Dimanche 17 Avril 1785
Réunion des membres de la Fabrique de Plouguin
La Fabrique de Plouguin
Fabrique - Fabriciens - Marguilliers
Le mot "fabrique" (emprunté au latin : " fabrica", qui veut dire œuvre, l'atelier de l'ouvrier et/ou de l'artiste, des artistes, "fabri officina", "fabricare", qui veut dire "construire") a d'abord signifié le travail de construction d'un édifice.
Pour le Concile de Trente (1535), la fabrique est non seulement l'ensemble des biens d'une église, mais également l'organisme qui la représente et qui doit pourvoir à l'exercice du culte.
Sous le régime de la loi du 18 germinal an X (art. 76) en France, la fabrique apparaîtra alors comme l'organisme chargé d'administrer tous les biens de chaque église, mais également de gérer les aumônes (dons et legs).
Le mot fabrique continuera d'avoir pour synonyme celui d'œuvre; construction, entretien et utilisation de l'église.
Le banc réservé dans les églises aux représentants de la fabrique sera appelé le banc d'œuvre.
Pendant de longs siècles, l'administration des biens ecclésiastiques est restée entièrement aux mains du clergé, sous le contrôle de l’Évêque.
A partir du 13e siècle, des laïcs participeront à cette administration.
À partir de 1311, une fabrique désigne un ensemble de personnes nommées officiellement pour administrer les biens d’une paroisse ou l’ensemble des biens reconnus d’une église.
Les fabriciens sont d’abord nommés par l’évêque et le préfet, puis sont recrutés par élection avec renouvellement par moitié tous les 3 ans.
Le Recteur et le Maire étaient membres de droit.
Les fabriciens formaient un conseil qui se réunissait pour discuter des affaires à traiter.
Un registre était tenu, sur lequel étaient consignées les délibérations prises par le conseil.
Source : Abbé Yvon Marcou, 2003
La fabrique de Plouguin
Deux assemblées composent la Fabrique de Plouguin.
Le Conseil de Fabrique qui est l’Assemblée décisionnaire
Le Bureau des Marguilliers chargé de l’exécution des décisions du Conseil de Fabrique
Présidents de la Fabrique de Plouguin
1860 – 1867 : (mandat 7 ans) M. François Bossart – Maire de Plouguin de 1852 à 1867.
1867 – 1894 : (mandat 27 ans) M. Jean Hyacinthe Adolphe Collas de la Motte.
1894 – 1900 : (mandat 6 ans) M. François Tournellec – Adjoint et Maire de Plouguin de 1882 à 1912.
Trésoriers
1860 – 1866 : (mandat 6 ans) M. Guillaume Deniel
1866 – 1869 : (mandat 3 ans) M. Jean Marie Hélies – Voir l'ange blochet à son effigie dans l’église
1869 – 1900 : (mandat 31 ans) M. François Deniel
Secrétaires
1860 – 1862 : (mandat 7 ans) M. Allain Le Mestre, Recteur
1862 – 1869 : (mandat 7 ans) Jean Anne Treguer, Recteur - Voir l'ange blochet à son effigie dans l’église
1869 – 1900 : (mandat 7 ans) Guillaume Le Sann, Recteur
Tous les ans, au mois d’Avril, le dimanche après Pâques, le Conseil de Fabrique se réunissait au Presbytère lors de la séance appelée « Séance de la Quasimodo ».
Des séances extraordinaires avaient lieu, comme celle du 8 Septembre 1865 qui entérinera de façon définitive le projet de la construction de la nouvelle église.
De même que le 25 Septembre 1865 pour approuver la vente de terres appartenant à la Fabrique et souscrire un emprunt pour équilibrer le budget du projet.
La Fabrique de Plouguin était propriétaire de l’église, du presbytère, des chapelles de Saint Pirrig et Loc Majan ainsi que de différentes parcelles de terre qui étaient louées.
En 1865, la vente de terres permettra de financer une partie de la construction de l’église.
Ces biens venaient pour la plus part de dons et legs.
A chaque don ou legs, le conseil se réunissait pour vérifier que la famille du donateur ou légataire n’était pas dans le besoin et pour signer les actes notariés.
Pour exemple, on peut lire dans le compte rendu du Conseil Municipal de Plouguin du 26 Décembre 1887 la délibération suivante:
«Jean Anne Treguer, voulant donner un dernier témoignage de sa générosité comme de son affection aux pauvres de Plouguin pour lesquels il s’est toujours montré bon et dévoué, leur a légué pour leur être distribuée une somme de 300 Francs par son testament olographe en date du 13 Août 1887.
M. Jean Louis Berthou, maire, fait connaître en outre que François Marie Tréguer, neveu délégataire universel de Jean Anne Tréguer a donné son consentement pour la délivrance du legs en question.
Le Conseil Municipal accepte ce legs à l’unanimité».
La gestion des biens de la Fabrique et celle de la commune de Plouguin était étroitement liée.
Source Hervé Simon « La Fabrique de Plouguin de 1860 à 1900 » 1975
Décharge de Legs
Contributeur : Marie Louise Campion
Collection Jean Jacques Le Lez
7 Mars 1784
Demande du marguillier Jacques Léaustic de la fabrique de Plouguin
Fourniture d'une armoire
Peinture des statues de Saint Pierre et de Saint Paul
Peinture du grand rétable
Réfection de l'oratoire
Collection Jean Jacques Le Lez
Dimanche 3 Octobre 1784
Réunion des membres de la Fabrique de Plouguin
Collection Jean Jacques Le Lez