Dimanche 17 Avril 1785
Réunion des membres de la Fabrique de Plouguin
Plouguinois
Morts pour la France
1939 - 1945
22 Plouguinois morts pendant la seconde guerre mondiale
12 Noms sur le monument aux morts de Plouguin
Liste :
Cliquez sur le nom "souligné" pour lire la fiche.
L
+ Le Lann Yves Christophe Marie -- 39-45
M
+ Marzin Jean Pierre Marie -- 39-45
+ Mezou Yves Marie -- 39-45
N
+ Nicolas Joseph Marie -- 39-45
Q
+ Quéméneur Jean Claude -- 39-45
+ Quistinic Jean François Marie -- 39-45
S
+ Saliou Jean Louis -- 39-45
T
+ Tournellec Gabriel -- 39-45
+ Tréguer Emile -- 39-45
B
+ Bernicot Paul -- 39-45
+ Bergot Joseph Marie -- 39-45
+ Bossard Jean Marie -- 39-45
+ Bozoc François Marie -- 39-45
C
+ Calvez Antoine Marie -- 39-45
+ Collic Jean Louis -- 39-45
+ Conq René Joseph Auguste -- 39-45
F
+ Fagon Caroline -- Civil 39-45
+ Falhun François Marie -- 39-45
+ Forest Eugène -- Civil 39-45
L
+ Lannuzel Pierre -- 39-45
+ Le Gall Aimé Marie -- 39-45
+ Le Gall Jean François -- 39-45
Monument aux morts de Plouguin
Source : auxmarins.net
Aimé Marie Le Gall
Né le 1er Août 1913 à Kerguidonou Plouguin
Fils de Gabriel Marie et de Marie Jeanne Jaouen, agriculteurs,
Domicilié à Ploudalmézeau(29).
Décédé le 06 juillet 1952.
Son décès est inscrit à la commune de Ploudalmézeau (Finistère)
Mort pour la France
Médaille Militaire
Engagé dans la Marine nationale le 14 mars 1932 pour une durée initiale de trois ans (matricule : 797 B 32).
Embarqué sur le cuirassé "Courbet" où les rudiments de la spécialité de canonnier lui sont enseignés durant six mois.
Nommé à la distinction de 2e classe dans le grade de matelot et titulaire du brevet élémentaire de canonnier.
Il choisit de gagner le monde des sous-mariniers et rallie le sous-marin "Achille" du "Centre des sous-marins de Brest".
En octobre 1933, il rejoint les forces de surface et embarque sur le croiseur léger "Duguay-Trouin"
Nommé matelot de 1re classe et neuf mois plus tard quartier-maître de 2e classe, sur le cuirassé "Provence" en octobre 1934.
Il sert à partir de septembre 1935 à bord du croiseur-école "Jeanne d’Arc".
Il effectue deux campagnes d’application et devient "chouf" (argot maritime pour désigner un quartier-maître de 1re classe).
Affecté sur le croiseur "Jean de Vienne" pour dix mois.
En octobre 1938, il embarque sur le croiseur "Emile Bertin" à bord duquel il effectue la campagne de Norvège avec la Home Fleet britannique.
Promu, le 1er janvier 1940, au grade de second maître, premier grade du corps des officiers mariniers.
C’est à bord de cette unité qu’une partie de l’or de la Banque de France est embarquée à Brest le 10 juin 1940 et, après une escale à Halifax (Canada), débarquée à Fort-de-France.
En raison du blocus de l’île par des navires anglais et américains, le croiseur reste au mouillage dans le port martiniquais.
De retour en métropole en mars 1942, il est désigné sur le cuirassé "Strasbourg", rescapé de l’opération "Catapult" à Mers el-Kébir (Algérie) mais qui est sabordé dans le port de Toulon le 27 novembre 1942.
A l’armistice,affecté à la "Direction du port de Toulon" puis au "Bataillon des marins pompiers de Toulon".
Il sert ensuite durant trois ans, d’avril 1945 à mai 1948, à bord de l’escorteur "Marocain".
Il y est promu au grade de second maître de 1re classe en janvier 1946.
Admis dans le corps des officiers mariniers de carrière en mars 1947.
Affectation au "Centre de formation maritime de Mimizan".
Affectation à la "Base navale d’Haiphong" au Vietnam au début de l’été 1950.
La Médaille Militaire lui est conférée en novembre 1950.
Rapatrié en métropole en juin 1952
Aimé décède à son domicile à Ploudalmézeau le 7 juillet 1952 des suites de dysenterie amibienne, syndrome de carence avec œdèmes généralisés, complications pleuro-pulmonaires et rénales.
Il n’a jamais appris sa promotion au grade de maître pour compter du 1er juillet 1952.
Source : auxmarins.net
Gaëlle Hautefort
Jean François Le Gall
Né le 20 Avril 1912 à Plouguin.
Décèdé le 3 juillet 1940.
Second Maître Electricien
Tué à l'ennemi.
Mort pour la France.
Bombardement du contre torpilleur Mogador à Mers-El-Kébir.
Monument aux morts de Plouguin
Cimetière marin de Mer-El-Kébir
Inhumation
Commune : Mers-el-Kébir; Algérie
Lieu : Cimetière marin
Le Mogador se trouvait dans le port de Mers-El-Kébir lors de l'attaque anglaise du 3 juillet 1940.
Lors de la tentative de sortie du port sous le feu des navires de l'opération "Catapult", le Mogador fut atteint
dans la passe par un tir de 380 mm.
Ce tir l'atteignit sur l'arrière provoquant l'explosion des grenades anti sous marines, détruisant le bâtiment sur le quart de sa longueur, heureusement les cloisons étanches des machines résistèrent.
Le Mogador continua à flotter droit, la gabare La Puissante le remorqua, il fallut quatre heures pour éteindre l'incendie.
Sources : Marine Nationale
Gaëlle Hautefort
Emile Tréguer
Né le 29 Août 1921 à Plouguin.
Décèdé le 3 juillet 1940.
Quartier Maître canonnier.
Tué à l'ennemi.
Mort pour la France.
Bombardement du contre torpilleur Mogador à Mers-El-Kébir.
Monument aux morts de Plouguin
Cimetière marin de Mer-El-Kébir
Inhumation
Commune : Mers-el-Kébir; Algérie
Lieu : Cimetière marin
Carré, rang, tombe : Rang I, tombe 14
Le Mogador se trouvait dans le port de Mers-El-Kébir lors de l'attaque anglaise du 3 juillet 1940.
Lors de la tentative de sortie du port sous le feu des navires de l'opération "Catapult", le Mogador fut atteint
dans la passe par un tir de 380 mm.
Ce tir l'atteignit sur l'arrière provoquant l'explosion des grenades anti sous marines, détruisant le bâtiment sur le quart de sa longueur, heureusement les cloisons étanches des machines résistèrent.
Le Mogador continua à flotter droit, la gabare La Puissante le remorqua, il fallut quatre heures pour éteindre l'incendie.
Sources : Marine Nationale
auxmarins.net
Jean Claude Quéméneur
Né le 30 Août 1919 à Plouguin
Fils de Jean Marie Quéméneur, et de Marie Yvonne Le Coz.
Célibataire
Domicilié à Ploudalmézeau
Monument aux morts Plouguin
Matelot canonnier
Affecté sur le cuirassé « Bretagne ».
Décédé le 03 juillet 1940 lors du naufrage du cuirassé « Bretagne » à la bataille de Mers-El-Kébir.
Son décès est inscrit à la commune de Ploudalmézeau.
Monument aux morts de Ploudalmézeau.
