées par dix locataires, plus deux magasins au rez-de-chaussée, l'un occupé par un marchand de primeur, l'autre par un cafetier.