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Laurent Le Goff

Laurent Le Goff

1840 - 1932

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Collection Anne Marie Bihan

Collection Anne Marie Bihan

Laurent LE GOFF est né à Landéda (Kerdréas) le 5 juin 1840,

fils de Le Goff Jean-François et de Marie Josèphe MAREC, cultivateurs.

Entre 1866 et 1870,  toute la famille s'installe à Castellourop en Plouguin.

Décès de Laurent Le Goff : 1932 à Alberta, Canada

La congrégation des Oblats de Marie Immaculée

 

Missionnaire Breton d'Outre-Mer Canada

Source : Samuel Gicquel, "Les Amérindiens du Canada vus par les missionnaires".

Le P. Laurent Le Goff, de Plouguin, est l'auteur de nombreux ouvrages en montagnais.

Laurent Le Goff, qui quitta la Bretagne en 1866, se distingua par l’étude très approfondie de l’idiome, le dénésuliné.

Son travail aboutit à la publication en 1916 d’un monumental dictionnaire franco-montagnais, qui constitue une mine d’or sur le vocabulaire alors usité.

Il est ici intéressant de noter que l’auteur lui-même a bien conscience que l’intérêt de son collectage dépasse l’usage pratique qu’il en sera fait à l’intérieur de son ordre.

Avec la modestie qui sied à son état, il affirme dans son introduction que, compte tenu des mutations culturelles en cours, son travail de collectage a une portée scientifique : «Je ne me flatte pas d’attirer l’attention des savants.

Peut-être cependant s’intéresseront-ils à ce travail qui fixe une langue qui s’en va, car nos Peaux-Rouges disparaissent et la mélodie de leur langage s’éteindra avec eux.

Mais la note, une des plus suggestives qu’est leur langue dans la gamme du parler humain, ne sera pas, du moins, à tout jamais perdue pour les linguistes».

Dans la suite de son introduction, l’auteur dresse ensuite un intéressant portrait de groupe des Montagnais.

Son étude n’échappe pas à quelques clichés anthropométriques typiques de l’époque, mais elle livre aussi d’intéressantes réflexions qui vont bien au-delà des portraits caricaturaux laissés par certains de ses confrères.

Alors que la plupart des missionnaires insistent sur le bienfait de l’arrivée de la civilisation chrétienne occidentale, Laurent Le Goff est beaucoup plus nuancé et distingue l’arrivée du christianisme et celle des colons.

Il affirme ainsi que «le contact des Blancs a été fatal» aux Dénés du point de vue sanitaire et que «cette superbe race est aujourd’hui […] en pleine décadence».

De façon tout à fait originale, il nous parle ensuite de la vie sociale des Dénés et notamment des rapports hommes-femmes, de leur organisation politique et leurs croyances.

Certes il le fait avec sa culture de missionnaire européen, en affirmant que la «simplicité» et l’«insuffisance» caractérisent la religion traditionnelle des Dénés, mais il est l’un des rares missionnaires à transmettre des renseignements sur cette religion primitive que la plupart de ses confrères se contentent de combattre.

Il recense par exemple les différents noms donnés à l’«Esprit bon» et à l’«Esprit mauvais» et présente les différents types de magie qui permettent de combattre ce dernier.

Source : Le Courrier du Finistère du Samedi 23 Mai 1937

 

Le R. P. MOALIC Oblat de Marie écrit du Canada,

Cold Lake, Alberta, Canada, le 14 avril 1937

Le Père Laurent Legoff de Plouguin fut le fondateur de cette mission

qu'il desservit pendant plus de cinquante ans, et le Gouvernement Canadien

a voulu que son nom restât attaché à la Réserve.

II est mort, il y a seulement quelques années, à l'âge de 92 ans, ayant rempli

une belle et fructueuse carrière.

Ce fut un grand travailleur et en même temps un grand coureur, deux qualités

qui semblent au premier abord difficiles à concilier chez une même personne.

En effet, il était considéré de son temps comme un des meilleurs coureurs des bois, ayant à son actif un record de 75 milles faits en 15 heures d'une course sans arrêt.

