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1889 – 1911

Les tribulations de deux filles soumises
à
Brest et Morlaix

 

 

Source : La Dépêche de Brest 26 juillet 1889

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Source : La Dépêche de Brest 9 septembre 1889

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Source : La Dépêche de Brest 12 décembre 1890

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Source : La Dépêche de Brest 19 janvier 1891

 

La fille Arzel (Marie) aime trop les crêpes.

Avant-hier, n'ayant pas en poche un sou vaillant, elle entre chez Mme Paul, crêpière, rue de Siam, et consomme pour 80 centimes de crêpes et de lait.

Sa collation terminée, elle déclare à la bonne de l'établissement qu'elle n'a pas le sou.

 

La fille Arzel fut aussitôt conduite au poste de la mairie, où elle répondit qu'elle avait oublié de payer.

On la fouilla et, comme elle n'avait pas d'argent sur elle, elle a été mise à la disposition du parquet pour filouterie d'aliments.

 

Le quart d'heure de Rabelais

Moment de payer une consommation.

L'expression désigne le moment où il faut payer une consommation.

Si l'on entend bien la référence au célèbre humaniste, on en connaît moins l'origine.

Faute d'argent pour se rendre auprès du roi, Rabelais se fit passer pour un empoisonneur.

C'est ainsi que les gardes le menèrent tout droit vers le souverain, qui le fit libérer sur le champ.

Une locution proverbiale qui reste d'un niveau de langage soutenu.

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Source : La Dépêche de Brest 20 janvier 1891

 

Arzel (Marie), 23 ans, est déjà une vieille connaissance des magistrats correctionnels.

Son casier judiciaire mentionne seize condamnations.

Elle s'est fait servir, le 17, des crêpes chez Mme Paul, crêpière, alors qu'elle se savait dans l'impossibilité de payer.

 

Un mois de prison.

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Le quart d'heure de Rabelais 22 mai 1892.jpg

 

Source : La Dépêche de Brest 22 mai 1892

 

Vendredi soir, la femme Arzel (Maria), arrivée depuis deux jours à Brest, entrait à la Coquerie brestoise, place d'Orléans, et se faisait servir à dîner.

Quand on lui présenta l'addition s'élevait à 1 fr. 75, elle déclara à la bonne qu'elle n'avait pas un sou.

 

Le patron ne s'étant pas laissé attendrir par ses supplications, la femme Arzel a été arrêtée et mise à la disposition du parquet.

 

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Source : La Dépêche de Brest 24 mai 1892

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Source : La Dépêche de Brest 25 avril 1893

 

La soirée d'hier a été féconde en scènes scandaleuses, qui ont nécessité l’intervention de la police.

 

Vers huit heures, les agents conduisaient au poste, non sans peine, la nommée Arzel (Marie), âgée de 28 ans, fille publique, qui avait occasionné rue Haute un rassemblement de curieux.

Cette fille, déjà poursuivie à Morlaix pour des faits similaires, est originaire de Brest.

Cette fois, elle aura à répondre à des contraventions pour ivresse, tapage nocturne, scandale, bris de clôture et rébellion.

 

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Source : La Dépêche de Brest 26 avril 1893

 

La nommée Arzel (Marie), arrêtée dimanche soir pour le scandale qu'elle avait occasionné rue Haute, 45, en brisant des carreaux chez la veuve Rivoalen, plus connue sous le sobriquet de la Rouge, cherche une excuse dans sa conduite en prétendant qu'elle a, de complicité avec une autre fille publique, Corvez (Françoise) et la femme Rivoalen, dérobé un porte-monnaie bien garni au préjudice d'un habitué de la maison, marchand de chevaux, demeurant dans une commune voisine.

 

Elle aurait remis le porte-monnaie à la femme Rivoalen, après le départ du marchand de chevaux, et il était convenu qu'on ferait trois parts égales ;

mais seule, la fille Corvez aurait reçu six francs pour acheter des souliers.

La fille Corvez a été arrêtée hier.

 

Quant à la femme Rivoalen, elle prétend avoir restitué le porte-monnaie et son contenu au propriétaire.

Une perquisition faite, d'après les déclarations de la fille Arzel, dans l'appartement de la femme Rivoalen, a fait découvrir une certaine somme en or, dont la provenance parait suspecte.

 

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Source : La Dépêche de Brest 27 avril 1893

 

Vol et complicité de vol.

 

La nommée Françoise Gouarant, veuve Rivoalen, a été arrêtée hier pour vol et complicité de vol, d'accord avec les filles publiques Arzel (Marie) et Corvez (Françoise), déjà arrêtées.

