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Recteurs et Curés

à

Plouguin

depuis 1609

1609 – Maurice FOURN.

Recteur en titre jusqu’en 1639.

Signe de temps en temps aux registres jusqu’en 1647.

Il décède à Plouguin et est inhumé dans le cimetière le 8 mai 1655.

 

1639 – Goulven CORRE.

Décédé à Plouguin le 5 avril 1685.

Inhumé près du maître-autel.

 

1685 – François DE KERMEIDIC.

Inhumé à Plouguin le 20 mars 1690.

 

1688 – François CUIVEL,

du diocèse d’Amiens.

Obtint la cure de Plouguin au concours.

 

1691 – Henri de CHASTEAU FUR.

 

1693 – Jean JOUAN

mourut à Plouguin à l’âge de 53 ans

Inhumé à Plouguin le 3 septembre 1712.

1713 – Guy LE BRIS,

natif de la paroisse, licencié en théologie de la Faculté de Paris.

À sa mort, la paroisse fut administrée par de GOUVIO, curé d’office de Plouguin, en tant que recteur de Coat-Méal.

Dans l’acte de décès de Guy Le Bris, le 20 mai 1735, on trouve en note : Prêtre licencié de la Sorbonne.

 

1735  - Nicolas UGUEN

Enterré par le recteur de Milizac le 7 avril 1759.

 

1759 – Maurice CRENN

Enterré le 10 octobre 1774, par M. Léon, recteur de Tréglonou, du consentement du Père de Gouvio prieur recteur de Coat-Méal.

1774 – Yves-François LE BOURVA.

Refusa le serment constitutionnel.

Demeura dans la paroisse pendant la Révolution, exerçant le ministère à ses risques et périls.

Après sa mort, son corps fut trouvé dans une garenne appelée Cloz-Nevez, auprès de Kerléo, le 18 brumaire 1794.

Fut enterré dans le cimetière.

Il était âgé de 64 ans.

Durant la période révolutionnaire, Plouguin eut pour curé assermenté Yves-Marie BAZIL, vicaire de la paroisse.

À part quelques familles, les paroissiens s’adressaient aux prêtres restés fidèles à leurs devoirs.

Demeurés dans la paroisse : MM. Bourva, recteur, LE GUEN et JAOUEN vicaires, et à l’occasion, des prêtres voisins ou de passage comme MM. Tanguy Jacob et Claude Chapalain.

Ont encore fait du ministère dans la paroisse durant la Révolution :

MM. Calvarin de Lampaul, Floch de Lannilis, Richou de Bourg-Blanc, Le Meur, Dalabardon, Menguy, Lazennec…

Source : 

Pérennès Henri, Saluden Louis, et Lemasson Auguste,

“Les prêtres du diocèse de Quimper morts pour la foi ou déportés pendant la Révolution

Le Département du Finistère cependant avait arrêté le 29 novembre 1791 que tous les ecclésiastiques non assermentés « devaient être sur le champ saisis par la force publique et conduits dans la ville de Brest pour y être mis en état d'arrestation jusqu’à nouvel ordre. »

 Le 29 Juin 1792, la même administration, faisant sienne la loi adoptée par l'Assemblée Nationale, mais dont l'effet est suspendu par suite du veto royal, arrête que les prêtres septuagénaires et infirmes seront incarcérés à Audierne et les autres seront déportés.

Le 18 août, elle promet une prime de 72 livres à quiconque dénoncerait la cachette d'un prêtre insermenté.

Le 6 janvier 1793, le Département portera cette même prime à 100 livres et la Convention édictera la peine de mort contre tout prêtre fidèle qui surpris vivant en liberté sur le territoire de la République.

Toutes ces menaces ne font pas peur à nos prêtres fidèles et les populations gardent jalousement ces prêtres

ne voulant pas du ministère des intrus.

Un des coins du Finistère où la garde des prêtres est le plus admirablement organisée, c'est le territoire de Plouguin.

Cette paroisse comptait alors 800 feux et 1.900 communiants.

Au moment de la prestation du serment, son clergé comprenait quatre prêtres.

MM. Yves Le Bourva, recteur,

Jacques Le Guen, curé,

Yves-Marie Bazil, confesseur.

Jean Jaouen, confesseur

Seul Bazil prêta le serment et fut élu curé de Plouguin.

Mais ni la population ni la municipalité ne voulaient de ses services.

L'amnistie votée en septembre 1791 surtout, était interprétée comme la proclamation de la liberté des cultes et, si on tolère encore que l'intrus occupe l'église paroissiale, on y réintègre les prêtres fidèles.

Le 7 octobre 1791, le curé intrus de Plouguin écrit au District de Brest:

« Est-il clans l'ordre que l'on demande l'agrément du curé de la paroisse avant qu'on y dise la messe ?

Ou, si sans déférence quelconque pour le dit Curé, une Municipalité ouvertement aristocrate peut autoriser des réfractaires violents à célébrer dans l'église paroissiale au mépris de l'ordre et du Curé ?

Dimanche dernier, 2 octobre, je me vis obligé, par ordre du Maire, de rendre les clefs,

- et voici, Messieurs, pourquoi : les réfractaires de cette paroisse paraissent depuis samedi dernier, - ils peuvent entrer partout, y faire ce que bon leur semblera, dire la messe, consacrer, administrer, etc. ; en un mot on leur a mis entre les mains tous les moyens possibles pour nuire et faire du mal... »

 

Le 21 octobre, il écrit encore au District de Brest:

« Messieurs, j'ai reçu avec satisfaction votre lettre du 8 ; vous y désapprouviez fort la conduite de la Municipalité.