Le mille anglais mesurant 1.609 mètres, cela représente 120 kilomètres, et une vitesse de 8 kilomètres à l'heure.

Non, je ne suis pas du Midi, mais bien de Guipavas !

Pour me comprendre, il faut tenir compte que ce voyage était fait en hiver en raquettes, avec lesquels un homme glisse rapidement sur la neige, et peut courir à la vitesse ordinaire d'un cheval, s'il a l'expérience et l'endurance nécessaires, choses dont le Père Legoff était bien pourvu, grâce à ses fréquentes courses apostoliques.

Pour se reposer de celles-ci, il composa à ses moments perdus un dictionnaire de la langue montagnaise, vrai monument d'érudition, lequel est aujourd'hui d'un grand secours aux jeunes missionnaires obligés d'étudier cette langue, l'un des dialectes les plus difficiles du parler Indien.

Une histoire biblique, un catéchisme et un recueil de cantiques dans la même langue furent ses autres travaux.

A plusieurs des cantiques il donna des airs bretons ...

Ouvrages du RP Le Goff

Grammaire de la langue < montagnaise ». — Montréal, impr. des Frères des écoles chrét., 1889, in-8", 351 pp.

Cours d'instructions en langue « montagnaise » (100 instruct.). Dédié à Mgr Laflèche. — Ibid. Impr. .1. Fournier, 1889, in-8", 444 pp.

 Histoire de l'Ancien Testament racontée aux Montagnais. — Montréal, impr. des Frères, 1889, in-8". 214 pp.

 Katolik-dene yayatiye dittlisse ( Livre de prières en langue montagnaise »] :

lr« édit. en caractères romains. Montréal, Beauchemin, 1890, in-12, 404 pp.

2« édit. en caractères syllabiques. — Ibid.. 1890. in-12, 440 pp.

Notes sur la langue des Dénés. — Extr. des Mémoires du 15'- (Congrès des Américanistes, 1906, p. 216-223.

Dictionnaire français-montagnais. — Bruges, Desclée, liiKi, in-S", 10(iO pp.

 204 instructions en langue «montagnaise ». — Ms. Vie de Notre Seigneur Jésus-Christ en langue « montagnaise ». — Ms.

On peut trouver certains de ses ouvrages en vente au Canada dans la catégorie des livres rares.

Pour exemple

Le Goff, Laurent.  

«Dictionnaire Français-Montagnais précédé d'une explication de l'alphabet et d'un tableau des principales racines». 

Lyon, Société Saint-Augustin, Desclée, de Brouwer & Cie, 1916. XLVIII,(1),1058 p. (25 cm). Reliure en toile, cachet mais bon exemplaire.

Titre rare !

Ouvrage au sujet de la langue Chippewyan. (Inv. #4744) 
90   $

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RP Moalic Alberta, Canada

Collection Anne Marie Bihan

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Contributeur : Jean Jacques Le Lez

Sources :

Missions de la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée Tome LXIV (1930)

Le R. P. Laurent Le Goff, pendant la rébellion de 1885. (1)

 

Voici quelques notes recueillies de la bouche du R. P. Le Goff.

Elles viennent s'ajouter au récit de Caméron (the war Trail of bear).

Récit, qui selon le témoignage du R. P. Le Goff, est véridique.

Le R. P. Le Goff avait connu M. Caméron et il était d'opinion a priori qu'un tel homme

ne pouvait dire que la vérité.

 

Le R. P. Laurent Le Goff, qui résidait à la mission catholique du Lac Froid,

mission située au sud du Lac de ce nom, au bord de la réserve des Chipwayans,

avait promis au R. P. Fafard de se trouver avec lui au Lac-la-Grenouille le Jeudi Saint, 2 avril ;

le R. P. Marchand devait s'y trouver aussi.

Mais les Indiens, probablement plus au courant que le Père de la situation du Lac-la-Grenouille, insistèrent pour retarder son départ, mettant en avant un motif que le R. P. Le Goff ne pouvait négliger : leur désir de se confesser et d'avoir la messe le Jeudi Saint

et le jour de Pâques.