Document portant la mention Mort pour la France : Transcription sur acte de décès.
Bretagne
Cuirassé construit à Brest en 1916.
Après la capitulation signée par le maréchal Pétain, pour éviter qu'elle ne tombe entre les mains des Allemands, Churchill décide de faire rallier ou détruire la flotte française qui stationne à Mers-El-kébir, c'est l'opération Catapult.
Les négociations entre les amiraux Somerville (anglais) et Gensoul (Français) échouent.
Le pilonnage par les navires britanniques commence le 03/07 dans l'après-midi.
16h59
Le Bretagne incapable d'appareiller, touché de plein fouet par des obus de 380 et de 406, ravagé par les incendies, s'enfonce par l'arrière et chavire presqu'aussitôt entraînant des centaines de marins dans la mort.
17h09
Le cuirassé est couché, avec encore 800 hommes à bord, 200 ne pourront être sauvés et viendront s'ajouter à leurs camarades morts des ravages des obus anglais.
Le Bretagne a péri sans avoir tiré un seul coup de canon.
Un bilan fait état de 308 survivants pour 1 320 personnes à bord.
Sources
auxmarins.net
Mers-El-Kébir 1940
Dynamic-mess.com - les dégâts des navires français à Mers-El-Kébir
alamer.fr
wiki-brest.net/index.php/Canton_de_Ploudalmézeau_et_le_drame_de_Mers-El-Kébir
Jean Marie Bossard
Source : auxmarins.net
Né le 25 Mars 1915 à Plouguin
Fils de Pierre Marie et de Anne Françoise Morvan, cultivateurs, Célibataire.
Domicilié, en dernier lieu, à Lannilis (29).
Décédé le 08 juillet 1944.
Porté disparu
Son décès est inscrit à la commune de Lannilis (Finistère)
Mort pour la France
Monument aux mort de Lannilis
Médaille Militaire
Engagé dans la Marine Nationale le 16 mars 1936 pour une durée initiale de 3 ans (matricule : 616 B 36).
Affectations :
Cuirassé « Jean Bart » (école de spécialité du 1er avril au 1er octobre 1936),
2e dépôt (1er octobre 1936 au 1er janvier 1937),
Cuirassé « Lorraine » (1er janvier 1937 au 14 janvier 1939),
Cuirassé « Provence » (14 janvier au 19 mars 1939),
2e dépôt (19 mars au 11 avril 1939),
Marine Dunkerque (11 avril au 1er septembre 1939),
Front de mer de Boulogne (1er septembre 1939 au 1er janvier 1940),
Artillerie de côte de Marine Boulogne (1er janvier au 18 juin 1940),
5e dépôt de Toulon (rôle des prisonniers de guerre – 18 juin 1940 au 16 janvier 1942),
5e dépôt (disponible – 16 janvier au 23 mars 1942),
Sous-marin « Casabianca » (23 mars 1942 au 1er janvier 1943),
Sous-marin « Perle » (1er janvier 1943).
Disparu en mer le 8 juillet 1944 à bord du sous-marin « Perle ».
Quartier-maître de 1ère classe Électricien.
Source : auxmarins.net
Il fait partie de l'équipage du sous-marin Casabianca qui le 27 novembre 1942 rejoignit le général De Gaulle à Alger.
Alors que l'annexion de la zone libre par l'Allemagne va entraîner le sabordage de la flotte française à Toulon pour empêcher qu'elle ne tombe entre les mains des troupes allemandes, le CC Jean L'Herminier, commandant du « Casabianca », préfère appareiller et en accord avec ses officiers et son équipage qui veulent reprendre le combat avec les alliés il décide de faire route sur Alger.
La dernière traversée et la méprise
Le lieutenant de vaisseau TACHIN est au commandement du sous-marin "LA PERLE", qui appareille le 26 juin 1944 pour rejoindre HOLY LOCH en écosse.
Après une escale à Terre-Neuve, le sous-marin "LA PERLE" quitte SAINT JOHN’S le 3 juillet 1944.
Des messages détaillés de l’officier général de la marine à Terre-neuve, du commandant en chef de la zone occidentale d’approche à LIVERPOOL, de l’amirauté et du commandant en chef pour l’Atlantique de l’US NAVY signalèrent son départ, les divers points de son itinéraire et les restrictions draconiennes de bombardement imposées sur un axe de cinquante milles en avant et en arrière, et de vingt milles à tribord et bâbord de la position et route estimée du sous-marin.
Des rapports quotidiens informaient tous les navires, de la position route et vitesse du sous-marin.
En fin de matinée du 8 juillet 1944, à environ huit cents kilomètres au sud-est du GROENLAND, un avion biplan SWORDFISH d’un navire marchand transformé en porte-avions d’escorte "L’EMPIRE MAC CALLUM" est en patrouille de routine en avant du convoi
"ONM 243" comprenant 87 navires.
Le pilote de l’avion le lieutenant François OTTERVEANGER de la marine royale néerlandaise, présuma que ce sous-marin naviguant en surface route au nord-est, était un U-BOOT, comme le fit l’officier supérieur du groupe d’escorte canadien "C5" sur le "NCSM DUNVER" qui ordonna de faire décoller les avions disponibles.
Comme ce type d’avion était lent le pilote sur zone se tînt à bonne distance du sous-marin, attendant les renforts de six avions.
Soixante cinq minutes après le rapport de repérage, le commandant du groupe d’escorte STEPHEN lança subitement
"les avions savent-ils que le sous-marin LA PERLE navigue peut-être dans ces parages ?".
L’officier de l’aéronautique en poste sur le porte-avions d’escorte n’était au courant de rien sur la position du sous-marin
"LA PERLE", cependant, il tenta de prévenir les avions en leur envoyant une mise en garde un peu tardive :
"Portez attention aux signaux de reconnaissance au cas où il s’agirait d’un sous-marin allié, sinon, attaquez ! " .
Un seul avion entendit la communication et demanda en vain de répéter le message, au moment où
le lieutenant OTTERVEANGER lançait ses attaques.
Lorsqu’il aperçut une série de "L" transmise par le projecteur du sous-marin qui était l’identification correcte du jour.
Il en conclut à une ruse et tira quatre paires de roquettes sur le sous-marin, suivi par les autres avions qui larguèrent deux charges de profondeur.
Le sous-marin "LA PERLE" a coulé dans les quatre minutes qui ont suivi l’attaque.
Lorsqu’un escorteur du convoi "ONM 243" arriva sur les lieux de l’attaque, un seul homme, le maître CLOAREC fut retrouvé vivant sur les cinquante huit membres de l’équipage.
Arrivé à bord de l’escorteur il fut tout d’abord pris pour un allemand.
Sources :
Christian Lecalard de la Section Rubis
Les sous-marins français des origines (1863) à nos jours d’Henri Le Masson (Éditions de la Cité),
Dictionnaire de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours par le lieutenant de vaisseau Michel Roche (Tome II – 1870/2006)
auxmarins.net
Gabriel Tournellec
Né le 7 juin 1915 à Plouguin
Fils de Joseph Tournellec, agriculteur et de Marie-Jeanne Jacob.
Célibataire
Domicilié à Guernevez , Plouguin
Monument aux morts Plouguin
Il entre dans la Marine nationale le 7 septembre 1936.
Embarquement à bord des cuirassés : « Courbet », « Paris »,
et du croiseur« Duguay Trouin » comme apprenti canonnier.
il obtient le brevet élémentaire le 1er octobre 1937.
Affecté, le 1er Novembre 1937 sur le cuirassé « Bretagne ».
Porté disparu lors du naufrage du cuirassé « Bretagne » le 3 juillet 1940 à la bataille de Mers-El-Kébir.
