Le Télégramme 13-04-2014

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En 1916, l'École de rééducation de Rennes voit le jour .

Le 2 mars 1916,

l'Office des mutilés et réformés de guerre, ancêtre de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (Onac), est créé.

Avec d'autres associations, il prend en charge l'organisation de la reconversion des mutilés de guerre au niveau national

et gère dès cette date l'école rennaise. 
Les hommes sont le plus souvent photographiés lors de leurs cours et ateliers manuels (cordonnerie, vannerie, menuiserie, horlogerie...).

Ils portent les stigmates du combat dans leur chair (prothèses mécaniques...).

Toutefois, ils ne sont pas présentés comme des infirmes mais au contraire comme des individus actifs, des travailleurs toujours capables de s'assumer seul

et de participer à la vie sociale.

L'école pouvait accueillir un peu moins de 300 élèves.
En théorie, les formations durent environ douze mois.

Mais à la faveur des réorientations ou des absences des élèves pour soins médicaux, la durée moyenne est plutôt comprise entre un et deux ans ;

certains mutilés ne terminant pas leur scolarité pour cause de santé, notamment ceux touchés aux poumons.

Les archives de l'école de Rennes (*) indiquent que dans leur grande majorité, ils sortent rééduqués et même bien souvent placés, à leur compte

ou chez un patron, dans les mois qui suivent leur rééducation - une estimation à prendre avec prudence.

De 1916 à 1919, les locaux de l'école se trouvent dans l'ancien collège Saint-Vincent.

*Source étudiée par Clément Collard, étudiant en histoire, en préparation de thèse.