 

Le Père resta donc avec ses Chipwayans et échappa ainsi sans le savoir au terrible massacre.

 

Le Samedi Saint, 4 avril, un métis, Athanase Falcon, vient frapper, vers les quatre heures du matin, à la porte du R. P. Le Goff et

lui annonce que les Indiens du Lac-la-Grenouille arrivent probablement pour le tuer, car il y a eu des massacres. Athanase déclare

qu'il va rester et faire tout son possible pour sauver le Père.

Peu après arrivent quatre guerriers horriblement peinturés.

Leur chef est Loneman, un métis pied-noir ; les autres, Dancing Buffalo, Masikahalsapin, et un autre dont le nom n'a pas été mentionné.

En entrant, ils déclarent au Père le massacre accompli au Lac-la-Grenouille, dans tous les détails.

Puis ils concluent en disant que tous les blancs doivent périr et qu'ils vont le tuer.

Le Père leur demande le temps de s'habiller et de se préparer.

On l'enferme dans sa chambre, et le pillage commence. Loneman ne prend pas part au pillage ; il paraît préoccupé.

Athanase lui parle longuement.

A la fin, il ouvre la porte de la chambre du R. P. Le Goff et lui demande une peau de caribou.

Le Père, en réponse, lui montre sa maison mise à sac.

« Eh bien, dit Loneman, donne-moi une paire de mocassins. »

Le Père prend près de son lit une paire de mocassins et la lui donne, et le guerrier lui dit alors :

« C'est bien, tu ne mourras pas. »

On le voit, il avait cherché une excuse pour changer sa résolution.

Il parle ensuite à ses hommes, qui, le pillage fini, partent sans molester le Père davantage.

 

Dans les jours qui suivirent, le R. P. Le Goff fit tous ses efforts pour amener ses Indiens à partir vers le Nord et à aller se réfugier sur une île du Lac de l'Outarde (Primerose Lake), pour les faire échapper à l'influence des Cris de Gros Ours.

Il y aurait réussi et la date du départ fut fixée pour le jour suivant, quand deux hommes de la réserve qui avaient été par curiosité au

Lac de Gros Ours (Waspistanis et Charles Kigepisim, Belette et Janvier) arrivent et annoncent qu'il faut partir pour le

Camp du Gros-Ours au Lac-la-Grenouille, sinon les Cris se tourneront contre eux.

Le chef ne jugea pas prudent de s'opposer au désir des Cris, et la bande part le lendemain pour le Lac-la-Grenouille où le R. P. Le Goff, malgré son indignation, va les suivre pour ne pas abandonner son troupeau au moment du danger, vu qu'il y avait plusieurs malades.

Il avait cependant eu l'intention de partir pour l'île à la Crosse.

 

Au Camp du Gros-Ours, le Père fut considéré comme un prisonnier et vu d'un bien mauvais œil par les meurtriers.

Mais il n'eut pas trop à souffrir, protégé qu'il était par ses fidèles Montagnais.

 

En arrivant au Lac-la-Grenouille, le Père eut la douleur de voir encore les corps de Gilchrist et de plusieurs autres, étendus en plein air.

 

Le Père se fit raconter le massacre du Lac-la-Grenouille par les Indiens, témoins oculaires.

La partie substantielle est celle qui a trait à la mort des RR. PP. Fafard et Marchand.

Le reste est fidèlement décrit dans l'ouvrage de M. Caméron.

Quand Delaley tomba, le R. Père Fafard se précipita vers lui pour lui donner l'absolution ; c'est penché sur le corps de Delaney qu'il fut frappé d'une balle tirée par Wandering Spirit.

La balle pénétra dans le cou jusqu'au-dessus de l'oreille.

Le pauvre Père essaya de se relever.

Un Indien se penche vers lui et lui recommande de ne pas remuer ; on le prendra pour mort et il pourra peut-être en réchapper.

Le R. P. Marchand se trouvait en avant du R. P. Fafard, se dirigeant vers le camp indien accompagné de deux guerriers ; au bruit de la fusillade, il se retourne et voit tomber le R. P. Fafard.