Quartier-maître 1ère classe canonnier.
Décorations
-
Médaille Militaire
-
Croix de Guerre 39-45 avec étoile(s)
-
Citation à l'Ordre du Corps d'Armée
Il est décédé le 03 juillet 1940.
Porté disparu
Son décès est inscrit à la commune de Plouguin
Document portant la mention MPLF : Transcription sur acte de décès
Bretagne
Cuirassé construit à Brest en 1916.
Après la capitulation signée par le maréchal Pétain, pour éviter qu'elle ne tombe entre les mains des Allemands, Churchill décide de faire rallier ou détruire la flotte française qui stationne
à Mers-El-kébir, c'est l'opération Catapult.
Les négociations entre les amiraux Somerville (anglais) et Gensoul (Français) échouent.
Le pilonnage par les navires britanniques commence le 03/07 dans l'après-midi.
16h59
Le Bretagne incapable d'appareiller, touché de plein fouet par des obus de 380 et de 406, ravagé par les incendies, s'enfonce par l'arrière et chavire presqu'aussitôt entraînant des centaines de marins dans la mort.
17h09
Le cuirassé est couché, avec encore 800 hommes à bord, 200 ne pourront être sauvés et viendront s'ajouter à leurs camarades morts des ravages des obus anglais.
Le Bretagne a péri sans avoir tiré un seul coup de canon.
Un bilan fait état de 308 survivants pour 1 320 personnes à bord.
auxmarins.net
Cimetière de Plouguin
Sources
auxmarins.net
Mers-El-Kébir 1940
Dynamic-mess.com - les dégâts des navires français à Mers-El-Kébir
alamer.fr
wiki-brest.net/index.php/Canton_de_Ploudalmézeau_et_le_drame_de_Mers-El-Kébir
Contribution photo:
Patrick DORÉ 23/05/2014
Joseph Marie Nicolas
Né le 23 Octobre 1922 à Plouguin
F.F.I. - Forces Françaises de l'Intérieur
F.T.P. - Francs Tireurs Partisans de l'Hermitage Lambézellec Brest (Finistère)
Tué à l'ennemi le 14 Juillet 1944.
Saint Méen, Kérougnon (Finistère).
Mort pour la France.
Monument aux morts ??????
Stèle commémorative de Saint Méen,
Située en bordure de route à droite entre le hameau Le-Rest au lieu dit Kerougon et Ploudaniel
"Aux neuf fusillés du 14/07/1944 au maquis de Kerougon"
Massacre du maquis de Kerougon
Huit résistants brestois du groupe des francs tireurs et partisans de l'Hermitage, traqués par la Gestapo, se replient le 19 juin 1944, à Saint-Méen, sur le maquis de Kérougon-Vian, où ils trouvent refuge dans la ferme inoccupée que le propriétaire, Louis Thépaut, accepte de mettre à leur disposition, sachant les risques qu'il prend pour lui-même et pour sa famille, au péril de leur vie, en les cachant et en les ravitaillant.
Le 14 juillet, les troupes allemandes et les miliciens français arrivent sur le site et incendient la ferme, obligeant les maquisards à sortir et, du même coup, à s'exposer aux rafales de mitraillettes.
« Je suis le seul responsable »
Dans leur lancée, les Allemands incendient l'exploitation de Louis Thépaut et l'obligent à le suivre ainsi que les voisins Trégarantécois, venus aider à éteindre l'incendie.
Suite à un interrogatoire, ils seront sauvagement battus.
Louis Thépaut s'adresse alors à ses agresseurs, « je suis le seul responsable. Ces hommes n'ont rien à se reprocher... ».
Ils sont ensuite emmenés de force et, à l'entrée d'un champ, le Mévennais est abattu.
Les neufs fusillés inscrits sur la stèle :
Thépaut Louis, 53 ans, St Méen
Brélivet Jean, 20 ans, Lambézellec
Gouriou Jean, 20 ans, Lambézellec
Nicolas Joseph, 20 ans, Lambézellec, né à Plouguin
Berthou Louis, 21 ans, Lambézellec
Henry Roger, 23 ans, Lambézellec
Le Bris Jean, 18 ans, Brest
Le Page Robert, 18 ans, Saint Marc
Kerbrat François, 20 ans, Landivisiau
Source : UNC Le Folgoet
Jean Pierre Marie Marzin
Né le 15 Juin 1915 à Plouguin
F.F.I. - Forces Françaises de l'Intérieur
Tué au combat à Plouguin le 6 Août 1944.
Mort pour la France.
Monument aux morts de Saint Pabu Finistère.
Registre Bataillon FFI de Ploudalmézeau
Rapport du chef de compagnie, Germain Falc’hun sur la mort de Jean Marzin.
Forces Françaises de l’Intérieur
Groupement de Ploudalmézeau
2ème compagnie – Plouguin
Rapport du Commandant de la 2ème Compagnie au Commandant du groupement Joseph 351, sur les circonstances de la mort de Marzin, tué à l’ennemi, et des blessures reçues à l’ennemi de Cadour, Jean Bernard, le 6 Août 1944.
Le 6 Août 1944, vers 15 heures, un volontaire est demandé pour aller acheter des bêtes pour la 2ème Compagnie, cantonnée à la ferme de Pencarva en Plouguin.
Le chef de section Marzin Jean, exerçant la profession de Charcutier-boucher à Saint Pabu, membre de F.F.I . depuis novembre 1942, se présente.
Le jugeant le seul qualifié pour effectuer ces achats, nous lui commandons d’aller avec un camarade, Cadour Jean Bernard, également de Saint Pabu, dans les fermes de Kerlumbars et Kerguidonou en Plouguin.
Vers 18 heures, le même jour, Vaillant de Kerlumbars et Le Gall de Kerguidonou, arrivent au cantonnement,
apportant Cadour sur un brancard.
Intérrogé, Cadour nous dit que Marzin et lui ont été attaqué par cinq Allemands et que lui a été blessé au début du combat.
Marzin avait réussi à s’enfuir.
Immédiatement, nous envoyons une patrouille et dix hommes au secours de Marzin.
Elle est commandée par Coum Louis.
Vers 20h30, cette patrouille rentre au cantonnement ramenant deux bicyclettes qui ont été abandonnées par les Allemands, mais aucun renseignement n’a été recueilli sur Marzin, ni sur l’ennemi, celui-ci ayant abandonné les lieux.
Le 7 Août 1944, la compagnie s’étant repliée au Vourc’h-vian en Tréouergat, nous sommes avisés par Marzin Gabriel, que son frère Jean, ci-dessus désigné, avait été découvert par Le Gall Yves, de Kerguidonou, dans une prairie près de Kerlumbars.
Il était transpercé d’une quinzaine de balles.
D’après les renseignements recueillis, Marzin serait tombé sur une patrouille d’une quinzaine d’Allemands
qui l’auraient sauvagement tué.
Cadour a été transporté le soir même à son domicile.
D’après le médecin, il aurait le fémur droit cassé.
Marzin a été mis en bière et enterré provisoirement sur place.
PC le 9 Août 1944
Le Commandant de la 2ème Compagnie Falc’hun Germain
Source :
"Le bataillon FFI de Ploudalmézeau" de Jacques André
Registre Bataillon FFI de Ploudalmézeau
François Marie Bozoc
Registre Bataillon FFI de Ploudalmézeau
Né le 15 Août 1914 à Plouguin
F.F.I. - Forces Françaises de l'Intérieur
Mort des suites de ses blessures à Plougonvelin le 16 Août 1944.
