Dimanche 17 Avril 1785
Réunion des membres de la Fabrique de Plouguin
Louis Berthou
Maire de 1965 à 1983
Contributeur : Jean Jacques Le Lez
Source : Ouest France Janvier 1996
Louis Berthou un grand résistant et un grand maire
Nécrologie – Janvier 1996
De nombreux habitants de Plouguin et des communes environnantes ont rendu un dernier hommage à Louis Berthou, maire honoraire, décédé brutalement lundi.
Né le 5 septembre 1910, Louis Berthou a profondément marqué la vie plouguinoise
par ses actions dans la résistance et dans la vie municipale.
Mobilisé le 2 septembre 1939, Louis Berthou était fait prisonnier au début du mois
de juin 1940 ; il réussissait à s’évader de Frontstalag le 10 décembre 1940
et passait en zone libre puis regagnait son domicile en février 1941.
En novembre 1942, il s’engageait dans la résistance dans le groupe du secteur de Ploudalmézeau (mouvement Libération Nord) et combattait dans les forces françaises de l’intérieur du 31 mai au 30 septembre 1944.
Recherché par les Allemands, il réussissait à leur échapper de justesse en se cachant
dans la cheminée de son domicile.
Chef de groupe, puis chef de section, sa participation aux combats de la région
lui a valu une citation à l’ordre du régiment, comportant la croix de guerre avec palmes.
Sa vie municipale
Membre de la délégation spéciale en 1943, Louis Berthou était élu conseiller municipal
pour la première fois le 29 avril 1945.
Réélu sans problème à chaque scrutin municipal, il était élu maire le 28 mars 1965
et le restait jusqu’en 1983 ; il devenait maire honoraire le 19 mars 1983.
Louis Berthou a été nommé chevalier dans l’ordre du Mérite le 4 novembre 1980.
Durant son mandat de maire, Louis Berthou et son équipe municipale, dont le maire actuel Joseph Herry, ont contribué à l’évolution de la commune.
Le remembrement a été une opération délicate.
Parmi les réalisations, il faut noter l’alimentation du bourg en eau potable, le premier lotissement communal en 1966 (TY-Guen, 23 lots) ;
en 1969, l’alimentation en eau potable du reste de la commune, la construction de quatre pavillons pour personnes âgées,
le lotissement de Croisic-ver (19 lots).
En 1970, la création d’un nouveau cimetière et de 40 km de chemins d’exploitation.
En 1972, pour faire face à la demande, l’extension du lotissement TY-Guen (6 lots), puis en 1974 un nouveau lotissement (75 lots)
à Pont-an-Traon.
La politique des logements continuait, puisqu’en 1976 six logements pour personnes âgées étaient construits ; dans la même année,
le réseau d’assainissement de la commune se mettait en place et se poursuivait jusqu’en 1979.
En 1978, huit autres logements pour personnes âgées étaient réalisés et en 1979 l’agrandissement du terrain des sports et la construction d’une salle polyvalente donnait un nouvel essor à la vie associative.
Durant toutes ces périodes, Louis Berthou a réussi à donner une bonne image de la commune ; la population dépasse les 2.000 habitants ; c’est la deuxième commune du canton et la plus importante en superficie :
l’amélioration des voies communales s’est faite d’une façon régulière, ainsi que des chemins ruraux, soit environ 20 km par an.
Registre du bataillon de Ploudalmézeau
Stèle de Tréouergat Kergoff
Érigée à l’entrée du chemin menant au maquis de Kergoff.