Là-dessus j'ai voulu un instant me reposer, mais en vain, car le mal n'a cessé d'augmenter toujours de mal en pire

(suit un exposé. des avanies qui lui sont arrivées, et qu'on peut lire dans Documents pour servir ... de M. Peyron, tome Il, PP 46, 47)

 

 Les habitants de Plouguin adressent le 20 novembre 1791, au Directoire du District de Brest, la pétition suivante souscrite

par mille quarante-neuf paroissiens des deux sexes:

« Messieurs,

La commune de la paroisse de Plouguin assemblée ce jour 20 novembre 1791 pour aviser aux moyens de se procurer les secours spirituels dont elle se trouve dépourvue depuis plusieurs mois, surtout pour les infirmes, attendu que le sieur Bazil, outre qu'il est seul, n'a aucunement la confiance des paroissiens, a l’honneur de vous représenter, Messieurs, qu'étant libre aux citoyens de choisir les ministres de leur culte, il doit être loisible à chacun en particulier de s'adresser à tel ministre que bon lui semble pour· se faire administrer les sacrements surtout en cas de maladie.

Cependant le dit sieur Bazil s'obstine à refuser aux paroissiens de Plouguin cette liberté garantie à tout citoyen par la Constitution, comme un droit naturel civil.

Quel peut être le motif du sieur Bazil dans un refus si contraire aux droits de l'homme et à la Constitution ?

Sans doute, de forcer la confiance des concitoyens de Plouguin.

Il ignore donc que la confiance ne se commande pas.

Il saura avec le temps qu'il n’obtiendra jamais celle de la paroisse de Plouguin.

Elle avait placé la sienne dans des ecclésiastiques qui, depuis plusieurs années, l'avaient méritée par zèle et leur courage à sacrifier leur repos,

leur sommeil et leur santé pour rendre aux paroissiens tous les services qui étaient à leur pouvoir.

Le refus qu’ils ont fait de prêter le fatal serment n'a fait qu'ajouter au respect dont nous sommes pénétrés pour eux et redoubler notre confiance, car, Messieurs, la délicatesse de conscience dans ceux que Dieu nous a donnés pour diriger la nôtre, sera toujours la première base sur laquelle nous assoirons la confiance qu’il est si nécessaire d'avoir en tous ceux qui nous gouvernent surtout dans l'ordre spirituel.

C'est sur ces principes, Messieurs, que nous sommes fondés à réclamer votre autorité pour nous faire jouir des droits de citoyens chrétiens, catholiques et romains et pour défendre au sieur Bazil de s'opposer en aucune manière à ce que chaque citoyen jouisse paisiblement du droit de se faire administrer les sacrements, surtout en cas de maladie, par tel prêtre en qui il aura sa confiance.

Défendre en outre au dit sieur Bazil de s'opposer à ce que les prêtres de la Paroisse disent la messe pour la commodité du public, soit dans l'église paroissiale, soit dans les chapelles, aux heures qui leur seront indiquées par la municipalité chargée de la police à cet égard et ferez justice.

Messieurs, vos très humbles serviteurs...

(suivent 1049 signatures) »

 

Cette pétition si ingénue communiquée à l'administration départementale réunie à Quimper, mit en fureur les Administrateurs

et ne fit pas peu pour faire porter l'arrêté du 29 novembre 1791.

Ils arrêtèrent même le 30 novembre

« 1 °) Qu'il sera informé devant le Tribunal du District de Brest de tous les événements qui ont précédé, accompagné ou suivi l'assemblée tenue à Plouguin le 20 de ce mois, et que la pétition sera remise à l'accusateur public pour qu'il ait à poursuivre les auteurs d'une pétition aussi propre à exciter le peuple à l'insurrection.

2•) A l'époque de la notification du présent arrêté, les membres du corps Municipal de Plouguin demeureront suspendus de leurs fonctions et amenés à Brest en état d’arrestation ...

Le commandant des troupes de ligne dans le département est requis de cantonner en Plouguin 50 hommes de troupes de ligne et 100 hommes de garde nationale jusqu'à nouvel ordre. »

Il y eut alors « l'expédition de Plouguin » qui constitue un des des gros dossiers des Archives communales de Brest.

Plouguin fut occupé, dut payer l'entretien des troupes, accepter de nouvelles élections, mais ne fut pas vaincu.

Méprisant le sieur Bazil, la paroisse cacha ses prêtres fidèles et avec eux tous ceux qui comme Tanguy Jacob et Claude Chapalain

vinrent se confier à elle pour exercer le saint ministère.

Les traditions du pays ont conservé le souvenir de plusieurs cachettes de prêtres et de la garde qui avait été organisée pour veiller à leur sûreté.

Yves Richard, de Kastel Poulhanvoëz, en Ploudalmézeau, alors âgé de 84 ans, racontait en 1886, à M. Moan, alors vicaire à Ploudalmézeau et depuis recteur de Plourin, dans une déposition que ce prêtre eut soin de mettre par écrit.

« Mon père et deux de ses frères devaient aller chaque samedi à Saint-Renan " pour apprendre le chemin que prenaient les gendarmes, afin d'avertir les prêtres cachés dans cette direction, et ils étaient bien fidèles à leur tour de consigne. »

 

C'est ainsi que, bien gardés, les prêtres fidèles durent de passer sans danger toute la Terreur.

