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Soubs-Curés* et Vicaires

à

Plouguin

depuis 1609

* Un « Soubs-Curé » était un sous la responsabilité d’un curé.

« Soubs » étant la forme « ancienne, archaïque » du mot actuel « Sous »

1609 – Guillaume PONCIN

Soubs-curé de 1609 à 1624.

Décédé le 27 février 1672 à Plouguin.

1614 – Nicolas GAHAIGNON

Soubs-curé de 1614 à 1645.

Décédé le 30 novembre 1650 à Plouguin.

Inhumé dans l’église paroissiale.

1614 – JAFFRES

Soubs-curé de 1614 à 1617

1617 – Jean DENIEL

Prêtre de la paroisse.

Y a fait son ministère depuis 1617.

Mort dans sa famille le 24 janvier 1660

Enterré dans la chapelle tréviale de Locmajan le 25 janvier 1660.

SC 17 Deniel.jpg

Pierre gravée de Locmajan à l'entrée de l'enclos (ancienne dalle funéraire) 

Le calice indique la tombe d'un prêtre.

Photos Jean Jacques Le Lez

SC 18 Loc Majan SAM_8294.jpg

1618 – François LANNUZEL

Natif de Plouguin.

Y fait du ministère de 1618 à 1640.

Il est mort de la peste le 19 juillet 1640.

(Un autre prêtre : Hervé Jaouen meurt aussi de la peste à Plouguin le 9 avril 1642.

La lecture de relevés des sépultures de Plouguin nous apprend que la peste, arrivée à Brest en 1639,

sévit à Plouguin de juin 1640 à mai 1644, décimant plusieurs familles.)

1640 – Ollivier GEFFROY

Commence son ministère en 1627, signe soubs-curé de 1649 à 1655, puis de 1667 à 1670.

SC 16 SAM_7329.jpg

1640 – Yves POTIN

Prêtre de la paroisse.

Porte le titre de soubs-curé de 1640 à 1647 puis de 1655 à 1661 .

Décédé à Plouguin le 19 juillet 1661

Inhumé dans l’église paroissiale, à gauche de l’autel de la Vierge Marie.

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Calvaire de Kerozal

Le dos de la piéta est “sacrée”

au lieu de trouver les armoiries d’un noble généreux donateur,  
on trouve le ciboire qui est le symbole du prêtre et ses initiales Y et P (P style du XVIIe).
 

Photos Jean Jacques Le Lez

1650 – Henri L’ABBE

1650-  1680

1654 – 1664 - Hervé POTIN

Qualifié de Vénérable Messire sur le registre des sépultures à Plouguin en date du 7 octobre 1670.

1660 – René QUEMENER

Signe soubs-curé de 1661 à 1667, puis de 1670 à 1680 .

Décède à Plouguin le 13 décembre 1681.

1670 – Hervé LE QUINQUIS

1670 – 1683.

Décédé à Plouguin le 24 juin 1684.

1676 – Ollivier JAFFRES

Vénérable et discret Messire, natif de la paroisse,

Meurt dans sa famille à  Kerventuric, le 1er septembre 1676

1682 – Gabriel CREFF,

Soubs-curé de 1682 à 1694.

Agé de 54 ans,

Meurt à Plouguin le 1er novembre 1698.

1691 – Guillaume LE BOURHIS

Soubs-curé 1691.

1692 – 1702. Yves BROUDIN

Curé

Meurt à Plouguin le 27 janvier 1709, à l’âge de 90 ans.

1697 – 1700 - Ollivier JOUAN 

Curé

1701 – 1706 - Allain LE BRIS 

Curé

 1703 – 1710 - BIZIEN

Curé

1711 – Henry MAZE

Originaire de la paroisse, fait du ministère dès 1711,

Signe curé à partir de 1720.

Meurt au bourg de Plouguin le 23 octobre 1732, âgé de 46 ans.

Né à Plouguin le 18 novembre 1686,

Fils de Jean et Janne Bescond.

Sa famille habitait le manoir de Lescalvar en 1674.

1721 – 1742 – Yves CORRE

Meurt à 52 ans au Plessis

Enterré par Denys de Lesmel, recteur de Trefgloznou le 17 octobre 1742.

1736 – 1773 Yves TANGUY

Reste vicaire perpétuel

Enterré par Monsieur Livinot Prieur-Recteur de Coat-Méal.

1741 -  Jean CALVARIN

Vicaire perpétuel de 1741 à 1777.

