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1937

Précoce voleuse à Cléder

 

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Source : La Dépêche de Brest 23 janvier 1937

 

Le 16 septembre dernier, vers 14 heures, Anne Quiviger, demeurant au village de Locmaria, en Cléder, voulant prendre de l'argent dans sa sacoche contenant 700 francs, qu'elle avait placée dans le tiroir de son armoire, constatait que deux billets de cent francs avaient disparu.

 

Elle partit à bicyclette prévenir son mari, qui travaillait à Trohéou, en Sibiril.

 

Tous deux revinrent à Locmaria et fouillèrent l'armoire, mais ils ne retrouvèrent pas les billets de banque.

 

Mme Quiviger porta plainte à la gendarmerie.

Elle expliqua que depuis deux mois, son mari et elle travaillaient chez M. Lejeune, cultivateur à Trohéou.

Ils quittaient leur domicile, chaque matin, vers cinq heures et ne rentraient chez eux que très tard dans la soirée.

 

Leur fille Paulette, âgée de douze ans, et leur fils Yves, âgé de sept ans, restaient donc seuls à la maison.

Or, une voisine, la jeune V..., âgée de seize ans, venait jouer très souvent avec eux.

 

La clé de l'armoire étant dissimulée derrière l'étagère d'un buffet, il fallait que le voleur connût les habitudes de la maison.

 

Mme Quiviger fit savoir aux gendarmes que le 10 septembre, deux serviettes de toilette, sur les six qu'elle avait mises à sécher sur une haie, lui avaient été dérobées.

 

Les gendarmes questionnèrent la jeune V... en présence de son père.

Après un interrogatoire de deux heures, la gamine passa des aveux.

Elle reconnut que le 10 septembre elle avait pris les deux serviettes de Mme Quiviger.

Quelques jours après, elle les avait marquées aux initiales de ses parents.

 

Elle avoua encore qu'au début du mois de septembre, elle s'était rendue un matin, vers 9 h. 30, au domicile de la famille Quiviger.

La petite Paulette et son frère étaient encore couchés.

La clé de l'armoire se trouvant dans la serrure, la jeune V... avait ouvert le meuble et avait soustrait, dans la sacoche, les deux billets de cent francs.

 

M. V..., père de la gamine, rendit les serviettes à Mme Quiviger et proposa de lui rembourser les 200 francs volés, si les faits que l'on reprochait à sa fille étaient reconnus exacts.

 

La jeune V..., dont le père est civilement responsable, est en liberté surveillée avec, comme délégué à sa surveillance, M. Kérouanton, directeur d'école à Cléder.

 

Elle est défendue, avec habileté, par Me Le Guyader, avocate au barreau de Morlaix.

 

Le tribunal l'acquitte comme ayant agi sans discernement.

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