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1940

Brest en 1900

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Source : La Dépêche de Brest 9 décembre 1940

 

Les fêtes en l'honneur de l'armée navale se poursuivirent jusqu'au départ de l'escadre de la Méditerranée.

 

La journée du dimanche 29 juillet reçut un grand nombre de visiteurs, la Compagnie d'Orléans ayant organisé un train spécial à -prix, aller et retour, très réduits.

 

Il y eut bal à bord du Brennus, où, de une heure à cinq, on vit tourbillonner sur le spardeck, décoré avec goût, les chapeaux fleuris mêlés aux coiffes légères de Brest de Lannion, de Quimper et de Châteaulin, aux hennins courts de Quimper, aux mitres basses de Pont-l'Abbé, aux ailes blanches et aux grands cols des belles filles de Fouesnant.

 

Les cinq buffets installés dans le faux-pont et les différents postes résistèrent, avec des munitions Inépuisables, à l'assaut des danseurs.

On dansa même sur le rythme de la retraite et, quand les embarcations quittèrent le bord, on se sépara aux cris de :

« Vive le Brennus ! Vive l'amiral ! »

 

Le lendemain, c'est La Dépêche de Brest qui offre un punch, salle de Venise, en l'honneur des officiers-mariniers, quartiers-maîtres et marins de l'armée navale et aux assimilés des armées de terre et de mer.

 

Bien avant huit heures du soir, une foule considérable envahit toute la partie de Recouvrance comprise entre le pont National et la rue de la Porte.

Des guirlandes de lanternes vénitiennes Jettent une note de gaieté dans les rues.

 

Au-dessus de la grande porte d’entrée de la salle de Venise, brillamment illuminée, est un transparent sur lequel se lisent ces mots :

« La Dépêche à ses amis. »

Le coup d'œil du millier d'invités assis autour de six immenses tables chargées de bouteilles de bière, de vin et de Champagne, est des plus pittoresques.

Dans la diversité des uniformes, le bleu marine domine ;

la couleur sévère du costume de nos marins est d'ailleurs éclairée par les uniformes voisins des fantassins et des autres corps de troupes.

 

Les toasts sont portés par MM. Lamarque, l'amiral Barrera, Delobeau, l'amiral Ménard, l'amiral Fournier, Yves Kerusel, matelot fourrier à bord du Catinat et Alexis Le Gall sergent au 19e.

 

On lève les verres en l'honneur de la cité de Brest, de l'armée, de la marine de la République et de l'amitié franco-russe.

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Le barde breton Théodore Botrel vient dire ensuite quelques-unes de ses poésies, si chères au cœur des marins.

Il chante la Paimpolaise, accompagnée au refrain par Mme Botrel, puis Mon petit Moko ;

 

Lorsque, larguant ma Bretagne.

Je mis le cap sur Toulon...

Oh ! oh !

Qué sacré p'tit moko !

 

Et aussi Les Anciens de la Flotte.

 

Voici les Anciens de la Flotte

Que l’on donne en exemple au «Bleu ».

 

Mais, il est dix heures et une foule très dense attend l'ouverture des portes pour assister au bal.

Un bouquet et un éventail sont offerts à chaque danseuse, et dès la première valse attaquée par l'excellente musique du Charles-Martel, les couples s'élancent en groupes compacts et serrés.

 

On danse jusqu'à cinq heures du matin.

 

Le mercredi 1er août, l'escadre de la Méditerranée quittait notre rade pour se rendre à Royan.

 

(À suivre.)

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