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Les petites histoires
de
Tonton Louis de Tréouergat

Sortilèges et tours pendables

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Fañch ar Gwenn et Pourquoi

 

Fañch ar Gwenn, en était encore un autre de braconnier.

Vendu sans aucun doute par un « traître », il vit deux gendarmes à ses basques.

Ce n’était plus le moment de rester « moisir » en cet endroit malsain, à présent qu'ils le tenaient à vue.

Alors, il fonça tout droit vers les prairies, vers la rivière des Moulins, large en cet endroit de plus de deux mètres.

Il put sauter par-dessus, mais juste, après avoir lancé son fusil devant lui.

Puis il continua sa course dans les landes des garennes, sans rester regarder si le gendarme faisait aussi bien.

Ce dernier, ma foi, resta dedans.

Il tomba même à la renverse dans l'eau, perdant toute dignité et finissant là sa noble tâche de ce jour.

 

Fañch, sans retard, se mettait à la recherche du « traître ».

 

Je ne sais plus si ce n’est pas lui qui avait appelé son chien « Pourquoi ».

Le Recteur l'admirait un jour et dit à Fañch :

— Un joli chien que tu as, Fañch.

Mais quel nom lui as-tu donné ?

— « Pourquoi ! » fit l'autre.

​

— Pourquoi ? ô Fañch, c'est seulement pour le plaisir que je te demandais le nom de ton chien.

— « Pourquoi ! » refit-il encore.

​

Le Recteur pensa qu'il allait se fâcher, quand subitement il comprit.

Et qu'il se mit à rire, en lui tapant sur le dos :

— Ah Fañch tu m'as bien eu encore une autre fois !

​

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