Tué au combat le 18 Septembre 1944 - Registre Bataillon FFI Ploudalmézeau
Mort pour la France.
Monument aux morts de Plouguin
Contributeur : Gildas Priol
Source : Marine Nationale
La Trombe
Déplacement : 1820t
Longueur : 105,77m
Largeur : 9,64m
Tirant d'eau : 4,3m
Numéro de coque : TB,32,82,T82,T41,T64
Date admission au service actif : 21/12/1927
Date retrait service actif : 14/10/1946
Date mise sur cale : 05/03/1924
Date lancement : 27/12/1925
Nombre d'officiers : 7
Nombre d'officiers mariniers : 14
Nombre de quartier-maîtres et matelots : 111
Propulsion : 3 chaudieres
2 turbines
2 hélices à 4 pales
30990ch
Système de combat : en 1944
3x130mm
1x40mm
6x20mm
1 plate forme lance torpille de 3x550mm
2 grenadeurs
60 grenades
4 mortiers
Port base : Toulon-Brest
Mission : Escorte des convois et protection des côtes.
Distance franchissable : 4150km à 14nd,1250km à32nd
Vitesse maximale : 33,5nd
Source : Alabordache.fr
Antoine Marie Calvez
Né le 12 Février 1922 à Plouguin
Quartier Maître mécanicien.
Mort en mer, à bord le 17 Avril 1945.
Torpillage du Bâtiment "La Trombe".
Mort pour la France.
Monument aux morts Plouguin
Histoire
Engagée en Méditerranée, la Trombe s'échappe de Mers-El-Kébir le 3 juillet 1940.
Sabordée à Toulon en 1942.
Renflouée et réparée par les Italiens, puis rendue
aux Français en 43.
Participe à la libération de la Corse (septembre 1943) et au débarquement de Provence (15 août 1944).
Elle sera endommagée le 16 avril 1945 par une torpille d'une vedette Italienne.
Dans la nuit du 16 au 17 avril, la « TROMBE » est attaquée,
à 1 heure, par deux vedettes lance-torpilles ennemies
dans le Sud-Est de Vintimille.
Elle réussit à couler une de ces vedettes, mais reçoit une torpille par tribord à la hauteur de la pièce 2.
Les compartiments de l'avant sont envahis par l'eau jusqu'à la chaufferie une, mais les cloisons étanches tiennent.
Le bâtiment peut rallier Toulon à petite vitesse escorté par le torpilleur anglais « METEOR », tandis que la « Gloire » se tient à proximité. prête à lui porter secours.
La « TROMBE » a malheureusement perdu 20 morts ou disparus et ramène à Toulon 12 blessés.
Elle ne sera pas réparée.
Source : Auxmarins.net
Jean Louis Collic
Né le 14 Janvier 1909 à Plouguin
126ème Régiment d'Infanterie
Décédé le 24 Juin 1945 à Saint Pierre d'Eyraud Dordogne
Mention inconnue
Monument aux morts de ????
126ème Régiment d'Infanterie
Reconstitué en 1944 à partir de maquis de la Corrèze et du Périgord.
Intégré à la 1ère Armée Rhin et Danube du Général De Lattre de Tassigny.
"Au fil de jours ... De la clandestinité à la victoire!"
Livre écrit et tiré à très peu d'exemplaires en 1945 par l'Aspirant Charles Pagnon, des maquis F.T.P.
Dédicacé à "Monsieur le Lieutenant-Colonel Godefroy, Commandant le 126eR.I"
ainsi qu'à "Monsieur le Capitaine Besse, Commandant le 3e Bataillon"
Il raconte très précisément l'épopée du 126e R.I.
Le livre se termine ainsi:
" A la guerre et au combat, il n'y a pas d'actions particulières à une section, à une compagnie, pas même à un bataillon;
les hommes connaissent tour à tour, la même vie, ont les mêmes pensées et au hasard de la bataille se trouvent placés devant les mêmes devoirs et un danger commun.
Comme hier, dans ce maquis du Centre dont on ne peut que déplorer de n'avoir sous les yeux aucun écrit, nous sommes unis dans notre régiment.
Le 126e R.I est notre oeuvre, il est bien à nous, car c'est nos volontés qui l'ont fait renaître, partir et combattre, avec les cadres et
les hommes formés à la dure école des bois.
La tâche a été rude, pas toujours facilitée mais qu'importe, aujourd'hui comme hier les anciens d'une autre époque, nous avons repris en main les destinées de notre glorieuse unité.
Son drapeau, notre drapeau bien aimé, a flotté il y a quelques jours sur la terre d'Allemagne, puissent les jeunes qui l'ont vu,
servir sous ses plis, animés de cette même foi qui nous a conduit sur les sentiers de la guerre".
René Joseph Auguste Conq
Né le 24 Mars 1913 à Plouguin
232ème Régiment d'Artillerie Lourde Divisionnaire RALD
Mort à Auxerre (Yonne) le 15 Juin 1940.
Mort pour la France.
Monument aux morts de Plouguin
Source :
Claude Delasselle – Yonne mémoire n°6 Mai 2001
Le 15 Juin 1940, Auxerre est attaqué.
Déjà vers 7h du matin des avions avaient mitraillé un train stationné en gare.
Vers 11h une vingtaine d’avions allemands surgissent et lâchent leurs bombes sur le quartier du Pont : ils visent un convoi militaire français composé de tanks, de chenillettes et de camions qui est stationné sous les arbres du boulevard Vaulabelle, à hauteur des usines Guilliet.
Ils bombardent et mitraillent aussi le carrefour de l’avenue Yver et de la rue Louis Richard, et les environs du pont de Vallan, où se presse une foule de réfugiés fuyant en direction de Clamecy.
Tout le quartier du Pont, entre le quai de l’Yonne, le boulevard Vaulabelle et la rue du Pont est ravagé ; le moulin du Batardeau, tout proche, est touché à un angle et brûle pendant des heures ; les obus contenus dans les camions du convoi militaire détruit explosent sous la chaleur de l’incendie; d’autres quartiers sont touchés également.
Ce sera le bombardement le plus meurtrier :
on dénombrera au total 219 morts, dont 113 victimes civiles, 83 militaires et 23 morts non identifiés.
François Marie Falhun
Né le 21 Avril 1893 à Plouguin
F.F.I. - Forces Françaises de l'Intérieur
Tué au combat à Lannilis le 6 Août 1944.
Mort pour la France.
Monument et Stèle cimetière de Tréglonou
Monument dédié aux 6 résistants de Tréglonou tués le 6 Août 1944
Stèle à Kerbabu en Lannilis
Médaille Militaire
Croix de Guerre
Légion d'Honneur à titre posthume
Tombe Tréglonou
Les patriotes agissent ouvertement contre l’Allemand
Nuit du 5 au 6 Août 1944
Le chef cantonal reçoit l’ordre d’attaquer les positions ennemies situées à Kerbabu en Lannilis et la casemate du pont de Tréglonou.
L’attaque doit être générale et doit se faire à une heure du matin.
La section de Tréglonou demande l’honneur d’attaquer la casemate de chez elle ; satisfaction lui est donnée avec un effectif
de 40 hommes, le restant soit un effectif de 85 hommes, sous le commandement du Premier-maître fusilier Job Caraes, secondé pas son frère Jean, attaquera Kerbabu.
A partir de 23h30, les hommes se préparent à l’opération, malgré une intervention du docteur Le Berre, médecin FFI de Lannilis, qui apprend à Derrien que la radio de Londres vient d’annoncer l’arrivée des Américains à Brest et demande au chef cantonal si cela vaut la peine de risquer des vies dans des attaques aléatoires.