Il agite alors son mouchoir en criant aux blancs de se sauver.

Il se dirige en même temps vers le R. P. Fafard quand il reçoit, dans la commissure entre le nez et la joue gauche, une balle qui le tua sur le coup.

 

Williscraft, qui fut tué dans ce massacre, était un homme qui avait été au service de la Compagnie de la Baie d'Hudson.

C'était un orangiste.

Renvoyé de la Compagnie, le R. P. Marchand l'avait recueilli et gardé, et son habileté d'ouvrier lui permettait de rendre bien des services.

 

Quand le massacre fut fini, des troupes d'Indiens et parmi eux des femmes allaient d'un corps à l'autre pour voir les cadavres.

C'est là qu'un groupe aperçut le R. P. Fafard.

Or, parmi ce groupe, se trouvait un jeune Indien, élevé par le R. P. Fafard.

C'est à lui qu'on demande d'achever le Père.

Il s'y refusa avec horreur ; mais ce fut alors une pluie d'injures ; on le traitait de lâche ami des blancs, méchant indien, et que sais-je ?

Poussé à bout, le jeune homme s'avance et tire une balle en arrière de la tête du Père.

Le nom de ce jeune homme était Papamekijich (Wandering Skye).

Le meurtrier du R. P. Marchand était Paskyakosimen (fils de la victoire).

Il s'enfuit au Montana et échappa à l'échafaud.

 

Four Sky Thunder, après le massacre, alla sonner la cloche de l'église en criant :

« Howntotemitik pe ayamihak. — Mes amis, venez prier.»

C'est alors qu'on mit le feu à l'église.

Mais le pillage précéda l'incendie et, pendant les deux mois qui suivirent, les Indiens firent leurs danses affublés des diverses parties des ornements sacrés.

 

Cependant, dès leur arrivée dans le Camp du Gros-Ours, les pauvres Montagnais ont reconnu combien ils s'étaient fourvoyés.

Leur terreur de se voir mêlés à une bande qui avait commis tant de forfaits, les porta à négocier à plusieurs reprises pour qu'on leur permît de s'échapper.

Ils avaient amené avec eux une grande partie des bêtes à cornes qu'ils avaient en grand nombre sur leurs réserves.

Ils commencèrent à en offrir aux Cris pour obtenir qu'on les laissât partir, mais les malins enfants de la prairie reçurent les animaux et les mangèrent sans vouloir faire de réponse compromettante.

 

Ce ne fut qu'après l'engagement de French Butte, que les Montagnais se séparèrent des Cris et se dirigèrent vers le Lac Froid, toujours accompagnés par le R. Père Le Goff.

Là ils s'établirent à French Bay, privés de tout, pleins d'anxiété et de crainte, ne vivant que de quelques lièvres capturés autour des loges et de quelques poissons pris à l'hameçon sur le bord du lac ; dans leur frayeur des soldats, ces pauvres Indiens n'osaient s'aventurer près de leur camp, ni sur le lac, ni dans le bois, dans la crainte d'être aperçus.

 

Les voyant réduits à la dernière extrémité, le R. Père Le Goff leur annonce qu'il va aller lui-même trouver le chef des soldats.

Les Indiens craignaient de perdre leur protecteur, mais, malgré leurs protestations, le R. Père Le Goff se met en route

pour le camp des soldats.

Deux Indiens le suivaient de loin, pour se rendre compte des événements.

Arrivés sur le bord de la rivière Castor, les Indiens le rejoignent.

Ils trouvent un vieux canot d'écorce et, pour plus de sûreté, vont débarquer à l'embouchure de la rivière Hameçon.

L'eau était très haute ; ils naviguaient au milieu des saules lorsqu'ils aperçurent un groupe de soldats du train des équipages.

Les Indiens font aussitôt reculer le canot au risque, par cette manœuvre, d'attirer sur eux le feu des soldats.

Le R. Père Le Goff les laisse débarquer sur la rive opposée et traverse ensuite seul.

