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1937

Morlaix
Faits divers d'autrefois

 

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Source : La Dépêche de Brest 20 avril 1937

 

La lecture des vieilles chroniques morlaisiennes ne manque pas d'intérêt.

Voici quelques faits-divers d'autrefois que nous avons pris, au hasard, pour nos lecteurs,

dans « La Feuille d'annonces de Morlaix ».

 

UN COQ BIEN CHER

 

Dans le numéro du 10 juin 1837, nous lisons ce qui suit :

« Dans une vente de meubles faite par Me André, huissier à La Roche-Derrien, un coq rouge, volaille vivante, d'espèce commune, a été adjugé au sieur Jean Crechriou, propriétaire en la sus-dite ville, pour la somme de 806 francs.(*)

Le procès-verbal de cette vente a été enregistré à Tréguier, le 30 du même mois, par le marchand. »

 

806 francs un coq d'espèce commune, il y a cent ans !...

Et nous nous plaignons de la vie chère...

(*) 806 anciens francs de 1900 = 3270 Euros

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LE CARCAN

 

Le carcan était une peine cruelle qui était infligée à certains condamnés.

Les criminels n'étaient pas moins nombreux pour cela il y a cent ans.

 

Le coupable était exposé publiquement et était maintenant solidement à un poteau au moyen d'un collier de fer qui l'empêchait de remuer la tête.

Cette peine fut supprimée, en principe, en 1832, mais elle fut encore appliquée pendant quelques années. (*)

(*) À partir de 1832, le carcan est laissé à l'appréciation des juges de la cour d'assises, hors les cas de récidive,

puis la peine est supprimée par un décret du 12 avril 1848.

 

Nous lisons ce qui suit à ce propos dans la « Feuille d'annonces » du 13 février 1936 :

 

« Hier, on voyait au carcan, sur la Grande Place, à Morlaix, le nommé Jean-Pierre Foll, de Saint-Pol-de-Léon, condamné à 20 ans de travaux forcés pour avoir abusé de sa fille, enfant de 13 ans. »

 

Le numéro du 14 juillet 1838 publie ceci :

« Aujourd'hui, samedi 14 Juillet, a eu lieu sur la place l'exposition d'un homme condamné à 15 ans de fers. »

 

Ces expositions qui, croyait-on, servaient d'exemples, étaient même annoncées pour attirer le public.

 

Le numéro du 8 juillet 1837 contient l'information suivante :

 

« Les nommés Le Goas, Toullec, Famel et Marie-Françoise Mallégol viennent d'être condamnés aux travaux forcés à perpétuité ;

Marie-Yvonne Le Vot à 20 ans ;

Guiomard à 12 années de la même peine et tous à une heure d'exposition pour vol d'argent en réunion de nuit et sur un chemin public au préjudice de Jacques Derrien.

L'exposition doit avoir lieu aujourd'hui, samedi 8 juillet, de 11 heures à midi. »

 

Nous pourrions citer bien d'autres exemples de ce genre qui sont nombreux dans les vieux journaux de Morlaix.

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