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1893


Le colonel Jules Émile de Brécey

 

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Source : La Dépêche de Brest 10 octobre 1893

 

M. le colonel de Brécey (Jules-Émile-Antoine-Marie), dont nous avons annoncé la récente promotion,

est né le 28 novembre 1844 à Morlaix (Finistère).

 

Élève à l'école spéciale militaire le 15 octobre 1864, où il obtint les galons de caporal, M. de Brécey fut nommé sous-lieutenant au 1er régiment de hussards le 1er octobre 1866.

Le 26 du même mois, il faisait voile pour l'Algérie et rentrait en France au mois de mars de l'année suivante.

 

Le jeune officier passa alors au 7e régiment de chasseurs et fit partie du corps expéditionnaire de Rome jusqu'à la guerre franco-allemande.

 

Rentré en France le 9 août 1870, M. de Brécey vint à Paris avec son régiment, avec lequel il fut dirigé sur Rethel, où il arriva le 25.

 

Le 7e régiment de chasseurs, commandé par le colonel Thornton, entra dans la composition d'une des trois brigades (général Leforestier de Vandœuvre), de la division de cavalerie (général de Salignac-Fénelon) du 12e corps d'armée (général Lebrun).

 

Le 1er septembre, le régiment de M. de Brécey, qui avait assisté aux journées de Beaumont et de Mouzon, se forma, vers neuf heures du matin, en bataille sur le plateau d'Illy.

Le feu des batteries allemandes le força de quitter cette position ;

il vint alors, vers midi, se placer en avant du bois de la Garenne, face à Illy, avec la brigade de Béville, afin d'arrêter la marche en avant de l'ennemi.

 

Mais les efforts de notre vaillante cavalerie furent vains, et l'armée française, complètement enveloppée, se vit rejeter sur Sedan.

Plus heureux, le sous-lieutenant de Brécey parvint avec son régiment, qui laissa deux escadrons sur cinq sur le champ de bataille, à passer en Belgique et à gagner Rocroy, puis Versailles, Saint-Quentin, Versailles et Carcassonne.

Promu lieutenant et maintenu à son corps le 20 septembre 1870, M. de Brécey apprit qu'il faisait partie de la cavalerie de la 2e division, commandée par son ancien colonel, le général Thornton, du 20e corps d'armée (général Clinchant).

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D'abord affecté à l'armée de la Loire, le 7e régiment de chasseurs se battit à Lorns (24 novembre), et quand nos troupes évacuèrent Orléans, il suivit le mouvement de retraite sur Autun, Bourges, Nevers et Decize.

Puis il fit partie de l'armée de Bourbaki, au commencement de l'année 1871.

Il protégea les flancs de cette armée tant qu'elle marcha en avant et passa à l'arrière-garde quand le mouvement de retraite, qui devait nous conduire en Suisse, fut commencé.

 

Après l'armistice, le lieutenant de Brécey fut nommé chevalier de la Légion d'honneur, le 2 mars 1871, en récompense de sa belle conduite pendant toute la durée de la guerre.

Il fit ensuite partie de la brigade de la Jaille (division duFretay), cantonnée à Viroflay, et prit part à divers combats d'avant-postes et à la prise du fort d'issy.

 

Deux ans plus tard (décret du 8 mars 1873), M. de Brécey recevait les galons de capitaine, mais il ne quitta le 7e régiment de chasseurs qu'au mois de mai de l'année suivante pour passer au 3e régiment de hussards.

 

Il ne resta qu'un an environ à ce dernier régiment, vint au 1er de la même arme et fit campagne en Afrique (1875) et en Tunisie (1881).

 

Ayant obtenu le brevet du service d'état-major, le capitaine de Brécey fut employé au 18e corps d'armée du mois de juillet 1881 au 11 juillet 1882, date de sa nomination au grade de chef d'escadron.

 

Il servit, en cette qualité, au 13e régiment de chasseurs et au 12e hussards.

Le 12 octobre 1889, il fut promu lieutenant-colonel du 6e régiment de hussards, et le décret du 2 octobre courant vient de le faire colonel du 13e régiment de même arme.

 

Avec la croix de chevalier de la Légion d'honneur, M de Brécey porte la médaille commémorative instituée par le pape Pie IX, les décorations du Medjidié, de la Couronne d'Italie, de Stanislas de Russie, de l'Épée de Suède et de la Couronne de fer d'Autriche.

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