 

Robespierre était tombé le 27 juillet 1794; le 11 août, le Tribunal révolutionnaire de Brest cessait de fonctionner

et l'accusateur public Donzé-Verteuil avait ce jour-là adressé au District la lettre suivante:

« Citoyens, je suis convaincu que je ne fais que m'accorder avec vos intentions en vous rappelant qu'il est de toute convenance que l'instrument des vengeances nationales disparaisse dès ce soir avant le coucher du soleil. »

Hélas ! la guillotine restera dressée sur la Place du Triomphe du Peuple jusqu’au 25 vendémiaire, c’est-à-dire jusqu'au 28 octobre,

suivant deux documents mêmes des Archives de Brest.

« Les crimes de l'ex-tribunal révolutionnaire de Brest dénoncés au peuple français et à la Convention nationale

par les députés extraordinaires de cette commune. »

Et « Dénonciation de la conduite atroce du tribunal révolutionnaire de Brest.

Roffin à ses concitoyens. »

 

La guillotine ne fonctionnera plus, il est vrai, depuis le 6 août jusqu'au 25 octobre, mais ce jour, comme dernières victimes,

elle aura justement Tanguy Jacob, Claude Chapalain et Marie Chapalain !

Sources :

Le Courrier du Finistère du Samedi 1er Février 1941

Travaux de Daniel Bernard

La triste mort d’Yves-François Le Bourva, Recteur de Plouguin, pendant la Révolution.

Nommé recteur de Plouguin le 10 octobre 1774, après avoir rempli pendant deux ans les fonctions de secrétaire de Léon,

Yves-François Le Bourva né à Lannion, le 13 juillet avait été ordonné prêtre en 1762

N'ayant pas prêté le serment à la République, il avait dû évacuer le presbytère, qui fut occupé par le curé constitutionnel, Yves Marie Bazil,

prêtre habitué de la Paroisse, élu en mars 1791.

Mais, ni le recteur, ni le vicaire Jacques Le Guen, ne quittèrent la paroisse.

Ils continuèrent à administrer les secours spirituels aux habitants, à la grande déception du curé, qui se plaignait amèrement des avanies et des tribulations qui lui étaient suscitées.

On essaya, à différentes reprises, de s'emparer des deux prêtres courageux, mais vainement.

Ce fut probablement pour éviter d'être pris, au cours d'une fouille, que le recteur se réfugia parmi les hauts ajoncs, où il trouva la mort.

Lorsque la Terreur fut passée, sa sœur se décida, pour pouvoir rentrer en possession de sa succession, à adresser la supplique suivante au Tribunal du district de Brest :

« Citoyens juges, mon frère n'ayant pas fait le serment décrété par la loi de la Constitution civile du Clergé, parce que, sans doute, il la considérait comme contraire à ses opinions religieuses, fut obligé de vivre errant et caché de garenne en garenne, dans le sein même de la paroisse dont il avait été recteur.

Un genre de vie aussi pénible ne tarda pas à prendre sur son tempérament, qui fut bientôt détruit au point que, réduit aux dernières extrémités, il mourut le neuvième novembre 1794, au milieu d'une garenne dépendante du lieu de Kerleau sous la dite commune de Plouguin.

Quelques instants avant sa mort, il fut trouvé agonisant au milieu de cette garenne par des passants,  qui lui rendirent les derniers secours, qui furent témoins de sa mort.

Les témoins pouvaient sans doute aller sans traîner faire leur rapport à l'officier public de la commune, afin de faire constater cette mort,

mais la terreur qui planait alors avec tant d'empire sur la République, les retint, et, s'imaginant qu'on croirait qu'ils avaient donné retraite à ce prêtre,

et comme la loi condamnait à mort ceux qui avaient rendu de pareils services, ils aimèrent mieux garder le silence…»

Le tribunal ordonna le 1 septembre 1705, de faire une enquête sur cette affaire, et de convoquer pour être entendus,

les témoins qui avaient découvert, le recteur mourant.

Voici la substance des témoignages recueillis:

Yves Guéguen. Agé dé quarante quatre ans, cultivateur demeurant à Kervelléc. commune de Plouguin, dépose :

«Il y a environ huit mois, que passant par un champ appelé Clauze élevez, situé sur la commune de Plouguin, il aperçut qu'au milieu de la lande,

il y avait un homme étendu, que s'en étant approché, il trouva que c'était Yves François Le Bourva, ci devant recteur de Plouguin,

et qu'il connaissait parfaitement, qu'il était mort et que craignant d'être inquiété s'il avait été en faire sa déclaration

attendu que c'était un prêtre inassermenté, il n'osa en parler... »

Le deuxième témoin, Yves Lhostis, cultivateur à Kerléau, dépose en termes identiques au premier, mais il ajoute :

«Que comme c'était le temps de la Terreur et que l'on était alors extrêmement acharné contre les prêtres inassermentés,

il n'osa point en faire sa déclaration dans la crainte d'être compromis, vu surtout que le champ où il était lui appartenait... »

Le troisième témoin, Claude Lhostis, cultivateur à Kerléau, n'apporte aucun détail supplémentaire, mais...

«Qu’il n'osa point parler de ce qu'il avait vu à cause des troupes qui se trouvaient alors sur la commune de Plouguin... »  (1)

A la suite de cette enquête, le tribunal ayant acquis la certitude que le décès n'avait pas été rapporté sur aucun registre d'état civil,

conclut en ordonnant l'insertion de l'acte de décès sur les registres de la mairie de Plouguin,

le 10 novembre 1795, c'est-à-dire un an après la date de décès.