 

Cette femme, dont la réputation est déplorable, tenait, rue Haute, n° 45, un débit mal famé.

Dans son audience correctionnelle du 14 avril dernier, le tribunal correctionnel de Morlaix lui avait infligé huit mois de prison pour excitation de mineurs à la débauche.

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Source : La Dépêche de Brest 31 mai 1894

 

Une fille Arzel (Marie) allait avant hier matin prendre le lait de mai dans les environs de la Digue.

Il faut croire que le lait était d'une nature spéciale, car, à son retour, en arrivant au Moulin-à Poudre, elle titubait comme si elle avait bu du vulgaire tafia.

 

Sa promenade matinale l'avait d'ailleurs fortement altérée.

En passant devant le débit à la Ville en Bois elle ne put résister à la tentation et s'offrit un nouveau verre, qui n'avait rien de commun avec le lait.

Elle fit ensuite tant de tapage dans le débit qu'on dut recourir à la gendarmerie pour la mettre à la raison.

 

Devant le représentant de l'autorité, la fille Arzel s'exécuta et suivit son garde, qui la conduisit vers le violon de l'hôtel de ville.

Mais, en route, elle donna un croc-en-jambe au brave gendarme, qui faillit rouler dans le fossé.

Cette tentative n'ayant pas réussi, elle se vengea en injuriant grossièrement son gardien.

 

Ces injures ne l'ont pas empêchée d'être écrouée au violon, où elle a pu faire des réflexions amères sur les inconvénients de la substitution du tafia au lait de mai.

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Source : La Dépêche de Brest 25 novembre 1897

 

Tribunal correctionnel.

 

Marie Arzel compte 32 printemps et 33 condamnations correctionnelles.

 

Le 20 courant, venant de Brest, elle faisait une dépense de un franc cinquante chez M. Montfort, débitant de boissons à Landivisiau.

 

Quand vint le quart d'heure de Rabelais ;

la fille Arzel — c'est une vieille habitude — avait égaré son porte-monnaie.

 

L'explication parait d'autant plus insuffisante au tribunal que la prévenue refuse de dire ce qu'elle venait faire à Morlaix.

Pas besoin d'être prophète pour le deviner.

Il y a certains commerces qu'on n'ose pas avouer.

 

Aussi Marie Arzel est-elle condamnée à trois mois de prison.

 

C'est donc sa trente-quatrième condamnation.

Sera-ce la dernière ?

Que non !

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Source : La Dépêche de Brest 17 février 1900

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M. Picq, commissaire de police du 2e arrondissement, a fait procéder, hier, à l'arrestation de deux portefaix :

Louis Guéguen, 32 ans ;

Joseph Rohou, 28 ans, et d'une fille soumise, Françoise Corvez, 35 ans, sans domicile fixe.

 

Ces trois repris de justice sont inculpés d'agression nocturne et de vol d'une somme de 25 fr. sur la personne d'en ouvrier du port, M. V. B..., 32 ans, demeurant rue Kerfautras, 2.

 

Avant-hier soir, vers neuf heures, ce dernier rentrait tranquillement chez lui, venant de la gare, en passant par la rue du cimetière.

 

Arrivé en face du fort de Kéroriou, il fut assailli par deux individus qui se jetèrent sur lui, le terrassèrent et lui enlevèrent une somme de 25 fr. dont il était possesseur.

 

Il faisait à ce moment nuit noire et la victime de cette agression ne put reconnaître ses assaillants, mais l'enquête à laquelle se livra M. Picq permit de les découvrir.

 

Le trio a été conduit hier après-midi au parquet et écroué.

 

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Source : La Dépêche de Brest 27 février 1900

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Source : La Dépêche de Brest 15 mai 1901

 

Filouterie d'aliments.

 

Le commissaire de police du 1er arrondissement a déféré hier au parquet une fille Marie Arzel, sans profession avouable ni domicile fixe, arrêtée pour filouterie d'aliments.

 

Cette fille a prétendu que, n'ayant pas mangé depuis longtemps,

elle fut obligée de se faire servir à boire et à manger ;

elle entra, à cet effet, chez Mme Argoualch, crêpière, rue du Marché Pouliquen, 5.

 

Au moment de payer, la fille Arzel déclara à la crêpière qu'elle ne pouvait régler sa dépense, se montant à 0 fr. 80.

La crêpière n'entendit pas être ainsi frustrée ;

elle porta plainte et la fille Arzel fut arrêtée.

 

Elle a été écrouée à la maison d'arrêt du Bouguen.

 

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Source : La Dépêche de Brest 4 août 1911

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