L’ennemi, mis au courant des intentions des résistants, renforce à temps ses positions ; les patriotes vont subir un échec surtout
à Kerbabu où ils se sont trouvés en face d’une centaine d’hommes sur la défensive et non 25 comme il avait été signalé.
Attaque de Kerbabu
Les résistants commencent par encercler la position ennemie et se préparent à l’attaque.
A 1heure, le signal est donné, tous les hommes bondissent vers les objectifs assignés, ils sont arrêtés et cloués au sol par
un violent tir de barrage.
La plupart des jeunes de cette attaque n’ont jamais tenu une arme et ce baptême du feu les impressionne vivement.
Néanmoins, quelques groupes réussissent à avancer et donner l’assaut à la position.
L’ennemi supérieur en nombre, en matériel et terré dans des emplacements de tir préparés à l’avance, interdit par son feu,
l’accès à la position.
Le chef de détachement juge inutile de continuer le combat et donne l’ordre de repli ; au même momentl’ennemi contre-attaque.
Les hommes se regroupent au point de ralliement où l’on procède à l’appel ; il y a neuf manquants.
Ce sont :
-
Jean Caraes, de Landeda, chef de section, chevalier de la Légion d’Honneur, médaillé militaire, trois croix de guerre et de nombreuses décorations coloniales, a trouvé la mort en voulant sauver un de ses hommes blessé et tombe dans les lignes ennemies ;
-
Jean François Laot de Lannilis ;
-
Théophile Troadec de Tréglonou ;
-
François Rolland de Landéda ;
-
François Coum de Landéda ;
-
Olivier Le Bris de Tréglonou ;
-
Prosper Guiziou de Tréglonou ;
-
Roger Stéphan de Tréglonou ;
-
François Falc’hun de Tréglonou ;
Blessés et tombés entre les mains de l’ennemi, qui les ont achevés.
Source : “Lannilis, coeur des Abers” écrit par Albert Bossard, édité en 1985
Monument
Kerbabu
Cimetière
Tréglonou
Yves Christophe Marie Le Lann
Né le 21 Janvier 1903 à Plouguin
33ème Régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais (RICMS
Mort le 31 Mai 1940 à Hébécourt (Somme)
Mort pour la France.
Monument aux morts de ????
Régiments d'Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais
Sur le front de France, le Grand Quartier Général dispose à la veille de l’offensive allemande de huit divisions d’infanterie coloniale.
Les Sénégalais y sont incorporés avec les fantassins des régiments d’infanterie coloniale et avec les artilleurs
des régiments d’artillerie coloniale.
Les 4e , 8e , 14e , 16e , 24e , 25e et 26e RTS et des bataillons du 12e RTS sont engagés sur le front.
Des éléments d’autres corps sont répartis au sein de régiments composés de bataillons et compagnies mixtes,
les 5e , 6e , 27e , 28e , 33e , 44e , 53e et 57e régiments d’infanterie coloniale mixte sénégalais (RICMS).
La plupart de ces régiments participent aux opérations au sein des divisions coloniales puis, après leur anéantissement au cours des combats de mai-juin 1940, les rescapés sont rattachés à d’autres unités.
Les 33e et 57e RICMS sont de tous les combats livrés contre la tête de pont allemande devant Amiens (combats de Saleux, Dury).
Sources :
"Les tirailleurs Sénégalais dans la campagne de France" 10 mai - 25 juin 1940.
Ministère de la défense. Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives.
Yves Marie Mézou
Né le 18 Janvier 1919 à Plouguin
F.F.I. - Forces Françaises de l'Intérieur
Mort à Plabennec (Finistère) le 18 Août 1944.
Mort pour la France.
Monument aux morts de Plouguin
Jean Louis Saliou
Né le 31 Août 1918 à Plouguin
11ème Régiment de Cuirassés RCU
Mort à Noyon (Oise) le 24 Septembre 1940.
Mort pour la France.
Monument aux morts de Plouguin
Historique du 11ème Cuirs
Début mai 1940, le 11e cuirassiers, commandé par le colonel Labouche, quitte sa garnison de Saint-Germain-en-Laye pour se positionner dans la région du Chesnois.
Affecté à la 5e division Légère de cavalerie, il est en compte à la 6e brigade du général Brown de Colston.
Affecté au groupement du colonel Evain, il est articulé de la façon suivante:
-
1er groupe: capitaine Pinaz. 1er escadron: capitaine Beau, 2e escadron: capitaine Grognet.
-
2e groupe: commandant Laballe. 3e escadron: capitaine Pillafort, 4e escadron: lieutenant Cavalie, 5e escadron: capitaine Seguin.
Le 10 mai 1940, le régiment franchit la frontière Belge et ses groupements se dirigent vers Namur par deux itinéraires différents.
Quelques accrochages ont lieu avec des reconnaissances allemandes à Martelange par un escadron.
Dans la nuit du 10 au 11 mai, sous la pression ennemie, les unités se replient sur Staimont, Gribomont, La Vierre.
A l’aube le P.C. du colonel est à Petit-Bois.
En fin d’après midi ses unités stationnent:
-
le premier groupe sur la ligne V.F. Namur – Arlon,
-
le second, prés de Tournay (3e) Neufchâteau (4e)
Les 14 et 15 mai, après s’être replié avec la 5e DCL sur la France, il fait front à l’ennemi dans la région de Bouvellemont.
Puis le régiment au prix de lourdes pertes mène un combat retardateur jusqu’à Valery-en-Caux où ses restes seront fait prisonniers lors de la reddition de la ville le 11 juin 1940.
L’escadron de dépôt caserné à Lyon sera l’embryon de la renaissance du régiment en zone libre
Source : Lt colonel (H) Henri Azema
Tombe Plouguin
Jean François Marie Quistinic
Né à Plouguin le 11 Avril 1907
1ère compagnie - 9ème Régiment d'Infanterie Coloniale RIC
Soldat 1ère classe
Matricule 6143
Mort le 10 Mai 1946 à Phong tho (Tonkin)
Monument aux morts Plouguin
L’agonie des troupes de la fédération indochinoise de Mars 1945 à Juillet 1946.
Dans la soirée du vendredi 9 mars 1945, la plupart des garnisons françaises de la péninsule sont assaillies par les forces nippones avec lesquelles elles sont étroitement imbriquées.
Les 65.000 soldats du Général Tschuchibaschi se ruent sur les 60.605 militaires (dont 48.394 autochtones), chargés de défendre le territoire de la Fédération Indochinoise et auxquels il y a lieu d'ajouter 27.477 Gardes Indochinois dont 26.825 autochtones.
Plus ou moins prévenues, parfois mises en alerte, les formations assaillies vont s'efforcer de résister partout où cela sera possible à un ennemi supérieurement entraîné et mieux armé.
Au prix de plusieurs centaines de tués, les Indochinois vont partager, souvent héroïquement, le sort de leurs frères d'armes européens
Le Tonkin
Les 9ème RIC, 19ème RMIC, 1er, 3ème, 4ème RIT, 5ème REI et 4ème RAC sont principalement concentrés en direction de la frontière chinoise.
Fréquemment, ils y occupent des fortifications qui vont constituer autant de pièges rapidement investis par les soldats des 21ème et 37ème D.I. japonaises, renforcés par ceux de la 22ème D.I. venus de Chine.
Des combats acharnés sont livrés en de multiples lieux.
Le 24 mai 1945, quelques officiers, 177 sous-officiers et 3.046 tirailleurs ou gardes indochinois se trouvent en Chine.
Les Alliés ne veulent voir en eux que des réfugiés et non des troupes combattantes susceptibles de lutter pour leur cause.