Ce qui fut fait dans les termes suivants:

« Aujourd'hui, dix neuf brumaire l’an quatre de la République, en vertu d'un jugement rendu au tribunal du district de Brest,

le 6 vendémiaire an quatre de Ia République, pour faire enregistrer le décès d'Yves François Le Bourva. ancien recteur de Plouguin,

trouvé mort dans une garenne nommée Close neuves dépendant du lieu de Kerleau commune Plouguin, par devant moi, Jean Jaouen, officier public de cette commune, ont comparus la citoyenne Anne-Yvonne Le Bourva laquelle m'a déclarée que décès est arrivé à Yves-François Le Bourva,

ancien recteur de Plouguin, âgé de soixante quatre ans, trouvé mort dans un champ nommé Clos novez, dépendant du lieu de Kerléau

en la dite commune de Plouguin le dix neuf brumaire troisième année républicaine, par Yves et Claude Lhostis de Kerleou, Yves Guéguen de Kervellec et Allain Lhostis de Trueglas, témoins tous âgés de plus de vingt cinq ans, d'après la représentation du jugement rendu

par le dit tribunal de district de Brest, et j’en ay dressé le présent acte, et Ils ont tous signé avec moy.

 

Fait à la maison commune de Plouguin, les dits jour, mois et an que devant ».

(1) Déjà en novembre 1791, à la demande d’une pétition rédigée par M. de la Biochaye, vicaire général de Rennes,

signée par les membres du conseil municipal de Plouguin et par plus de mille habitants de la commune,

demandant le renvoi du curé constitutionnel Yves Marie Bazil, et le retour des anciens prêtres de la paroisse.

Une garnison de 50 hommes de troupe de ligne et de cent gardes nationaux ait séjourné à Plouguin, aux frais des paroissiens.

1802 – PERSON

Passa peu de temps à Plouguin.

 

1803 – Paul FAVE

de Tréflaouénan, de santé délicate, demanda une place d’aumônier.

 

1804 – Olivier QUERE

de Plouguin, nommé comme auxiliaire de Monsieur Favé.

Olivier Quéré naît à Plouguin le 4 septembre 1754, fils de Jacques et Marie Le Bec.

Il est le 3è d’une famille de 6 enfants.

Un de ses frères décède à Kérénés en Plouguin en 1819.

Olivier Quéré, desservant, décède à Guipronvel le 26 mars 1829.

1807 – Rolland BIZIEN

Prêtre assermenté rétracté (source : site des archives diocésaines) mourut à Plouguin à 73 ans le 14 mars 1823 et fut enterré auprès de la Croix de Mission.

Roland Bizien naquit à Plougoulm le 22 Février 1750.

Prêtre le 19 Mars 1774, il fut pourvu de la paroisse de Kernouez le 26 Juin 1783.

Il prêta le serment ; l'assemblée électorale du district de Lesneven l'élut curé de Saint-Michel de Lesneven, le 3 Avril 1791, en remplacement de Le Coat.

Il accepta d'abord, renouvela son serment, puis se rétracta.

En Février et Mars 1792, Ouroual, curé de Plouvorn, dénonçait Bizien, Abgrall, et Person au district de Landerneau,

comme fauteurs de troubles dans sa paroisse.

Roland Bizien se cacha par la suite ; il reparut en l'an III et déclara devant la municipalité de Lesneven;

le 5 Messidor le 3 Juin 1795), reprendre ses fonctions à Lesneven.

Le 27 Pluviôse an VII (15 Février 1799), une colonne mobile de Lesneven fit une perquisition au manoir de Kerbrat habité par Marie Geffroy, veuve Poudec.

Dès que la maison fut cernée, le commandant de la troupe et le secrétaire de la municipalité montèrent dans une chambre où ils découvrirent, dans une armoire, deux soutanes, un ou deux ornements complets, une boîte aux saintes huiles pleine, une patène, plusieurs corporaux et beaucoup de livres.

Tous ces objets appartenaient à Roland Bizien qui exerçait les fonctions du culte dans cette chambre.

Mais le prêtre avait disparu.

Il fut arrêté dans un champ près, du bourg de Plounévez-Lochrist, par une autre colonne mobile de Lesneven, le 7 Fructidor an VII (25 Août 1799).

Lors de son interrogatoire il déclara :

« J'ai d'abord prêté le serment prescrit par la ci-devant constitution civile du clergé,

mais je m'en suis rétracté après six mois, et depuis je n'ai prêté aucun serment ;

je n'ai jamais quitté le territoire du Finistère ;

j'ai exercé les fonctions de ministre du culte quelquefois en particulier ».

Roland Bizien fut condamné à la déportation par arrêté de l'Administration centrale

du 13 Fructidor (30 Août 1799) :

« Vu le rapport fait par les citoyens Lapeyre, lieutenant de la 71° 1/2 brigade

et Dubois gendarme, constatant l'arrestation faite sur la commune de Plounevez

du nommé Rolland Bizien, prêtre, ex-recteur de Kernoues,

insoumis aux lois de la République, âgé de 49 ans,

« Vu l'interrogatoire subi ce jour par le dit Bizien,

« Considérant que cet individu n'a prêté aucun des serments prescrits

aux fonctionnaires ecclésiastiques, et qu'il a déclaré avoir exercé clandestinement

le ministère de son culte, malgré les défenses qui lui en ont été faites,

« L'administration centrale arrête que le dit Rolland Bizien sera déporté et conduit,

à cet effet, à l'isle de Rhé, sous l'escorte de la gendarmerie nationale ».

Il quitta Quimper le 1er Septembre et arriva à l'île de Ré le 6 Octobre 1799.

Il s'évada en Mai 1800 et se réfugia chez Mme de Bruc, supérieure de la Visitation de Nantes, où il séjourna un an.

Revenu dans le Finistère, il reprit ses fonctions à Kernouez, en 1802.

Nommé desservant de Plouguin le 1er Mai 1807, il y mourut le 16 Mars 1823.

