Dimanche 17 Avril 1785
Réunion des membres de la Fabrique de Plouguin
Chapelles et Presbytère
Le presbytère
Après la période révolutionnaire et la restauration du culte, les prêtres de Plouguin ont habité, pendant 23 ans, une maison située
Penn-an-Tour, à proximité du clocher.
Sans doute, cette maison appartenait à la Fabrique de Plouguin, rétablie à cette époque (1802), ou tout au moins avait été louée par elle pour servir de résidence au clergé.
La Fabrique pouvait ne pas payer la totalité de la location car cette charge incombait normalement à la commune comme indemnité de logement des membres du clergé de la commune.
En effet, par les comptes de la commune, il est établi que la commune versait une somme annuelle qui allait de 50 à 300 francs.
La commune cessa de verser cette indemnité vers 1835.
En 1824, quatre notables de la paroisse, Yves Marie Kermorgant, Jean Le Guen, Guillaume Fagon et Michel Terrom, tous membres du Conseil de la Fabrique dont ils signent les délibérations, deviennent acquéreurs d’une parcelle de terre, située à environs 100 mètres de l’église, dénommée « Liorz ar Groaz Verr ».
Ce terrain fut acheté en vue de bâtir un presbytère.
On y construisit une maison à étage, avec mansardes, couverte en ardoises, de même qu’une écurie et un mur d’enclos sur la cour.
Le tout fut terminé et payé le 25 Mai 1825 à François Queméneur et Guillaume Mingant, charpentiers et entrepreneurs.
Le modèle construit était conforme à ce qui se faisait comme presbytère dans la région.
Les noms des quatre acquéreurs n’étaient que des noms d’emprunt, et ce fut par l’argent de la Fabrique que le tout fut acheté et érigé.
Dans cette même année de 1825, fut commencée la clôture du jardin actuel.
Plus tard, deux ajoutés, sans étages, furent bâtis aux deux extrémités de la maison principale toujours au compte de la Fabrique.
En 1862, du côté nord-est de la cour d’entrée, fut érigée une remise qui coûta 1200 francs.
En 1892, une autre grange fut bâtie au levant pour le prix de 997,40 francs.
Incident en 1892, la toiture de l’ajouté situé à l’est s’effondra sous le poids de la neige.
Cet ajouté fut surélevé d’un étage et d’un grenier ce qui augmentera d’une chambre les appartements du presbytère.
Le coût fut entièrement pris en charge par la Fabrique soit 1638,55 francs.
En 1900, la remise, située à gauche de l’entrée de la cour, menaçait de ruines.
Elle fut rebâtie par la Fabrique, au prix de 1122 ,67 francs.
Le bois et les garennes incultes jouxtant le presbytère furent acquis en 1824 et plantés d’arbres vers 1860 en en faisant un verger.
Le 23 Décembre 1873, M. François Déniel, propriétaire, célibataire majeur, demeurant à Kerzédoc, a fait don à la Fabrique d’un champ, garenne et petite prairie, situés au terroir de Kernaveno, d’une contenance totale de 1 hectare 13 ares 24 centiares (acte de donation en l’étude de Maître Kerouanton, notaire à Saint Renan du 23 Octobre 1873).
En 1905, lors de la loi de séparation, le presbytère tout comme les autres biens de la Fabrique « a fait retour à l’Etat » selon l’expression consacrée.
Depuis donc cette date, le presbytère et ses dépendances sont devenus propriété de la commune.
Les autres biens ont été attribués au Bureau de Bienfaisance de la commune.
Source : Echo des Vallons Août - Septembre 1976
1912 - Enquête de l'Évêché de Quimper et du Léon