Dimanche 17 Avril 1785
Réunion des membres de la Fabrique de Plouguin
Instituteurs & Institutrices
de l'école publique
Source : Plouguin Cité Royale - Chanoine Héliès
L'école des garçons existe, semble-t-il, depuis longtemps.
Le 10 décembre 1791, le procureur de la commune a remontré
qu'il est indispensable de pourvoir à l'établissement d'un maître d'école.
Sans doute que, sans trop tarder, on en installa un qui n'eut pas beaucoup d'élèves.
On ne saisissait pas encore l'utilité des écoles.
La progression, à Plouguin comme ailleurs, s'opéra très lentement.
Mr Raoul, en 1866, aura 37 élèves.
Mr. Chapalain, en 1869, aura 79 élèves.
Mr. Mingant, en 1878, aura 130 élèves.
Le 10 mai 1832, une circulaire du préfet demande pour l'instituteur 1000 fr. par an.
La commune ne le paie que 200.
Le préfet insistera le 15 août 1833. Le conseil municipal se contentera de répéter que la commune est hors d'état de fournir cette somme.
La querelle sur le salaire de l'instituteur va créer un climat orageux que révèlent les rapports du comité d'instruction publique de Plouguin.
Le 30 juillet 1846, les membres du comité d'instruction publique, dont faisait parti Mr . Le Recteur, proclame que
« M. Eliès mérite des éloges sur le rapport de l'exactitude à remplir ses devoirs. »
Le 15 novembre 1846, voici le rapport du comité :
« Après avoir pris connaissance du rapport de l'instituteur, lui avons exprimé le désir qu'il n'accorde de congé que le jour fixé par les règlements,
approuvant du reste la manière dont l'école est tenue. »
En date du 14 novembre 1847 :
« Les membres du comité d'instruction de Plouguin, après avoir examiné le rapport de M. Héliès, instituteur, l'ont approuvé et l'ont engagé
à se contenter de la culture de son jardin, pour se consacrer davantage à faire progresser l'instruction et aussi à ne pas laisser errer sa vache,
contrairement aux règlements de police.
Le conseil est persuadé que la suppression de cet attirail lui donnerait plus de temps et lui permettrait d'offrir plus de soins et de propreté à des pensionnaires
que ce changement dans ses habitudes attirerait sans nul doute. »
Circulaire du sous-préfet de Brest, du 30 janvier 1880, aux maires :
« Certains instituteurs ou institutrices ont un trop grand nombre d’élèves.
Dans le cas où ceux-ci dépasseraient le chiffre de 80, vous auriez à prendre une délibération pour obtenir un adjoint ou adjointe. »
Autre circulaire du sous-préfet de Brest datant aussi de 1880 :
« Dans un grand nombre d’écoles, les instituteurs et institutrices parlent aux élèves en breton et permettent même l’usage des livres rédigés en breton.
Je les ai fait supprimer.
A ce propos veuillez rappeler aux instituteurs et institutrices le règlement relatif aux écoles publiques du Finistère… l’avis du Conseil supérieur du 23 mars 1852 dont l’article 28 porte : le français sera seul en usage dans l’école, les instructions de M. Waddington, ministre de l’Instruction publique, en date du 15 février 1877 : je suis informé que dans plusieurs écoles publiques du département du Finistère le catéchisme est enseigné en breton.
La raison de ce fait serait que Mrs les curés et desservants donnent l’instruction religieuse en cette langue.
Je n’ai pas à vous rappeler que le français est la seule langue qui puisse être enseignée dans les écoles et qu’on ne peut s’y servir que d’ouvrages français. ..
MM. Les Curés et desservants enseignent le catéchisme en breton non par un dessein de leur part, mais à cause de l’ignorance des élèves.
L’instituteur loin d’encourager cette ignorance, a précisément pour mission d’y porter remède.
On ne doit oublier dans aucune des écoles de la République que le français est la seule langue nationale. »
En 1887, l'instituteur touche 1616 francs, son adjoint 700 francs. La directrice de l'école des filles touche 1892 francs, son adjointe 600 francs.
En 1909, après la séparation de l'Église et de l'État, l'école publique sera construite rue de Ploudalmézeau.
Les garçons de la commune fréquenteront cette école jusqu'en 1954, année de l’ouverture de l'École Saint Pierre, école libre pour les garçons.
Instituteurs et Institutrices
Sources :
Dénombrements de population de 1836 à 1936.
Archives départementales du Finistère.
Archives départementales du Morbihan.
Centre généalogique du Finistère.
Gallica
1841 :
Instituteur : HELIES Jean Marie Joseph.
1846 :
Instituteur : HELIES Jean-Marie. 42 ans.
1851 :
Instituteur : HELIES Jean-Marie. 47 ans.