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1823 – Yves CALVEZ

de Plouénan né le 27 février 1796.

Le Presbytère se trouvait à Pen-an-Tour.

En 1824, la Fabrique acquit un terrain au Prat et en 1825 Monsieur CALVEZ y bâtit le presbytère actuel.

Après 25 ans de rectorat à Plouguin, Monsieur Calvez devint curé de Lannilis.

Il y décède le 22 juin 1862.

1848 – Jean-Michel BLEAS 

né le 27 mars 1800 à Bodilis.

De son temps, en 1848, la section du Venec-Trouzilit fut rattachée à la paroisse de Tréglonou, ce qui amena la suppression d’un vicaire.

Démissionna en 1855 et se retira dans sa famille. 

Devenu Chapelain au Château de Kérézélec, en Tréflévénez, il y décède le 30 octobre 1878.

1855 – Etienne-Marie DUFRAYNE

ne fut que 4 mois recteur de Plouguin.

Agé de 42 ans, il décède à Plouguin le 14 février 1855.

Enterré auprès de la Croix de Mission.

1855 – Alain LE MESTRE

né le 28 novembre 1813 à Ploudaniel.

Professeur à Pont-Croix, il est nommé recteur à Plouguin en 1855

1861 recteur de Plonévez-du-Faou, d’où il est nommé curé doyen de Ploudalmézeau.

Caractère affable.

Décédé le 2 juin 1885 à Ploudalmézeau.

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1861 – Roland TREMINTIN

né le 22 février 1825 à l’Ile de Batz.

Ne passa qu’un an à Plouguin et fut enterré dans sa paroisse natale où il décède le 4 mai 1862.

 

1862 – Jean-Anne TREGUER

né le 20 janvier 1815 à Bourg Blanc.

Prêtre en 1839, vicaire à Lesneven,

aumônier de l’Hospice à Morlaix,

recteur de Saint Hernin,

recteur de Plouguin en 1862.

Nommé le pieux, le Saint homme.

De son temps, fut bâtie l’Église, consacrée par Monseigneur Sergent, le 18 mai 1869.

En 1875, rattachement à Coat-Méal des sections de Mengleuz et Goeled-ar-Barrez.

Coat-Méal n’avait que 43 ha, Plouguin lui en céda 996.

Monsieur Tréguer, décédé le 26 août 1887 à Plouguin, fut enterré au pied de la Croix de Mission.

 

(Les reliques de Mr. Rolland Bizien et de M. Jean Tréguer furent transférées dans le nouveau cimetière par le Recteur F.L. Le Borgne en 1978.

Dans la même tombe, se trouvent les reliques de Guillaume Le Sann.)

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1887 – Guillaume LE SANN

né à Plouénan le 29 juillet 1836.

Vicaire à Plomelin puis à Lannilis,

recteur de Coat-Méal,

nommé recteur de Plouguin en 1887.

A érigé la Croix de Mission et doté l’église de vitraux, statues et confessionnaux.

Très hospitalier, aimé des confrères, prédicateur de la parole originale et imagée,

il se prodiguait dans les missions où il excellait dans l’explication des tableaux.

Démissionna au début de 1914.

Mourut à Plouguin et y fut enterré le 15 décembre 1914.

(Semaine religieuse de Quimper et Léon. 25 décembre 1914. p. 852-853).

Une sérénité rayonne sur son visage énergiquement taillé : le bon ouvrier du Seigneur a fini sa tâche, qui fut longue ; et ce vrai croyant a contemplé la Face du Dieu qu'il avait servi, selon les promesses baptismales, ex toto corde, ex tota anima.

Qu'il repose en paix I !

Jeune prêtre et jeune recteur, M. Le Sann travaillait volontiers aux missions.

Les finesses de la langue bretonne n'avaient pas de secrets pour lui ; son tempérament celtique se représentait la vérité sous des images d'une candeur et tour à tour d'une force singulière, très abondante, très prenante ; les auditeurs, petits et grands, ne s'en fatiguaient pas.

Faut-il ajouter que dans la conversation, cette qualité de « vision imagée » n'abandonnait point le bon Recteur, et que ses trouvailles de mots, pieusement recueillies par des amis, éclairent d'une douce joie les jours mauvais ?

Hospitalier comme les patriarches antiques, ou comme un vrai Breton, M. Le Sann fut beaucoup aimé, de ses paroissiens comme de ses confrères.

Non pas certes que la bonté chez lui dégénérât en faiblesse : il avait la bonté des forts, et s'il gardait la main largement ouverte pour donner, s'il se délassait parfois à tourner des jouets pour ses petits-enfants, sa parole flagellait le coupable à l'occasion, et sa dignité sacerdotale savait se dresser, inflexible, — un granit ! — contre tout obstacle indu à son devoir.

Car par-dessus tout, il fut prêtre.

Il fut l'un des représentants les plus remarqués du diocèse au Congrès sacerdotal de Reims, qui sembla autoriser tant d'espérances.

Le pèlerinage de Rome illumina sa vieillesse, comme une récompense de sa fidélité au Pape.

Et, fidèle aux traditions, il forma beaucoup de jeunes gens qui, dans les Missions étrangères ou dans les paroisses finistériennes, sont aujourd'hui l'honneur de Coatméal et de Plouguin : il a même pris soin que cette œuvre du recrutement sacerdotal, entravée par la guerre, puisse être continuée après lui, et perpétuée.

Avec lui disparaît une figure vénérable de vétéran sacerdotal.

Il passa en faisant le bien.

Le « juste Juge » l'ait en sa merci !

