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1939

Sable de construction et sable d'engrais
au port de Brest

 

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Source : La Dépêche de Brest 19 avril 1939

 

À voir les tas de sable se faire plus nombreux et plus volumineux au bord des quais du 3e bassin du port de commerce qui leur sont réservés, on pourrait croire qu'on en fait une consommation anormale du fait des prescriptions de la défense passive.

Il n'en est rien.

Les propriétaires d'immeubles, tout au moins pour la plupart, ont déjà fait leurs provisions en septembre dernier.

 

Cependant, l'industrie des sabliers paraît être en ce moment en plein essor.

Le fait est dû à l'importance des travaux actuellement entrepris par la marine et le bâtiment.

 

Actuellement, une trentaine de bateaux assurent le transport du sable à Brest.

Il n'y a pas si longtemps ces petits navires portant environ 50 tonnes, devaient s'échouer au jusant sur les grèves tandis que leur équipage les chargeait à la pelle.

À présent, ils ont pris plus d'ampleur et atteignent une centaine de tonnes.

 

Comme par le passé, on les voit arriver chargés à bloc, avec de l'eau sur le pont.

Mais ils ne s'échouent plus pour le chargement, et le déchargement se fait de même façon par des moyens mécaniques.

Il en résulte un gain de temps fort appréciable.

 

Tous, en effet, son munis de bennes automatiques leur permettant de draguer à flot.

 

Il est évident que les apports ne sont point réguliers et sont fonction du temps.

Cependant, quelques rapprochements peuvent être faits sur les quantités débarquées à Brest.

 

C'est ainsi qu'en janvier 1938 les sabliers apportaient dans notre port 3.650 tonnes, en février 4.630, en mars 5.500 ; cependant qu'en janvier 1939 on atteignait 4.600 tonnes, en février 6.600 et en mars 7.200.

 

À ce propos rappelons la courbe suivie au cours du 2e semestre de l'an dernier :

Juillet 6.200 tonnes, août 4.500, septembre 7.600, octobre 7.300, novembre 5.000, décembre 4.700.

Certes, les exigences de la défense passive avaient en septembre et octobre nécessité des livraisons plus importantes mais non point cependant dans les proportions que l'on pourrait supposer.

 

Notons que ces chiffres n'englobent pas toute l'activité des sabliers.

C'est ainsi par exemple que les bateaux qui recueillent du sable d'engrais au Minou le livrent directement à Port-Launay.

Il en est d'autres qui se ravitaillent en sable de construction à Laber-Ildut ou Lampaul-Plouarzel qui s'en vont déposer leur chargement à La Ninon.

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