Il est apostrophé par des soldats auxquels il répond tranquillement qu'il est prêtre et veut voir le chef.

Un soldat est alors désigné pour accompagner le Père.

On le conduit chez le général Stranger qui se trouvait avec plusieurs officiers et le R. P. Prévost, aumônier de la troupe dans la maison du R. P. Le Goff, dont il avait fait son quartier général.

 

«Je commençai à plaider la cause de mes Indiens,

ajoute le R. P. Le Goff, et malgré l'air de sévérité militaire du général, je vis bien, à des demi-sourires qui lui échappaient, qu'il avait

bon cœur et que mes paroles produisaient bonne impression sur lui. A la fin de ma harangue, la sentence du général fut que les Indiens auraient la vie sauve, mais devaient remettre leurs armes et se constituer prisonniers».

 

La chose fut exécutée non sans que les Indiens, qui avaient deux fusils, cachassent le meilleur dans le bois et remissent le vieux

ou le moins bon aux soldats.

 

Les Indiens furent parqués dans une sorte de camp de concentration.

Ils ne recevaient pour nourriture que de la galette et du lard fumé.

Le R. P. Le Goff fait alors pour ses Indiens une nouvelle démarche auprès du général, demandant pour eux la permission

de faire la pêche.

Le général lui fait remarquer que les Indiens reçoivent la même nourriture que les soldats.

Le Père, tout en admettant la chose, insiste encore et le général permet enfin que les Indiens puissent, à certains moments,

faire la pêche.

Elle fut fructueuse et les soldats bénéficièrent souvent d'abondantes rations de poisson frais.

 

D'un autre côté, les soldats, à la demande encore du R. P. Le Goff, engagèrent les services des Indiens pour soigner les chevaux,

aider aux charrois et approvisionnements.

La confiance mutuelle s'établit ainsi peu à peu, les Indiens étant choisis par le R. P. Le Goff pour aider les soldats et s'acquittant bien de leur office.

 

Le R. P. Le Goff fut appelé peu de jours après à Regina, pour servir de témoin dans le procès d'Abraham Montour, métis qui faisait la traite des fourrures comme agent de M. Batoche. Montour avait abrité des fourrures valant plusieurs milliers de dollars, dans la maison du R. P. Le Goff, après l'engagement de Duck Lake.

Il avait reçu la nouvelle de la mort de deux de ses neveux, tués dans cet engagement, et cela, joint à la prétendue victoire de Duck Lake, le décida à partir pour se battre avec les siens.

Il devint conseiller du Gros-Ours et fut, avec André Néault, signataire d'une lettre adressée par le Gros Ours à Alexandre Hamelin du Lac La Biche, dans laquelle on annonçait audit Hamelin la victoire déjà obtenue et on lui demandait de venir avec les siens se joindre à eux pour le combat final.

La lettre fut confiée à un messager qui se mit en route ; arrivé au Lac Bon Poisson, le ministre en charge à cet endroit apprend le but du voyage du messager et s'offre à se charger de la lettre et à la remettre au destinataire.

Une fois en possession de la lettre, le ministre la fait remettre au général Stranger, qui venait d'arriver à Vermillon.

Ce fut cette lettre qui causa l'arrestation de Montour au moment où, revenu à Le Goff, il voulait s'enquérir de ses fourrures qu'il trouva confisquées.

 

Le R. P. Le Goff partit peu de temps après cette arrestation pour Battleford, où il allait rendre visite au R. P. Bigonesse.

Il s'arrêta au Frot Pitte où il fut très aimablement reçu par le général Middleton.

C'est là qu'il rencontre de nouveau A. Montour enchaîné avec Néault.

 

Le procès de ces deux hommes ne put avoir lieu avant le mois de mai de l'année suivante et se termina par l'acquittement des captifs.

 

(1) Cet article est une contribution historique aux faits tragiques" dont on a lu l'intéressante reconstitution, due à la plume

du R. P. Marcel Bernard (Missions 1927, pp. 753-762).

Il est emprunté à peu près textuellement au Patriote de l'Ouest.

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