Dimanche 17 Avril 1785
Réunion des membres de la Fabrique de Plouguin
L'Hospice de Plouguin
son histoire
de 1860 à 1933
1860 :
Fondation d’un Hospice, propriété de Mme De La Motte,
compatissante pour les malades et les pauvres qui viennent en foule au château de Lesven.
L’établissement possède en plus du jardin attenant à un champ, une grande cour et des dépendances,
5 champs et terres labourables, prairies… l’équivalent d’une petite ferme avec cochons et vaches…
La sœur chargée de l’hospice tient les comptes et en rend compte.
Elle gère les travaux, est chargée de payer le personnel (en cas de besoin, les vieillards sont envoyés au travail).
Elle reçoit 350 fr.
1896 :
Mme De La Motte autorise les sœurs à se servir
des légumes de l’hospice.
1904 :
Décès de Madame de La Motte.
La propriété revient à sa fille Madame du Frétay.
1905 :
Un mur est construit entre le Couvent et l’Hospice.
1906 :
Tous les avantages acquis du temps de Mme De La Motte sont supprimés en 1906.
Une sœur demeure responsable de l’hospice,
La sœur chargée de l’hospice doit s’occuper des tâches matérielles en même temps que du soin aux vieillards.
1932 :
La sœur demande à la Supérieure Générale d’être déchargée de cette fonction qui l’épuise.
Ce qui est accordé.
Une autre sœur est envoyée avec mission de s’occuper des vieillards et non des travaux de la ferme.
1933 :
L'accumulation de difficultés dans le fonctionnement conduisent l’hospice à fermer.
Source : "Archives des Filles du Saint Esprit de Saint Brieuc"
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Autre témoignage sur l’hospice :
celui de Germaine Pelleau (1914-1998) en 1991 lors du 150ème anniversaire de l’École Sainte Anne.
Institutrice à l’École Sainte Anne de 1935 à 1948,.
Elle habitait en face de l’hospice.
« Sœur Marie Eusèbe, appelée tout simplement
Sœur Marie, dirigeait l’hospice.
Elle souriait toujours.
Elle aimait ses vieillards, ses handicapés.
J’ai pu apprécier de très bonne heure
sa grande compétence en tout :
direction de l’hospice, soin aux vieillards,
travail de la ferme, basse-cour, vaches...
Son jardin était une merveille.
Légumes, fruits y abondaient.
Elle enseignait aussi le catéchisme aux garçons de l’École publique.
Beaucoup d’anciens de mon âge se rappellent avoir bien connu Sœur Marie.
François Thépaut, du Quinquis, m’a rappelé dernièrement qu’il a été dans la voiturette à âne de l’hospice.
L’âne têtu s’est arrêté tout d’un coup et ne voulait plus avancer.
Dès qu’il s’est décidé, il a démarré brusquement et ce fut la chute, sans gravité heureusement, du jeune conducteur... »
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Quelques chiffres :
1860 :
Sœur Saint André, 56 ans, (Abjean Marie-Louise, originaire de Plouguerneau),
directrice de l’hospice où il y a 8 pensionnaires.
1872 :
Sœur Saint André, directrice avec 15 hospitaliers, tous originaires de Plouguin.
1881 :
Sœur Saint André, directrice avec 11 pensionnaires.
1886 :
Sœur Saint André, directrice avec 11 pensionnaires.
1891 :
Sœur Saint André, directrice avec 12 pensionnaires.
Sœur Saint André décède à Plouguin le 20 novembre 1891.
1896 :
Kérébel Marie-Adélaïde, 52 ans, religieuse, est directrice avec 13 pensionnaires.
1901 :
Colin Marie, 22 ans, religieuse, directrice avec 11 pensionnaires.
1906 :
Cren Philomène, 29 ans, religieuse, directrice avec 11 pensionnaires.
1911 :
Cren Philomène, directrice.
1926 :
Cren Philomène, directrice avec 8 pensionnaires.