Source : La Dépêche de Brest 1 février 1891

 

Dans une circulaire adressée aux ports, le ministre de la marine, approuvant les dispositions prises en vue d'assainir les casernes dans lesquelles sévissent les épidémies de fièvre typhoïde et de rougeole, a prescrit, conformément aux conclusions de l'inspection générale du service de santé, de faire bouillir l'eau à délivrer aux hommes comme boisson et pour leur usage, en attendant l'établissement d'appareils spéciaux pour cette opération.

Il résulterait, en effet, des statistiques médicales, que quarante-cinq fois sur cent, la fièvre typhoïde est causée par l'eau.

 

En attendant et comme suite aux mesures déjà prises, l'évacuation et l'isolement continuent.

Hier, à onze heures du matin, un détachement, destiné au Sénégal et composé d'une cinquantaine d'hommes, est parti de la caserne Fautras pour aller stationner au fort du Portzic.

Un autre détachement, destiné à la Nouvelle-Calédonie, et dont le départ a été retardé par dépêche ministérielle, est allé occuper l'ancienne caserne de l'artillerie de marine de la rue de la Mairie.

Ces troupes occupent le rez-de-chaussée.

 

À une heure et demie, les deux compagnies d'instruction du 2e de marine, détachées à Pontanézen, ont évacué leur casernement pour se rendre au fort de Montbarret.

Le matériel de literie était parti dans la matinée sur des voitures régimentaires.

 

Tous les forts environnant Brest recevront, on le sait, leurs contingents d'hommes.

Un certain nombre de soldats du 6e régiment seront envoyés à Quélern.

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