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1902

Échouement du vapeur Le Havrais

dans
la rivière de Morlaix

 

 

Source : La Dépêche de Brest 23 septembre 1902

Remerciements à  Joël Masson pour les illustrations

 

Le Havrais, capitaine Fro, venant du Havre avec un chargement de pétrole de la maison Desmarais, quittait hier soir notre port à destination de Brest quand, arrivé à la hauteur du château de Lannuguy, le vapeur, qui s'était aventuré dans la rivière sans pilote, s'échoua sur un banc de vase.

 

Tous les efforts faits pour le renflouer demeurèrent inutiles.

 

On opère aujourd'hui son déchargement, qui est dirigé sur notre bassin.

 

Les marins disent que le Havrais pourra être renfloué que dans une dizaine-de jours, alors que la marée sera devenue plus forte.

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Source : La Dépêche de Brest 1 octobre 1902

 

Le vapeur Havrais, échoué dans la rivière de Morlaix depuis le dimanche 21 septembre, a été renfloué aujourd'hui, à la marée de quatre heures.

 

Depuis son échouement, des chalands des ponts et chaussées avaient opéré au déchargement du bateau et amené les marchandises qu'il contenait sur le quai du bassin.

 

Un chenal, depuis quelques jours, avait été pratiqué à bâbord, à tribord et à l'avant du navire, pour faciliter son renflouement ;

mais ce chenal, fatiguant énormément le bateau, le capitaine, voyant que les marées devenaient de plus en plus fortes, voulut mettre fin à cette situation qui menaçait de s'éterniser.

 

Il appela donc à son secours le Paul Boyton, remorqueur de Morlaix, dont les Morlaisiens connaissent les qualités nautiques.

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À quatre heures exactement, au moment où nous arrivons sur les lieux, le Paul Boyton n'attend plus que le commandement de :

« Tirez !»

 

La machine du Havrais est sous pression.

 

D'après un ordre venu du bateau en détresse, le Paul Boyton fait tout à coup machine en avant, pendant que le Havrais fait machine en arrière.

 

Ces efforts combinés furent couronnés de succès.

Grâce à cette manœuvre habilement conduite, le Havrais, un instant après, flottait librement dans la rivière de Morlaix.

Il a regagné le bassin, pour opérer le chargement des marchandises débarquées.

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