1856 :
Instituteur : HELIES Jean-Marie. 53 ans.
1861 :
Instituteur : HELIES Jean-Marie. 57 ans.
1866 :
Instituteur : LE ROMANCER Pierre. 24 ans.
En date du 14 novembre 1847 :
« Les membres du comité d'instruction de Plouguin, après avoir examiné le rapport de M. Héliès, instituteur, l'ont approuvé et l'ont engagé à se contenter de la culture de son jardin, pour se consacrer davantage à faire progresser l'instruction et aussi à ne pas laisser errer sa vache,
contrairement aux règlements de police.
Le conseil est persuadé que la suppression de cet attirail lui donnerait
plus de temps et lui permettrait d'offrir plus de soins et de propreté
à des pensionnaires que ce changement dans ses habitudes
attirerait sans nul doute. »
1872 :
Instituteur : MINGAM Jean. 28 ans.
1876 :
Instituteur : MINGAM Jean. 31 ans.
Instituteur adjoint : DONNOU Goulven. 23 ans.
1881 :
Instituteur : EMZIVAT Jean-Laurent. 33 ans. - né à Irvillac le 07/04/18
Instituteur adjoint : OMNES François. 23 ans.
1886 :
Instituteur : EUZEN Jean-François. 37 ans.
Instituteur adjoint : HEMERY François. 22 ans.
1891 :
Instituteur : EUZEN Jean-François. 41 ans.
Instituteur adjoint : CHARTAUX Gustave. 23 ans.
1896 :
Instituteur : EUZEN Jean- François. 46 ans.
Instituteur adjoint : LE BRETON Corentin. 26 ans.
1896 :
Instituteur : TRELLU Yves né à Quéménéven le 14 Juin 1873
Yves Trellu
Mobilisé le 3 Août 1914
Caporal
86e Régiment d'Infanterie Territoriale
Mort pour la France
Maladie aggravée en service
à la Formation Sanitaire 109bis
de Saliès de Béarn - Basses Pyrénées
Collection Yveline Le Grand
Source
Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education
Gretagne
Mariage Yves Trellu en 1914
Collection Yveline Le Grand
Source :Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education - Bretagne
1901 :
Instituteur : EUZEN Jean-François : 51 ans.
Instituteur adjoint : MARZIN Pierre-Marie. 30 ans.
1906 :
Instituteur : EUZEN Jean-François. 55 ans.
Instituteur adjoint : MARZIN Pierre-Marie. 35 ans.
Pierre Marie Marzin
Mobilisé le 1 Avril 1915
Élève Gendarme le 22 Juillet 1915
En sursis du 24/09/917 au 31/07/1919
Marié à Marie Josèphe Mao
originaire de Plouguin
1911 :
Instituteur : CLOAREC Géréon Jean. 51 ans.
Instituteur adjoint : LE GOFF Etienne. 22 ans.
né à Plouarzel
Joseph Ernest Cloarec
Fils de l'Instituteur Géréon Jean Cloarec
Mort pour la France 14-18
Monument aux Morts de Plouguin
1912 :
Instituteur : POLARD Jean Louis, né en 1883 à Dirinon
Jean Louis Polard
Sergent Fourrier 1910
Mobilisé le 3 Août 1914
Parti aux Armées le 7 Août 1914
avec le 2e Régiment d'Infanterie Coloniale
Prisonnier de guerre à Maubeuge
le 7 Septembre 1919
Interné Münden
Rapatrié en 1919
1921 :
Instituteur : CLOAREC Géréon Jean, né en 1860 à St Pol de Léon.
Institutrice : PERES Marie-Joséphine, née en 1891 à Lambézellec.
Institutrice : APERE Jeanne Amélie Louis, née en 1897 à St Pierre Quilbignon.
1926 :
Instituteur : KERBRAT Jean- Marie, né en 1890 à Quimerc’h.
Institutrice : PERES Marie-Joséphine, née en 1891 à Lambézellec.
Institutrice : APERE Jeanne Amélie Louis, née en 1897 à St Pierre Quilbignon.
1931 :
Instituteur : LE BERRE René Marie Joseph, né en 1893 à Ploermel.
Institutrice : CAER Marcelle, née en 1898 à Brest, son épouse.
Instituteur : LANNUZEL Maurice, né en 1910 à Brest.
1936 :
Instituteur : LE BERRE René Marie Joseph, né en 1893 à Ploermel.
Institutrice : CAER Marcelle, née en 1898 à Brest, son épouse.
Institutrice : SALAUN Germaine, née en 1912 à Brest St Marc.
René Marie Joseph Le Berre
17 Octobre 1910
Engagé Volontaire aux Équipages de la Flotte
Quartier Maître le 1er Juillet 1915
Démobilisé le 20 Juillet 1919
Atteint par la Grippe Espagnole en en 1918