1937
Plus de 10.000 élèves
fréquentent les écoles publiques
de Brest
La Dépêche de Brest 1 décembre 1937
Que faire de nos enfants ?
Question souvent posée !
Nous avons vu, dans de précédents articles, les débouchés qu'offraient les Écoles primaires supérieures et professionnelle.
L'excellente préparation des écoles primaires permet aux jeunes élèves d'accéder à ces écoles, à la classe de sixième du lycée ou, tout au moins, d'obtenir le certificat d'études.
Non seulement les cours des écoles publiques sont entièrement gratuits — ce qui rend d'autant plus coupables les parents qui n'y envoient pas régulièrement leurs enfants — mais encore, la ville prend à sa charge, malgré leur coût de plus en plus élevé, toutes les fournitures scolaires, livres compris.
Si l'on songe que plus de 10.000 enfants fréquentent les écoles primaires et 1.500 les écoles maternelles, on conçoit que ce sacrifice soit lourd pour les finances municipales.
Il est allègrement consenti, puisqu'il s'agit de donner aux enfants une bonne instruction à laquelle se consacrent, à Brest, 58 instituteurs et 100 institutrices, répartis dans une vingtaine d'écoles.
La ville est, en effet, partagée en sept secteurs scolaires.
Chaque secteur comprend trois écoles :
Une école maternelle, pour les enfants de deux à six ans ;
deux écoles élémentaires, pour les filles et garçons de 6 à 14 ans.
Il existe en plus, à Ponchelet, une école maternelle et, depuis lundi dernier, une classe dite « de perfectionnement », rue Monge, et confiée à une institutrice spécialiste pour les enfants « attardés dans leurs études ».
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Le premier secteur scolaire, à Recouvrance, comprend, rue Dixmude, une école primaire de filles ;
rue de la Communauté, une école primaire de garçons, auxquelles sont adjointes des classes enfantines.
Le deuxième secteur, groupe scolaire de la rue Vauban, comprend une école maternelle, les écoles primaires de filles et de garçons et deux classes de cours complémentaires pour préparer les jeunes filles au brevet élémentaire.
On sait que les cours complémentaires de garçons ont été supprimés et remplacés par l'École primaire supérieure.
Les premier et deuxième secteurs de Brest (intra-muros) ont leurs écoles maternelles rues Duguay-Trouin et Michelet ; leurs écoles de filles, rue Duquesne et de la Mairie, avec trois classes de cours complémentaires ;
leurs écoles de garçons, rues Monge et Michelet.
Dans Brest-Annexion, les premier et deuxième secteurs comprennent les écoles maternelles de la rue Bugeaud et de la rue de la République ;
les écoles de filles de la rue Danton et de la place Sanquer, avec cinq classes de cours complémentaires ;
les écoles de garçons des places Guérin et Sanquer.
Le dernier secteur est celui du port de commerce, avec école maternelle, écoles primaires de filles et garçons.
Les élèves de Ponchelet (filles et garçons), dès qu'ils atteignent l'âge de six ans, sont conduits, par le personnel de l'asile, à l'école primaire de la place Sanquer.
Chaque élève doit, en principe, fréquenter l'école de son secteur.
Cependant, souvent pour des raisons de famille, des dérogations à cette règle peuvent être accordées par l'inspecteur primaire.
Chaque école primaire possède :
Des cours élémentaires pour les élèves de 7 à 9 ans ;
moyens, pour ceux de 9 à 11 ans ;
supérieur, pour les élèves de 11 à 14 ans.
Les élèves peuvent quitter le cours moyen de deuxième année pour entrer au lycée dans la classe de 6e.
Les élevés du cours supérieur, première année, sont présentés à l'examen du certificat d'études primaires ou à l'examen d'entrée au cours préparatoire de l'École primaire supérieure de garçons et à l'examen des bourses nationales, première série.
Les élèves du cours supérieur, 2e année, peuvent se présenter à l'examen d'entrée à l'École professionnelle, à celui de bourses nationales, 2e série, ou à l'examen d'entrée à l'arsenal.
Sans examen, ils peuvent entrer en 1ère année, à l'E. P. S.
Résultats
L'an dernier, sur 1.186 garçons inscrits à l'examen du certificat d'études primaires (écoles publiques et privées), 961 ont été admis.
Sur 746 filles présentées, 632 ont été reçues.
700 brevets élémentaires ont été obtenus.
Excellents résultats, dont il faut féliciter directeurs et directrices, maîtres et maîtresses.
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L'augmentation du nombre d'habitants, si elle pose pour le particulier le difficultueux problème du logement, n'est pas sans avoir sa répercussion dans les écoles publiques, où le nombre des élèves ne cesse de croître.
En raison des difficultés financières, la municipalité, contre son gré, ne peut guère, actuellement, y remédier qu'en utilisant au mieux toutes les places disponibles dans les établissements qu'elle possède.
Cela oblige, cette année, à se serrer un peu dans les écoles.
Mais, en attendant mieux, un nouvel agrandissement des écoles Sanquer et Guérin est envisagé pour créer de nouvelles classes, rendues nécessaires par l'extension des quartiers de Kérigonan et de Kéruscun.
De nombreux projets de constructions ou d'agrandissements ont été étudiés mais, pour le moment, on ne peut, hélas ! que souhaiter une amélioration de nos finances, qui rendrait des réalisations possibles dans un avenir prochain.
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