Tout au long de leur repli, les Américains ne leur ont d'ailleurs apporté avec leur aviation qu'une aide dérisoire.
Par exemple, durant près de deux mois, les montagnards du IV/16ème RMIC reçoivent seulement quelques parachutages qui, une fois distribués, s'élèvent à 3 grammes par jour par tirailleur.
Dès lors, les militaires indochinois, qui depuis le 25 septembre sont sous les ordres du lieutenant-colonel Quilichini, se morfondent dans les camps de Mongtzeu, Tsao Pa et Chih Ping.
Ils y ont été rejoints par des éléments européens du COC qui, partis de Tien Tsin, ont traversé tout le Céleste Empire, pour venir se battre avec eux.
Leur existence matérielle est misérable et ils sont soumis à une intense propagande émanant de révolutionnaires annamites camouflés sous l'uniforme chinois.
Des défections massives sont constatées.
Ainsi la compagnie entièrement tonkinoise du capitaine Vien, officier décoré au feu de la Légion d'Honneur, déserte en totalité.
Le 12 août un attentat meurtrier est fomenté contre la popote du 9ème RIC par un caporal et quatre tirailleurs.
Au cours de ce même mois, les effectifs ayant abandonné leur poste s'élèvent à 1.250 hommes.
Par contre, à la même époque, des gradés et des tirailleurs du 19ème RMIC isolés depuis le 9 mars rejoignent nos rangs en Chine.
Le 26 janvier 1946, à Kun Ming le général Salan obtient que les troupes chinoises occupant le Laos soient remplacées par
les Forces Françaises de Chine.
Ces dernières doivent rejoindre le Royaume via Muong La.
Les unités destinées à l'opération sont les suivantes :
- BM du 16ème RMIC avec deux compagnies montagnardes et une compagnie annamite,
- BM du 9ème RIC avec 398 tirailleurs,
- BM du 5ème REI avec 328 autochtones,
- deux brigades de Gardes indochinois,
- un PC avec 358 Tonkinois,
- des unités de transports et de services,
soit, au total, 2.100 originaires de la péninsule, 1.500 Européens et 838 chevaux de bât ou de selle.
Pour arriver à leurs destinations de Louang Prabang et de Xieng Khouang, ces hommes doivent se frayer un chemin, parfois en combattant, à travers la 93ème DI chinoise hostile et les bandes viêt-minh.
Le 14 février 1946 des tirailleurs du 9ème RIC tombent encore à Phong Tho et le 6 avril la 4ème Compagnie du BM 16 éprouve
des pertes devant Tuan Chau.
En juin 1946, après quinze mois de dure campagne, tous les tirailleurs de Chine sont au Laos ou en pays Thaï.
"Ils vont enfin pouvoir rentrer chez eux ou se reposer en un endroit tranquille", écrit le colonel Quilichini.
Après la capitulation japonaise, au delà de la frontière chinoise se trouvent également 55 sous-officiers et 680 tirailleurs indochinois
du 19ème RMIC.
Le 21 septembre 1945, ces militaires, qui ont pénétré au Tonkin, reprennent Port-Wallut et les îles Gow-Tow.
Ils s'y maintiennent en dépit de fortes contre-attaques viêt-minh.
Le 25 juillet 1946, ils occupent de vive force Pointe Pagode, Tien Yen et Dam Ha.
A Noël 1946, ils font jonction avec le 21ème RIC au nord de Dinh Lap.
Ainsi s'achève la longue marche des Indochinois fidèles qui ont suivi leurs cadres en Chine.
Désormais ils vont servir dans les rangs du CEFEO.
Le 9ème RIC est dissous le 15 Octobre 1946.
Source :
La seconde guerre mondiale en Indochine
L’agonie des troupes de la fédération indochinoise de Mars 1945 à Juillet 1946.
Colonel Maurice RIVES
Anai-asso.org
Le site de la mémoire de l'Association Nationale des Anciens et Amis de l'Indochine et du Souvenir Indochinois.
Paul Bernicot
Né le 20 Juillet 1903 à Guipronvel
9ème Régiment d'Infanterie Coloniale RIC
Mort à Ky Lua Langson (Tonkin) le 25 Septembre 1940.
Déclaré le 12 Mars 1942, transcrit à Plouguin le 22 Août 1941.
Mort pour la France.
Monument aux morts de Plouguin
La première attaque japonaise en septembre 1940
22 septembre 1940 : l'Indochine entre dans la Seconde Guerre Mondiale.
En violation des accords conclus au mois de juillet entre le général Catroux, alors gouverneur général, et le gouvernement de Tokyo, les troupes japonaises, prises dans la nasse des armées chinoises du sud, franchissent sans préavis la frontière du Tonkin et attaquent nos garnisons de la province de Langson.
Ainsi commence, plus d'un an avant le drame de Pearl Harbor, cette guerre du Pacifique d'une violence inouïe qui devait laisser tant de morts derrière elle, mais qui fut un modèle de stratégie, tant du côté japonais que, finalement, du côté des alliés.
Juin 1940 : la France est défaite.
La Grande-Bretagne, qui a décidé de reporter son effort de guerre sur l'Afrique, replie l'essentiel de ses forces navales d'Extrême-Orient sur Singapour.
Le Japon voit s'ouvrir les portes de son ambitieux projet de "Sphère de co-prospérité de la Plus Grande Asie Orientale".
L'Indochine, isolée à dix mille kilomètres de la métropole, est à sa portée.
Engagé depuis 1937 dans la conquête de la Chine, il voit poindre une menace d'encerclement dans les provinces du sud.
Il exige donc, par la voie diplomatique, du gouvernement général la fermeture de la frontière sino-indochinoise et son contrôle par une mission militaire.
Après avoir, sans succès, tenté d'obtenir une aide matérielle des Etats-Unis (qui ne sont encore en guerre ni contre l'Allemagne nazie, ni contre le Japon), le général Catroux est amené à céder et à accepter les conditions de Tokyo.
Passant ses pouvoirs de gouverneur général le 20 juillet, il laisse à l'amiral Decoux, désigné pour lui succéder, une situation délicate, dans laquelle les militaires japonais sont prêts à devancer les instructions de leur gouvernement.
Ils reviennent d'ailleurs à la charge et, le 2 août, somment le nouveau chef de la colonie d'accepter le droit de passage des troupes nippones à travers le Tonkin et la mise à leur disposition des aérodromes du nord du territoire indochinois.
Devant le refus opposé à ces exigences les négociations sont poursuivies entre Tokyo et Vichy et aboutissent, le 30 août, aux accords franco-japonais aux termes desquels le Japon reconnaît et s'engage à respecter "les droits de la France en Extrême-Orient" et celle-ci accepte de lui accorder des "facilités exceptionnelles et temporaires" d'ordre militaire.
Le 3 septembre s'ouvrent les discussions entre le général Martin, commandant supérieur des troupes d'Indochine,
et le général Nishihara, chef de la mission militaire japonaise. Elles débouchent le 4 sur l'autorisation d'une présence militaire nippone.
En dépit de ces accords, le 6 septembre, l'armée japonaise du Kouang-Si, commandée par le général Ando, impatiente de briser l'étau chinois qui se referme sur elle, tente une démonstration d'intimidation devant Langson.
La détermination des autorités militaires françaises du secteur permet de régler pacifiquement cet incident.
Mais le Japon se fait de plus en plus pressant pour obtenir la signature de la convention devant fixer les conditions du passage des troupes japonaises, la limitation de leurs effectifs et l'utilisation des aérodromes.
