top of page


1966

Simulation de catastrophe

Brasparts - Saint-Rivoal - Loqueffret - Lopérec

 

Croix rouge.jpg

 

Source : Vie et bonté : France Croix-Rouge : organe officiel de la Croix-Rouge française septembre 1966

 

Sous les ordres du général Laffaille, directeur départemental des E. S. C. R. (*), une manœuvre de grande envergure s'est déroulée pendant toute une matinée, dans la région de Brasparts, Saint-Rivoal, Loqueffret et Lopérec.


« À l'aube du 22 mai, la terre tremblait dans les monts d'Arrée, semant la panique

parmi les habitants des villages sinistrés. »

​

Telle était la base du thème de l'opération Espoir, à laquelle ont participé les E. S. C. R. du Finistère, totalisant plus de 400 secouristes présents sur le lieu de la manœuvre.

 

Avec l'aide de la Protection civile, leur mission consistait à rassembler, trier, évacuer et héberger les réfugiés valides.

À cet effet, un Centre de rassemblement et de triage avait été ouvert à Brasparts, d'où les 250 réfugiés recensés étaient dirigés en convois sur un Centre d'accueil installé à l'École d'agriculture du Nivot.

Chacun des Centres fonctionnait avec ses services au complet, y compris « biberonnerie », jardin d'enfants, poste de secours et parc auto.

S'y ajoutaient une salle de repos au premier, dortoirs et réfectoires au second.

Malgré de nombreuses difficultés, cette opération de grande envergure a pu être menée à bien, grâce à une minutieuse préparation, à une parfaite adaptation des cadres à une tâche nouvelle pour eux, à une stricte exécution des ordres et à une intelligente activité des secouristes.

Le tout s'est déroulé sous le signe de la bonne humeur générale, tant de la part des secouristes que des pseudo-réfugiés représentés par les enfants des écoles, les familles des équipiers, voire même la population locale.


Des enseignements fort intéressants ont été retenus, aussi bien en ce qui concerne l'identification de ces derniers — domaine de la Protection civile — que la mise en place rapide d'une telle masse de personnel.

Il y a là un problème extrêmement ardu, dont la solution nécessitera une étude approfondie. Affecter le personnel, distribuer le matériel et se tenir prêt à fonctionner en l'espace d'une heure, relèvent du tour de force, si l'on veut procéder avec ordre !


La bonne volonté de chacun a néanmoins permis de recueillir les premiers réfugiés à l'heure prévue, puis, l'implantation des postes s'étant consolidée, de leur faire suivre la filière envisagée, si bien qu'en fin de matinée, tous les sinistrés se trouvaient hébergés au Centre d'accueil dans des conditions absolument normales.

Ainsi l'opération avait atteint son but.

Elle avait, de plus, amené les équipes à mieux se connaître entre elles, à travailler ensemble et à
prendre conscience de leurs possibilités d'action sur le plan départemental.

Le général Laffaille a tiré devant l'ensemble des équipes les conclusions de la manœuvre qui avait, à ses yeux, la valeur d'un test.

Elle a montré d'une façon évidente, que les E. S. C. R. du Finistère sont suffisamment souples et
maniables pour pouvoir être engagées en masse en présence de n'importe quelle situation.

 

Aussi, le Président du Conseil départemental de la C. R. F., M. Lannaud, leur a-t-il exprimé sa satisfaction en leur adressant ses remerciements pour leur application et leur entrain.

Le préfet du Finistère, empêché, s'était fait représenter par M. DENIS, sous-préfet de Châteaulin, auprès duquel se
trouvaient plusieurs personnalités des services officiels du département (en particulier M. DANIEL, directeur départemental de la Protection civile) et des Comités de la C. R. F.

​

(*) ESCR = Équipe Secouriste Croix Rouge

​

Excercice CR.jpg
bottom of page