M. Le Sann était né à Plouénan le 29 Juillet 1836.

Il fut ordonné prêtre le 19 Décembre 1863, fut successivement vicaire de Plomelin et de Lannilis, puis recteur de Coat-Méal (1877) et de Plouguin (1887).

II démissionna au commencement de 1914.

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1914 – Maurice CAROFF

né le 9 octobre 1867 à Plouénan est prêtre en 1892,

vicaire aux Carmes à Brest,

aumônier de l’œuvre militaire et de l’Ecole Saint Louis à Brest

recteur de Plouguin en février 1914.

A bâti l’École Sainte Anne, a aménagé les classes de l’ancienne école en salles paroissiales,

a organisé un Congrès Eucharistique cantonal et donné deux missions.

A érigé le calvaire de Kérozal et restauré la chapelle de Locmajan.

Démissionna en mars 1938 après 24 ans de rectorat à Plouguin.

Doyen honoraire.

Il décède le 11 mars 1939 à Lambézellec (Kéraudren).

(Semaine religieuse de Quimper et Léon. 1939. p. 183-185)

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1925

Collection

Congrégation des Filles du Saint Esprit

L'Abbé Caroff avec Joseph et Anne Marie Trébaol

Collection Gaëlle Milan Trébaol

Abbé Caroff joseph trebaol plouguin patrimoine histoiregaelle patrick milan

1938 – Jean-Yves QUILLEVERE

originaire de Plounévez-Lochrist où il est né le 22 mai 1883.

Vicaire à Poullaouen et à Lambézellec,

Recteur de Plouguin en mars 1938 et décède à Plouguin, au Prat, le 18 mars 1941.

 (Photo sur le site des Archives diocésaines et photo D. et M.N. Jaouen).

(Semaine religieuse de Quimper et Léon. 4 avril 1941 p. 112).

M. l’Abbé Jean Quillévéré, Recteur de Plouguin. –

Le jeudi 20 mars après‐midi, cinquante prêtres et tout Lanhouarneau assistaient aux obsèques

de M. Jean Quillévéré, recteur de Plouguin.

Le village de Coathuet, où il naquit, le 22 mai 1883, était en Plounévez‐Lochrist ;

mais les habitants de ce quartier réussirent à se faire attacher à Lanhouarneau,

dont ils traversaient le bourg pour se rendre à leur église.

Et c’est ainsi que M. Quillévéré avait changé de paroisse, sans avoir changé de maison.

Jean était le 6e d’une famille de 14 enfants.

Il fit ses premières classes chez les frères, à Lesneven ; puis, guidé par les prêtres de Lanhouarneau;

qui avaient remarqué sa vivacité, sa piété, son esprit,

il entra au collège de la même ville de Lesneven, où il fit d'excellentes études.

Il se trouva au Grand Séminaire dans la tourmente de 1903 à 1908 ;

il connut l'expulsion et l'installation provisoire dans le Carmel de Brest.  

Prêtre en 1908, il fut surveillant à Bon‐Secours, où il contracta des amitiés qui ne finiront jamais.

On tenta de l'engager dans le professorat, mais il aspirait au ministère :

il en fit l'apprentissage à Poullaouen, sous la sage direction de M. Corre, plus tard curé de Landerneau.

A la guerre de 1914, Monseigneur lui confia la paroisse de Mellac, mais après quelques semaines

le fit rentrer à Poullaouen,

dont le recteur, M. Lohéac, venait d'être mobilisé.

La charge était lourde, même avec l'aide cordiale du vieux M. Bourhis, recteur de Locmaria,

l'année 1918 surtout fut rude,

à cause de la « grippe espagnole » : M. Quillévéré, nuit et jour sur pied, répondit à tous les appels.

Les paroissiens de Poullaouen ont gardé de leur recteur de guerre un souvenir si vivant,

que n'avant pu venir en groupe à ses obsèques,

ils ont décidé de faire chanter un grand service pour le repos de son âme, le dimanche 30 mars,

chez eux.

Cette même année 1918, M.Quillévéré fut nommé vicaire à Lambézellec.

En raison de la guerre, le clergé avait été extrêmement réduit et les œuvres en avaient souffert.

Le zèle et l'entrain de M. Quillévéré mirent de la vie partout: il relança le patronage,

remonta la société sportive

et la dota du magnifique terrain de Pen‐ar‐Pavé, entreprit enfin le patronage de vacances

sur la côte de Trézien.

Et je ne dis rien de son ministère si fructueux près des âmes.  

Des fatigues accumulées provoquèrent une angine de poitrine, qu'il surmonta victorieusement.

Mais déjà un mal implacable, effet de sa « sur-dépense » le minait.

Quand il fut nommé recteur de Plouguin, en mars 1938 — il y a trois ans —

il se savait condamné, mais pas à si brève échéance.

Il ne s'en donna pas moins entièrement à sa paroisse avec tout l'élan bien connu de son zèle,

de son savoir et de sa bonne humeur.

Il gagna aussitôt l'affection de tous ses paroissiens : le connaître, c'était l'aimer.

Aussi la nouvelle de sa mort fut un deuil pour tous.

On l'a bien vu en ce matin du 20 mars : un cortège fait de 60 prêtres, dont 8 chanoines et 8 doyens, d'une délégation innombrable de Lambézellec et de toute la paroisse de Plouguin, a mené son deuil.  

M Calvez, curé‐doyen, a fait la levée du corps, M. le chamoine Courtet a présidé le nocturne,  

M. le chanoine Chapalain a donné l’absoute.

La messe a été chantée par M. Hervé Quillévéré, vicaire de Plougastel, jeune frère du regretté défunt.