Signée le 22 septembre, elle fixe à ce même jour la date de l'entrée des premiers éléments sur le territoire indo-chinois.
Au mépris de ces dispositions, la 5ème division du général Nakamura pénètre par surprise, sur 70 kilomètres de front, dès le soir
du 22 septembre et attaque de nuit les postes de Dong Dang et de Chima et s'apprête à investir Langson.
Le lieutenant-colonel Louvet, pensant qu'une négociation est encore possible, se rend à Dong Dang avec une partie
du détachement motorisé.
Mais il se heurte au feu des avant-gardes japonaises et est tué en tentant de rejoindre le réduit de Cha Sam.
Il est le premier mort de la guerre du Pacifique.
Ainsi s'ouvre une confrontation qui, pendant trois jours, va ensanglanter le Nord de l'Indochine, mais, va du même coup, faire prendre conscience aux Français, civils et militaires, de la colonie que l'ennemi n'est plus à désigner : il se trouve déjà sur le terrain.
Au matin du 23 septembre une mission franco-japonaise va s'efforcer d'intervenir pour imposer un cessez-le-feu.
Ce sera en vain et l'envahisseur amorce une manœuvre en tenailles pour prendre Langson à la fois par l'ouest et par le sud.
Le terrain d'aviation de la garnison est bombardé et rendu inutilisable.
Le commandement français prend des mesures simultanées de défense et de contre-attaque.
Mais la chute du poste de Loc Binh, à 20 km au sud-est de Langson, vient aggraver la menace et impose un nouveau dispositif, resserré autour de la place.
Des opérations de diversion, un moment imaginées, se révèlent irréalisables et sont décommandées.
Les journées des 24 et 25 vont être dramatiques.
L'offensive japonaise se précise : Langson est le verrou du delta tonkinois, c'est Langson qu'il faut faire sauter.
La colonne arrivant par le sud ne trouve pratiquement pas de résistance, mais ne parviendra aux abords de la garnison
que dans la soirée.
C'est, par contre, à l'ouest que les combats vont être les plus violents.
L'ennemi appuyé par son artillerie bouscule les forces franco-indochinoises déployées sur sa route, franchit les défilés calcaires et débouche dans la cuvette de Langson.
Plus au nord, dans le 2ème territoire militaire, le poste de That Khé est contraint au repli.
Seul le poste de Na Cham résistera aux assauts japonais, puis devant la poussée acharnée de l'adversaire se retirera en ordre et échappera à son emprise.
Dans la soirée du 24 les troupes françaises et japonaises sont au contact autour de Langson.
Le général Martin donne l'ordre impératif de résister sur place. Dans la nuit le dispositif défensif est de nouveau remanié pour s'adapter à la situation extrêmement critique.
La manœuvre d'encerclement japonaise se poursuit irrévocablement, et au matin du 25 septembre un très violent bombardement d'artillerie, soutenu par l'aviation, s'abat sur Ky Lua, aux portes nord de Langson.
De 5h30 à 9h30, sans discontinuer, l'ennemi lâchera ses tirs.
A la Roche Percée, poste de commandement de la position fortifiée, un coup au but frappe le colonel Louât de Bort et anéantit son état-major.
Le général Mennerat, commandant le secteur, lance alors un message au commandant supérieur pour obtenir le cessez-le-feu.
Devant l'impossibilité d'une riposte française, faute d'artillerie et d'aviation, la réponse arrive, triste et impuissante : envoyer des parlementaires aux Japonais pour porter à leur connaissance l'accord signé entre le gouverneur général et le général commandant l'armée de Canton.
Le général Mennerat rencontre à Ky Lua deux officiers japonais qui lui délivrent un véritable ultimatum, rejetant sur les troupes françaises la responsabilité des combats.
Un délai de deux heures est donné pendant lequel les Japonais s'infiltrent dans les positions défensives de la place.
A 16h30, la reddition de la garnison est signée.
Les troupes françaises rendent leurs armes.
Langson est tombée.
La route du delta est ouverte.
Un autre engagement se prépare sur la côte à proximité de Haïphong.
L'accord du 22 septembre prévoyait un débarquement pacifique de forces japonaises dans ce port. Mais les affrontements de Langson ont modifié la mentalité des Japonais et rendu très prudent le commandement français.
Le gouverneur général insiste auprès du général Nishihara pour que le débarquement ne soit effectué qu'après le règlement de l'affaire de Langson, où encore le 25 septembre les combats se poursuivent.
Le matin du 24, des bombardiers japonais survolent Haïphong sans manifester d'hostilité.
La défense antiaérienne française se garde d'intervenir.
Mais le général Nîshimura, commandant les troupes de débarquement qui croisent depuis plusieurs jours au large, est pressé de mettre ses hommes à terre.
Deux liaisons sont effectuées en mer par des officiers français pour obtenir le report du débarquement.
A court de vivres l'armée embarquée de Canton est décidée à brusquer les événements mais, se méfiant des défenses de Haïphong par mines et artillerie, elle décide de débarquer plus au sud à l'abri de la presqu'île de Do Son.
Le 26 septembre, à 1h30, les chalands de débarquement commencent leur pénétration par voie fluviale.
Une première vague accoste à 3h30 et se dirige vers Do Son.
Un second convoi poursuit sa route sur le fleuve, met pied à terre avec chars et infanterie à 18 km en amont vers 5h et progresse vers Haïphong.
Sa manoeuvre est appuyée par l'aviation ; le bombardement fait des victimes dans la population civile.
Le commandement français, encore sous le choc du drame de Langson et conscient de la disproportion des forces en présence, donne l'ordre de ne pas s'opposer militairement à l'avance japonaise.
La colonne de l'ouest parvient donc à Haïphong sans coup férir, alors que celle de Do Son passe à l'attaque de la garnison qui est obligée de déposer les armes.
Dès le 25 septembre l'Empereur avait ordonné la cessation des hostilités.
Il apparaît donc que l'armée du générai Ando a délibérément négligé les accords du 22 septembre pour précipiter le transit
par le Tonkin de ses troupes en difficulté en Chine du Sud.
Le calme se rétablit cependant.
Le 2 octobre la place de Do Son est restituée aux autorités militaires françaises, le 5 les prisonniers de Langson sont libérés et
à partir du 25 les autorités administratives et les troupes françaises reprennent place dans la province.
En contrepartie le général Nishimura s'installe avec son état-major et un détachement de soutien à Hanoï.
Le passage de l'armée Ando, forte de 30.000 hommes, va pouvoir s'effectuer.
Son mouvement nécessitera plus d'un mois. Une commission mixte franco-japonaise en réglera les modalités.
En application des accords du 22 septembre, trois des terrains d'aviation du Tonkin sont ouverts aux Japonais.
Ainsi s'installe le régime de la présence japonaise en Indochine.
La métropole a réfléchi.
Elle enverra des officiers et des hommes, tous volontaires, en 1941.
Mais les matériels resteront désuets ; bientôt, en effet, la route de la France sera coupée.
Cependant cette aventure a suscité deux réactions : l'une au sein des forces japonaises qui se sont ainsi avisées de la faiblesse des "colonies" occidentales, françaises, britanniques, néerlandaises et américaines, et s'engagent désormais, sûres de leur puissance, dans la mainmise sur tout le Sud-Est asiatique ; l'autre chez nous, Français, en qui est né cet esprit de résistance qui permettra a la France de survivre, en Indochine, aux heures tragiques de 1945.
Source : Colonel André ROTTIER
Anai-asso.org
Le site de la mémoire de l'Association Nationale des Anciens et Amis de l'Indochine et du Souvenir Indochinois
Pour le détail des événements, se reporter à l'ouvrage du colonel Claude Hesse d'Alzon :
"La Présence militaire française en Indochine 1940-1945" ,
édité par le Service historique de l'Armée de Terre (1985) qui fait autorité en la matière.
