WW1 - 1914-1918
" Looks of War photographers "
" Regards de photographes de Guerre"
9000 photos
438 pages
THE COMMERCE RIDER
WOLF
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MARECHAL DAVOUT
SUNK by WOLF
French ship Maréchal Davout sunk with 3,500 tons of wheat
Source of Photograph: Donaldson, A. [1918].
The amazing cruise of the German raider wolf.
Sydney New Century Press
Maréchal Davout
MID NARA111-SC-41672-ac
Source of Photograph: National Archives RG 111
Maréchal Davout
MID NARA111-SC-41669-ac
Source of Photograph: National Archives RG 111
French ship Maréchal Davout sunk with 3,500 tons of wheat MID
NARA111-SC-41676-ac
Source of Photograph: National Archives RG 111
Source Forum 14-18
Capture du MARECHAL DAVOUT
Le trois-mâts avait chargé 3000 tonnes de blé à Geelong (Australie) et appareillé le 16 Septembre 1917 pour Dakar.
Il était passé au sud de la Nouvelle Zélande et avait doublé le cap Horn le 26 Octobre.
Il est armé de deux canons de 90 mm et son équipage se compose de 31 hommes, tous Français, dont voici la liste :
BRET Louis CLC Commandant Dunkerque
HILY François OMM 2e capitaine Saint Malo
BERNARD Robert Lieutenant Lorient
MAHE Jean-Marie Maitre Binic
BOURDEL François Charpentier Dinan (appelé BOURDOL sur la liste des prisonniers)
PETILLOT Julien Mécanicien Saint Nazaire
LE TOUZE François Cuisinier Binic
RICHARD François Matelot Binic
PALLUET Louis Matelot Le Havre
BERGHEL Georges Matelot Le Havre
ESNAULT Eugène Matelot Dinan
ANGOT Joseph Matelot Saint Malo
SEQUIN Eugène Matelot Saint Malo
LE DOUAREC Yves Matelot Paimpol (appelé DONARET sur la liste des prisonniers)
FERAUX Robert Matelot Le Havre
COUELLA Marie-Ange Matelot Saint Malo (appelé MARIE Ange sur la liste des prisonniers)
MOUSSARD Henri Matelot Saint Malo
LE FORT Auguste Matelot Auray
LE NOUIC Ferdinand Matelot léger Vannes (appelé RONIE Ferdinand sur la liste des prisonniers)
BANET Luc-Charles Matelot léger Belle-Ile (appelé HANET sur la liste des prisonniers)
D’APREMONT Oscar Matelot léger Nantes
REMOND Aristide Novice Dinan
GAULT Paul Novice Nantes
LE MATELOT Yves Mousse Belle-Ile (appelé Joe LE MATELOT sur la liste des prisonniers)
Militaires
KERVELLA Edouard TSF 2e dépôt Brest
LAFARGUE Jean Canonnier 5e dépôt Toulon
PERIOU Etienne Canonnier Morlaix (appelé PERION sur la liste des prisonniers)
CECILE Edmond Canonnier 1er dépôt Cherbourg
TOULLEMONT Pierre Canonnier 2e dépôt Brest (appelé TOLLEMONT sur la liste des prisonniers)
BERNARD Jean-Marie Canonnier Paimpol
BESCOND Pierre Canonnier 2e dépôt Brest
Le 14 Décembre 1917, le voilier se trouve dans l’Atlantique sud à la limite méridionale des alizés de SE lorsqu’un vapeur situé à deux quarts sur tribord arrière envoie une fusée.
A 21h00, le vapeur passe sur l’AR tous feux éteints, puis s’éloigne à 2 milles sous le vent et règle sa route et sa vitesse sur celles du voilier.
Surpris par cette manœuvre, le capitaine Bret navigue au plus près serré pour gagner dans le vent, puis s’apprête à virer de bord.
Mais le vapeur se rapproche et se met à distance de visibilité.
Comme il n’attaque pas, Bret pense qu’il s’agit d’un croiseur auxiliaire allié chargé de la police des mers.
Le 15 Décembre à 05h00, au lever du jour, le vapeur hisse le pavillon anglais et signale de mettre en panne, appuyant le signal par un coup de canon et rabattant ses pavois qui découvrent une puissante artillerie.
Pensant avoir à faire à un croiseur anglais, Bret met en panne.
Le vapeur le contourne par l’arrière et vient se placer à 300 m au vent.
Une grosse embarcation vient se ranger le long du bord et 40 à 50 hommes armés montent sur le voilier sans qu’une parole ne soit échangée.
Les canonniers français sont à leurs pièces, mais celles-ci sont restées masquées par les étais.
C’est alors que le vapeur remplace son pavillon anglais par le pavillon de guerre allemand.
Tout l’équipage est aussitôt fait prisonnier et les canonniers n’ont même pas le temps de démonter les culasses des canons et de les jeter à la mer, comme le capitaine en avait donné l’ordre en cas de surprise.
Lui-même est gardé par deux hommes armés et tous les papiers du bord sont saisis.
L’officier allemand commandant le détachement fait aussitôt transférer l’équipage sur le corsaire sans qu’il puisse emporter aucun effet.
Plusieurs embarcations remorquées par une vedette sont employées pour un pillage en règle du navire.
Tous les approvisionnements sont embarqués sur le corsaire.
Puis, à 14h00, des bombes sont placées sur le voilier et, depuis le pont du corsaire, le capitaine Bret voit le MARECHAL DAVOUT s’enfoncer dans les flots.
Des photos sont prises par un officier du WOLF et furent récupérées par l’attaché naval français à Copenhague et envoyées plus tard à Paris.
La position de la capture est 19°20 S et 15°40 W.
Le capitaine BRET va alors apprendre que le corsaire est le WOLF, parti de Posen, et qui vient d’effectuer une campagne de 13 mois
dans l’Atlantique sud.
Il a largué des mines au cap de Bonne Espérance, dans le sud de l’Australie, dans les détroit de Bass et de Cook.
Il a aussi capturé plusieurs vapeurs et voiliers.
L’équipage du MARECHAL DAVOUT restera à bord du WOLF jusqu’au 1er Mars 1918.
Il sera alors débarqué à Kiel.
Les trois officiers (BRET, HILY et BERNARD) seront internés au camp de Karlsruhe.
Ils seront transférés à Copenhague le 11 Décembre 1918 puis rapatriés sur Cherbourg.
L’équipage sera interné au camp de Guströw.
Il rentrera en France beaucoup plus tard. ( Fin Janvier 1919 il n’avait pas encore été rapatrié).
La commission d’enquête se réunira le 21 Janvier 1919 et entendra les trois seuls officiers rapatriés.
Dans ses conclusions, elle estime que le capitaine Bret, suite à de fausses déductions, a eu un jugement erroné qui l’a empêché de détruire
les documents secrets et de mettre hors d’usage les canons.
Elle admet toutefois que la disproportion des forces rendait illusoire toute tentative de résistance, l’équipage du MARECHAL DAVOUT ne disposant
que de deux canons et d’aucune arme de poing.
Elle conclue que le capitaine Bret a manqué de jugement et que ce manque de jugement a été la cause de négligences.
Toutefois, aucune sanction ne sera prise car la commission souligne que le capitaine Bret a, par la suite, fait preuve de son énergie
et de son désir de servir par trois tentatives d’évasion très dangereuses au cours de sa captivité.
Camp de Guströw