La ferveur des prières et la vigueur des chants, échos de nos cœurs, ont mis en relief l’attachement

et l’estime dont M. Jean Quillévéré était entouré.

Nous pensions à sa vie et à sa mort : sa carrière aurait pu avoir encore beaucoup d’éclat ;

sa fin, qu’il a vue venir, il l’a acceptée de plein cœur : vivant et mort, c’est un modèle

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Collection D. et MN Jaouen

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Collection D. et MN Jaouen

1941 – François GRALL

né à Ploudaniel le 18 octobre 1881.

Il est prêtre en 1905.

Professeur au collège de Saint Pol de Léon et à l’Institution N.D. du Kreisker,

aumônier de la Retraite et de N.D. de Kerbertrand à Quimperlé,

recteur de Saint Urbain en 1936.

Recteur de Plouguin en mars 1941.

A fondé l’École Saint Pierre et fut promu chanoine.

Nommé en 1958 aumônier de l’hospice à Lannilis.

Retiré à Kéraudren, il décède le 26 octobre 1968.

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Collection D. et MN Jaouen

1958 – Paul PLEYBER

né le 29 décembre 1902 à Plouescat.

Recteur de Plouguin en 1958,

démissionnaire en 1961, pour raison de santé.

Il se retire à Kéraudren et décède le 10 février 1962.

1961 – Joseph QUEAU

né à Plouvorn le 29 mai 1910.

 

1936, prêtre, instituteur à Crozon ;

1937, professeur au Kreisker ;

1939‐45‐, guerre et captivité ;

1945, économe au collège de Saint‐Paul ;

1952, recteur de Nizon ;

1961, recteur de Plouguin ;

A fait restaurer le presbytère avec le concours de la commune.

1968, aumônier de l'hôpital de Morlaix ;

Décédé le 7‐08‐1973

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1961

Monsieur l'Abbé Quéau, nouveau Recteur de Plouguin, se recueillant

devant le Monuments aux Morts

A ses côtés, Monsieur le Maire de Plouguin

1968 – Arsène LE ROUX

né le 27 septembre 1912 à Trémaouézan.

Vicaire à Kerlouan,

Recteur de Saint Vougay, démissionnaire en 1970 pour raison de santé.

Décédé le 30 août 1994.

Extraits de l'homélie de M. l'abbé François Dantec, aux ctm Arsène Le Roux en l'église de La Forest-Landerneau, le 1er septembre 1994.

Arsène Le Roux était né le 17 septembre 1912 à Trémaouézan, le dernier d'une famille de treize enfants

(8 garçons et 5 filles).

Après des études primaires à l'école publique de Trémaouézan, puis à l'école Saint-Chartes de Guipavas,

il poursuivit ses études secondaires au collège Saint-François de Lesneven ;

au terme de ses six années au Grand Séminaire de Quimper, il fut ordonné prêtre en la cathédrale de Quimper,

le 2 juillet 1938, à l’âge de 26 ans.

Et il chanta sa première grand'messe en l'église de son baptême,

en même temps que ses parents y célébraient leurs « Noces d'or ».

Il fut successivement vicaire à Pouldreuzic (1938 à 1939, avant la guerre, puis en 1945-1946,

après ses cinq ans de captivité en Allemagne), à Pleyber-Christ (1946-1948) et à Kertouan (1948-1955),

ensuite recteur à Plounévézel (1955-1959), à Saint-Vougay (1959-1968) et à Plouguin (1968-1970).

 

Après deux années dans cette dernière paroisse, se rendant compte que son état de santé ne lui permettait plus d'assurer toutes les charges de son ministère, il se retira à la Maison Saint-Joseph de Saint-Pol-de-Léon, puis à La Forest-Landemeau.

Il y restera près d'une vingtaine d'années, toujours prêt à rendre service à ses confrères dans un grand nombre de paroisses du Diocèse, toujours empressé à répondre à mes propres appels et pour me remplacer, quand j'en avais besoin, d'abord à l'Hôpital Morvan de Brest, puis à l'Hôpital de Landerneau (dont il était devenu, en quelque sorte « l’aumônier auxiliaire »...).

 

Puis, sentant ses forces décliner et éprouvant de plus en plus une certaine appréhension de vivre en solitaire, il se retira, en l991, à la Maison de Retraite de Keraudren.

C'est là qu'il a passé les trois dernières années de sa vie, encore heureux, quand sa santé le lui permettait, de rendre service toutes les fois qu'on le lui demandait. Sentant, de plus en plus douloureusement parfois, passer sur lui le poids de l'âge, et voyant lui-même dans ses diverses infirmités des signes annonciateurs

d'une mort qu'il voyait approcher pas-à-pas, il s'est courageusement

et lucidement préparé à sa rencontre avec le Seigneur.

Et c'est un grand réconfort pour nous tous de savoir que ses dernières paroles, adressées à des êtres chers venus lui rendre visite quelques heures avant sa mort ont été :

« Je suis prêt et je me sens en paix... »

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1970 – Victor KEROUEL

né à Crozon le 17 mai 1921

29.06.46 ordonné prêtre ;

01.09.46 surveillant à Saint-Louis ;

19.09.47 professeur à Saint Yves, Quimper ;

24.12.48 vicaire à Bannalec ;

11.01.58 vicaire à Saint-Martin, Morlaix ;

01.07.61 vicaire à Guipavas ;

17.07.70 Recteur de Plouguin ;

22.10.71 Curé Doyen de Ploudalmézeau ;

27.06.83 chargé de la paroisse de Guiclan ;

04.07.02 prend sa retraite à Lanrivoaré ;

Décédé le 28 août 2009 à l’Hôpital de la Cavale Blanche, Brest ;

Obsèques le 2 septembre 2009 à Saint Renan ; inhumation à Saint-Renan

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1971 – François FOREST

Né à Plourin-Ploudalmézeau le 8 mars 1914.