Né à Plourin Ploudalmézeau le 1er août 1706.

Meurt au Quinquis le 23 août 1777, âgé de 73 ans,

Dans sa maisonnette, le linteau était orné d’une pierre frontale portant un calice.         

Cette pierre est insérée dans le calvaire de Kérozal.

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Calvaire de Kerozal

Photos Jean Jacques Le Lez

SC 14.jpg

1741 – 1750. Jean QUEMENEUR

Meurt au bourg à 51ans le 14 mai 1750.

1752  - Yves COZIAN 

De la paroisse de Brouennou.

1752 – 1765.

Décédé à Plouguin le 25 août 1765.

1766 – Jean LEAUSTIC

De Lampaul 1766 – 1776.

1770 – Jacques LE GUEN,

Du village de Kernaozan (Kerinazou).

Demeura caché dans la paroisse pendant la Révolution et y exerça un ministère actif.

En 1797, il devint recteur de Coat-Méal.     

Meurt dans sa famille à Kérinazou le 6 vendémiaire  an VII ( 27 septembre 1797)

Enterré dans le cimetière de Plouguin.

Né le 10 juillet 1742 à Plouguin

Fils de Gabriel et Marguerite Cozien,

2è des six enfants.

1775 – 1778 Jean-Philibert GOURGUEN

Né le 28 mai 1750 à Plourin-Ploudalmézeau.

Décédé le 16 janvier 1778 à Plouguin,

1778 – 1783 Guillaume YEZOU

Devint recteur de Tréflévénez où il meurt le 27 avril 1788.

Agé de 39 ans.

1784 – Yves-Marie BAZIL

Vicaire de 1784 à 1791.

Prêta serment et devint curé Constitutionnel de Plouguin.

Il exerçait son ministère avec régularité.

Rentré en grâce avec l’Église, il devint recteur de Brouennou en 1804,

Recteur à Lanrivoaré le 1er mars 1811

Meurt le 25 janvier 1822 à Lanrivoaré

Enterré au pied de la tour, à Lanrivoaré, où l’on pouvait voir sa tombe jusqu’en 1933.

A lire

l'Histoire de Plouguin sous la Terreur

1774 – Yves-François LE BOURVA

Mémoire des avances faites pour l'église de Plouguin

pour 1791 & 1792

par Yves Bazil curé

Demande d'un certificat de civisme et de résidence

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1790 – Jean JAOUEN

Prêtre de la paroisse.

Décédé à Plouguin le 14 février 1798, à l’âge de 43 ans.

Note sur l’acte de décès : prêtre de Ploudalmézeau.

Son frère Pierre habite Plouguin en 1798.

1798 - TUAL

Transféré à Plouénan en 1803.

1803 – Ollivier QUERE

Vicaire de 1803 à 1812.

1812 – Yves LE PAPE

de 1812 à 1813.

1813 – Charles COLIN

de 1813 à 1825.

1825 – Charles MOUSTER

de 1825 à 1830.

1830 – Jean-François CALVEZ

De Plouénan

Né le 1er mars 1799.

De 1830 à 1836.

Il était le frère du  Recteur.

1837 – François L’HOSTIS

De Lannilis

Né le 27 janvier 1812.

2ème vicaire de 1837 à 1850.

Devint recteur de Plougar

Meurt dans sa famille à Lannilis le 3 mars 1868.

1841– Hervé KERDILES

Né le 30 juin 1808 à Sizun.

Vicaire à Plouguin de 1841 à 1843.

Devint vicaire à Milizac en 1848 lors de l’annexion la section du Vénec-Trouzilit par Tréglonou.

Vicaire à Kernével en 1854,

Décède le 16 décembre 1859 à Kernével

1850 – François-Pierre TREGUIER

de 1850 à 1855.

Né le 28 janvier 1825 à Lambézellec,

Décède le 4 janvier 1859 , âgé de 35 ans, au presbytère de Telgruc-sur-Mer où il est vicaire.

1855 – Antoine-Paul JOUVE

Né le 2-12-1830 à Brest (Saint-Louis) ;

1855, prêtre, maître d'étude à Pont-Croix, puis vicaire à Plouguin ;

1871, recteur de Landudec ;

1875, recteur de Plounéour-Ménez ;

1903, chanoine honoraire ;

1906, maison Saint-Joseph ;

Décédé le 7-02-1908.

Aida beaucoup son recteur pour la construction de l’Église. 