Collection Gaëlle Milan Trébaol
Eugène Forest
Né le 15 Février 1920 à Plouguin
Ouvrier Arsenal
Inscription dans la Résistance le 1er Février 1943
Arrêté par la Gestapo le 16 Avril 1943
Déporté
Décès le 17 Décembre 1943
à Weimar Allemagne au camp de Buchenwald
Mention "Mort en déportation"
Arrêté du 7 Avril 2009
Sources:
Journal Officiel - n°129 du 18 Juin 2009 page 9940
Livre Mémorial des Déportés de France - Tome 1 (l.110) p.956
Source : Registre du Bataillon de Ploudalmézeau
La dépêche de Brest 1er Avril 1941
Caroline Fagon
Née le 22 Mai 1925 à Plouguin
Décès le 30 Mars 1941 à Brest, victime de bombardement.
15 ans
Mort pour la France
Monument aux morts de Plouguin
Inhumée à Plouguin
Source : Le Courrier du Finistère du Samedi 5 Avril 1941
Le bombardement de trois heures, de 22h15 à 1h15, dans la nuit du dimanche 30 Mars au lundi 31 Mars a causé la mort de 5 personnes; un blessé grave, cinq blessés légers ; plusieurs immeubles atteints.
Près d'une place, trois bombes creusent des entonnoirs.
Une quatrième blesse mortellement une jeune serveuse de moins de 16 ans Mlle Caroline Fagon de Plouguin.
Pierre Lannuzel
Né le 14 Septembre 1927 à Bourg-Blanc
Domicilié à Plouguin
Chasseur de 2ème Classe au 19ème Bataillon de Chasseurs à Pied
Décés le 4 Juin 1947 à Bubweiller (Sarre).
Transcrit à Plouguin le 5 Août 1947.
Mort pour la France.
Monument aux morts de ????
19e bataillon de chasseurs à pied
Recréé en octobre 1939 au camp de Mailly, et est engagé en Sarre.
Il est retiré du front, affecté à la 24e demi-brigade de chasseurs, de la 2e division légère de chasseurs, pour participer à l'expédition de Narvik et embarque à Brest, mais lors de son escale en Écosse, il reçoit l'ordre de faire demi-tour.
Il est alors engagé dans la Somme, près du village du Quesne, du 7 au 12 juin 1940, action pendant laquelle, il perd les deux tiers de son effectif, il sera cité à l'ordre de l'armée.
Après l'armistice, il est dissous le 22 juin.
Il est recréé, comme 19e bataillon de chasseurs portés, le 31 août 1944, à partir de volontaires parisiens.
Il part le 11 décembre pour Kehl, où il franchit le Rhin au sein de la 9e division d'infanterie coloniale.
Il participe alors à la campagne d'Allemagne, passant à Schwenningen et Radolfzell.
Il est en Autriche à la fin des hostilités, au sein de la 5e division blindée.
De 1945 à 1956 : garnison en Allemagne au sein de la 5e DB, à Biberach, puis à Landau.
Joseph Marie Bergot
Né le 20 Mars 1909 à Tréouergat
Domicilié à Plouguin
Régiment Infanterie Coloniale Marocain
Décés le 10 Novembre 1942 à l'Oued Cherrat Maroc - Opération "Torch"
Transcrit à Plouguin le 25 Juin 1948
Mort pour la France.
Inhumé au cimetière de Rabat (Maroc) 19.2 F53
Monument aux morts de ????
Cimetière de Rabat (Maroc)
Source : Consulat de France à Rabat
Opération "Torch"
Depuis le printemps 42, les reconnaissances aériennes se multipliaient le long des cotes marocaines, provoquant l'intervention des groupes de chasse de Vichy équipés de matériel fatigué et dépourvu de, de rechange.
Le samedi 7 Novembre vers 22 heures, il convoque pour une réunion à l'Etat-Major de la Division ses adjoints directs, Officiers et civils,
tel que le Contrôleur Civil Gromand.
Il y est mis au point les dernières dispositions de ce que nous appellerons des démarches ou des interventions, car il ne s'agit pas tellement d'opérations militaires.
Chacun se voit attribuer une mission bien déterminée.
La seule opération menée par une troupe en armes sera, vers minuit, l'encerclement de la Résidence Générale de Rabat (ou se trouve le Général Noguès) par une compagnie du R.I.C.M. du Colonel Magnan.
Le R.I.C.M., Régiment d'Infanterie Coloniale au Maroc, est le Premier Régiment de France par les décorations de son drapeau.
Les débarquements, uniquement de troupes américaines, commencèrent très tôt dans la nuit du Dimanche 8 Novembre.
Ils eurent lieu de part et d'autre de Casablanca, le plus grand port du Maroc, qui devait permettre par la suite le déchargement de matériel pour les opérations à venir.
Mais il n'y avait pas de plage à proximité immédiate, et les défenses étaient trop importantes, tant par les batteries côtières que par les pièces de 380 du cuirassé "Jean Bart".
Les troupes U.S. touchèrent donc terre à Safi (200 km au sud de Casablanca), Fedhala (maintenant Mohammédia, à 20 km au nord), et à Mehdia (100 km encore plus au nord, avec Port-Lyautey, maintenant Kénitra à 15 km à l'intérieur) à l'embouchure de l'oued Sebou.
Si l'opposition fut réduite à Safi et nulle à Fedhala (la garnison obéissant en cela aux ordres du Général Béthouart), il n'en fut pas de même à Mehdia, où les opérations furent meurtrières, obligeant le Général Truscott à faire donner tous les effectifs dont il disposait.
Les difficultés provenaient d'une casbah surplombant l'embouchure du fleuve, avec une importante base aérienne sur l'autre rive.
Pour prendre les défenses à revers, le destroyer "Dallas"reçut comme mission de remonter le fleuve dont le cours tortueux était encombré de bancs de sable et de bateaux échoués.
Après quelques tâtonnements, le navire réussit pleinement dans sa mission, sans que ses commandos embarqués aient été détruits comme ce fut le cas à Alger ou Oran.
A Rabat, à part la neutralisation du R.I.C.M. (mais il n'y eut pas de débarquement à cet endroit précis) et le putsch manqué contre la Résidence Générale et Noguès, rien d'autre à signaler qu'un pluie de tracts et le bombardement des bases aériennes de Rabat et Salé, où l'aviation fut vite clouée au sol et ses dépôts d'essence incendiés.
L'appel du général Eisenhower avait été reçu à plusieurs reprises sur les ondes.
La teneur en était des plus rassurantes: les Alliés faisaient savoir qu'ils arrivaient sans intention hostile vis à vis de la France, mais bien au contraire pour l'aider à secouer le joug de l'Axe qui l'écrasait depuis 1940.
Il était néanmoins dangereux de s'aventurer sur les routes, la tactique consistant à interdire tout transport, fut-il civil, sauf s'il était couvert par la Croix Rouge.
Les véhicules qui s'aventuraient hors des villes, et surtout le long du littoral, risquaient fort de se faire straffer, comme ce fut le cas au pont suspendu de l'oued Cherrat (30 Km au sud de Rabat) où un camion civil fut incendié, et un des occupants périt carbonisé après avoir cherché refuge sous le pont arrière.
Le 11 au matin, tout se déclenche. Il est enfin convenu un armistice entre les forces en présence.
Sources : Docteur Paul FERON "Gaulliste" à Rabat Guerre 1939 / 1945