Vicaire à Saint Thurien, Le Bourg-Blanc, Plouescat, Saint Martin des Champs.

Recteur de Bolazec, Quimerc’h.

Nommé en 1971 recteur de Plouguin.

En 1977, démissionnaire pour raison de santé.

Extraits de l'homélie de M. l'abbé Joseph Jezequel aux obsèques de M l'abbé François Forest, à Plourin-Ploudalmézeau, le 9 novembre 1988.

François Forest est né ici, à Plourin, dans la petite maison qu'il occupait depuis sa retraite.

C'était en 1914, l'année de la guerre, et son père y mourut…

Il fit ses études secondaires au Collège Saint François de Lesneven.

De là l’orientation de sa vie se fit naturellement : il choisit d'être prêtre,

comme beaucoup de ses camarades de cours...

Dans la guerre de 1935-1945, il vécut la captivité.

La vie en stalag, avec des hommes de toutes origines, opinions et caractères,

l'a beaucoup marqué et il y revenait souvent dans ses conversations.

Enfin, le 29 juin 1945, il devint prêtre.

Il avait 31 ans.

Tour à tour, il fut vicaire en quatre paroisses :

Saint-Thurien une année,

Bourg-Blanc (1947-1952),

Plouescat (1952-1956).

Saint-Martin de Morlaix (1956-1959).

Il y fut au service des jeunes surtout dans les patronages et la J.A.C.

En septembre 1959 le voilà recteur à Bolazec, à l'extrémité du diocèse.

Il y fut heureux.

Cinq ans après, et pour sept ans, il est recteur de Quimerch.

Enfin en décembre 1971, il reçoit en charge la paroisse de Plouguin.

C'était pour lui le retour en son pays d’origine.

Il y resta 6 ans.

En 1977 à la suite de difficultés de santé,

il prit sa retraite et il vint à Plourin, dans la petite maison près de l'église.

Il y fut disponible pour tous services à rendre aux confrères.

Samedi 30 octobre, il remplaçait encore le recteur de Landunvez pour la messe de Kersaint

et celle d'Argenton.

Puis son état s’aggravant brusquement, il fut admis à l'hôpital Morvan,

où dans une nouvelle crise il fut emporté hier matin…

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Collection Madeleine Mercel

1977 – François-Louis LE BORGNE

né le 27 novembre 1918 à Plouzévédé.

Directeur d’école à Tréflaouénan (de 44 à 46) à Plouzévédé (de 46 à 53), à Saint Louis de Brest (de 53 à 77).

Nommé recteur de Plouguin en septembre 1977.

En 1982, devient vicaire économe de Tréouergat tout en conservant ses fonctions de recteur de Plouguin

( à compter du 15 octobre 1982).

Décédé le 7 septembre 1989.

Extraits de l'homélie de M. François Stephan aux obsèques de M. Le Borgne à Plouzévédé, le 9 septembre 1989.

Jeune prêtre de 1944, François-Louis Le Borgne est chargé d'ouvrir une école libre de garçons à Tréflaouénan.

Au bout de deux ans, juste le temps de donner un élan suffisant à cette petite école,

on lui demande de recommencer la même expérience, ici, à Plouzévédé, son pays natal.

En 1953, il quitte le milieu rural pour la ville :

il est nommé directeur de l'école toute neuve de Saint-Louis de Brest où il resta 24 ans.

Tout donné à sa tâche d'enseignant, telle est la dominante de la première partie de sa vie sacerdotale ;

il a donné le meilleur de lui-même à chacune de ces écoles, surtout à Saint-Louis,

ne serait-ce qu'à cause de la durée de son stage, école qui lui doit son image de marque

qu'elle a toujours eue au centre-ville : école sérieuse, bien tenue.

François-Louis était l'homme de l'ordre, minutieux, organisé, ne laissant rien à l'imprévu,

consciencieux dans son travail.

Un de ses amis de l'enseignement public, venu se recueillir auprès de lui, me disait hier soir :

« Monsieur Le Borgne était très tourné vers l'enseignement privé, mais j’ai toujours admiré son esprit d’ouverture : il participait volontiers à nos travaux de recherche ».

Quand il acceptera d'être chargé d’une paroisse, c'est la même conscience qui le poussera à s'y former

en suivant une année de recyclage.

En 1977, il devient recteur de Plouguin et plus tard de Tréouergat.

Son sens pratique l’a amené à construire à Plouguin des salles de réunion de catéchisme

Très vite, il s’est adapté à son nouveau ministère.

Il était heureux à Plouguin, à Tréouergat.

Il se plaisait et il plaisait.

Je me contenterai de citer quelques réflexions entendues ces jours-ci :

« Il était simple »...

« très discret »...

« quel bon sens ! »...

« un homme de très bon conseil dans les moments difficiles »…

« Il prenait le temps de venir régulièrement nous voir, de nous écouter ».

Il était aimé….

Aussi c’est l’étonnement, en 1987, quand il est question de son départ.

Pourquoi quitter ?

Quelques ennuis de santé surviennent ; il a peur de ne plus être à la hauteur ; c'est l'homme de devoir qui décide

Il passera deux à Lannilis au service des personnes âgées de la Maison de Retraite, et de la Paroisse.

Deux années de fatigue, de lutte, car la maladie l’avait déjà atteint.

Il nous a quittés.

Il arrivait à ses 71 ans.

Sa vie aurait pu être plus longue.

Mais déjà elle est pleine de fruits…

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