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1901

Le sirop A. Picot à l'eucalyptus

Spécialité Quimpéroise

 

 

Source : Le Panthéon de l’industrie 1 août 1901

 

Nous avons été surpris, dans la tournée d'études industrielles que nous avons entreprise à l'occasion de l'Exposition de Brest, de l'importance de certains établissements au point de vue de la fabrication, de l'installation, de l'outillage et de la qualité.

À cet égard, les spécialités pharmaceutiques méritent une mention spéciale et nous ne pouvions mieux faire, pour bien les étudier, que d'examiner le fonctionnement de la pharmacie A. Picot, rue Kéréon, 19, à Quimper.

 

Cet établissement modèle n'a rien à envier à ceux que nous connaissons à Paris.

Fondé en 1861 par Faton, dirigé ensuite par Jamet en 1873, il est devenu depuis 1894 la propriété de M. A. Picot, qui en a fait une pharmacie, moderne dans l'acception la plus élevée de ce mot.

 

Le soin qu'il faut apporter, non seulement à la préparation des ordonnances médicales, mais à l'analyse et à la purification des produits qui sont employés dans ces préparations, explique la belle installation du laboratoire d'analyses chimiques, bactériologiques et industrielles adjoint à la pharmacie de M. A. Picot.

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Nous ne nous attarderons pas à décrire ce laboratoire ainsi que le cabinet spécial de bandages largement approvisionné, la série des produits vétérinaires, l'assortiment complet des produits photographiques, la collection des appareils, papiers, plaques, etc., car nous avons hâte de parler des deux produits principaux qui ont valu à cette maison sa réputation légitime.

 

Pour qu'une spécialité puisse être adoptée en confiance par un médecin, il faut que celui-ci puisse être absolument sûr de la méthode qui a été employée à sa préparation.

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C'est le cas du Sirop Picot, dont nous allons parler.

C'est un sirop pectoral, mais d'une espèce rare et pour ainsi dire unique.

Il est à base d'Eucalyptus globulus, arbre magnifique, originaire de la Tasmanie et primitivement employé comme fébrifuge.

Introduit par Labillardière au XVIIIe siècle, l'eucalyptus a été l'objet de recherches et d'analyses assidues.

L'illustre Gübler l'a nommé :

« l'anticatarrhal par excellence et le remède souverain des maladies des voies respiratoires ».

Partant de ce principe, M. A. Picot a fait personnellement de nombreuses et méticuleuses recherches qui ont été couronnées de succès.

Il a mélangé du suc frais d'eucalyptus à une colature obtenue par un traitement spécial des feuilles sèches, puis il a additionné le mélange d'un vin stomachique et finalement stérilisé le sirop.

Les essais sur certaines maladies ont donné des résultats surprenants ; mais c'est particulièrement dans les maladies des bronches, les rhumes, les grippes, les influenza, l'asthme et les catarrhes qu'il offre des résultats merveilleux.

Du reste, il calme les quintes de toux les plus violentes, modifie les sécrétions bronchiques et soulage aussitôt les oppressions les plus opiniâtres.

Il n'est pas jusqu'aux personnes atteintes de tuberculose qui ne se trouvent bien traitées par le Sirop à l'Eucalyptus Picot.

Aussi, la réputation de ce produit bienfaisant est-elle consacrée par son emploi dans les hôpitaux, et ratifiée par de hautes et flatteuses récompenses :

médaille d'or à l'Exposition de l'Hygiène, à Paris, 1899 ;

médaille d'or à Bordeaux, en 1900 ;

et, en outre, deux croix de mérite.

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C'est plus qu'il n'en faut pour établir officiellement la vertu incontestable de ce produit, qui figurait seul à l'Exposition de Brest.

C'est faire œuvre humanitaire que de le propager.

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Indépendamment du Sirop Eucalyptus globulus, M. A. Picot met également en vente un produit doué de propriétés excellentes et qu'on ne saurait trop recommander :

Le Lait sublimé-antéphélique contre les dartres, eczéma, taches de rousseur, pellicules du cuir chevelu.

Tandis que toutes les pommades ont l'inconvénient de salir la peau et de rancir très vite, le Lait sublimé-antéphélique blanchit et entretient la fraîcheur du teint.

C'est un objet de toilette indispensable pour la femme et absolument inoffensif.

 

Du reste, les appareils perfectionnés dont se sert M. Picot, la pureté des matières premières qu'il emploie et qu'il achète directement aux lieux mêmes de production, le dosage méticuleux des substances entrant dans la confection de ses médicaments permettent d'assurer leur parfaite fabrication.

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Dans ces conditions, il ne faut pas s'étonner que M. Picot ait renoncé à adopter le système du bon marché exagéré, système tout à fait illusoire si l'on songe à la qualité inférieure des matières premières.

Suivant les bonnes, traditions de l'École supérieure de Paris, il n'emploie que des substances chimiquement pures et se contente de les vendre à des prix raisonnables.

 

En résumé, M. Picot a conçu la pharmacie au double point de vue scientifique et industriel ; la vogue dont jouit cet établissement dans toute la région prouve surabondamment que cette conception était la bonne.

On doit se féliciter de voir s'établir dans les villes des départements: des entreprises si utiles et si précieuses.

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