Un Ange Blochet à son nom se trouve dans l'église de Plouguin

SC 01 - Antoine Paul Jouve (1034 x 1366)

Ange blochet Mr Jouve Vicaire

dans l'église de Plouguin

Semaine Religieuse de Quimper et Léon, 14 Février 1908, p. 101.

Nous annonçons plus haut la mort de M. Jouve, chanoine honoraire, ancien recteur de Plounéour-Ménez, pieusement décédé à la maison Saint-Joseph, à Saint-Pol de Léon, dans sa 78e année.

C'est le vendredi 7 Février, qu'il a rendu sa belle âme à Dieu, après avoir reçu en pleine connaissance les derniers sacrements.

Né à Saint-Louis de Brest le 2 Décembre 1830, ordonné prêtre le 2 Juin 1855, M. Jouve (Antoine-Paul) fut successivement vicaire de Plouguin (1850-1871), recteur de Landudec (1871-1875), puis de Plounéour-Ménez pendant 31 ans (1875-1906).

Avec. M. Jouve, c'est une des figures les plus sympathiques du clergé du diocèse qui disparaît.

Sa bonté était proverbiale, et, quand on parlait de lui, on ne le désignait guère que sous ce nom : le bon père Jouve.

À cette grande bonté s'alliait un zèle ardent pour les âmes; et l'on peut dire que, partout où il a passé,

il a laissé le souvenir d’un prêtre selon le cœur de Dieu.

Mais c'est surtout à Plounéour-Ménez que ses grandes et belles qualités purent se manifester dans tout leur éclat.

Parmi les œuvres qui y rendront sa mémoire impérissable, il faut citer : l'église paroissiale embellie et richement meublée ;

l'antique sanctuaire de N.-D. du Relecq, magnifiquement restauré ; une belle et vaste maison d'école,

pour la construction de laquelle il a dépensé la plus grande partie de son patrimoine.

Tant de bonté et de générosité ne pouvait pas ne pas porter de fruits.

Aussi la population de Plounéour-Ménez qui, jusqu'à lui, avait la réputation d'être plutôt défiante vis-à-vis de ses prêtres,

s'était-elle peu à peu laissé gagner par son nouveau recteur.

En se faisant aimer lui-même, il y fit aimer le prêtre ; ce qui permit à des collaborateurs dévoués de compléter son œuvre

et de faire tomber bien des préjugés.

L'attachement de Plounéour pour son pasteur se manifesta dans deux circonstances mémorables : par une joie délirante,

lors de son élévation à la dignité de chanoine, et, plus tard, par des regrets douloureux, lorsque, fatigué, il dut quitter ses chers paroissiens,

qu'il aimait à appeler son « bon petit peuple », pour se retirer à la maison Saint-Joseph.

Il convenait que le pasteur, qui avait tant aimé sa paroisse et qui en était si aimé, vint reposer au milieu de ses ouailles ;

et la splendide manifestation de sympathie qu'il nous a été donné de voir, à l'occasion des funérailles, montre assez que ceux qui en avaient pris l'initiative ne s'étaient pas trompés sur les sentiments de la population de Plounéour-Ménez.

Il n'est pas exagéré de dire que toute la paroisse y a pris part.

Tout le long du parcours sur le territoire de Plounéour, aux carrefours des chemins, c'étaient des groupes d'hommes et de femmes qui,

ne pouvant aller jusqu'à l'église, avaient tenu à venir saluer la dépouille mortelle et à réciter une prière pour leur regretté pasteur;

à 1000 mètres du bourg, le clergé paroissial, entouré de nombreux prêtres et d’une foule qu'on peut évaluer à 500 ou 600 personnes,

était venu au-devant du char funèbre.

Auprès de l'église, la place était noire de monde et, lorsque l'office commença, la vaste enceinte était archicomble.

Malgré la coïncidence du dimanche, une quarantaine de prêtres étaient présents, la plupart venus de très loin.

Nous avons remarqué dans l'assistance : MM. les chanoines Le Duc, curé-archiprêtre de Morlaix, Poulhazan, curé-doyen de Briec ;

M. le curé de Saint-Thégonnec, M. le Supérieur de la maison Saint-Joseph, MM. les Recteurs de Saint-Martin de Morlaix, de Commana, de Plogonnec,

de Pleyber-Christ et des environs; M. de Kervénoaël ; professeur au Grand-Séminaire, les anciens vicaires de Plounéour-Ménez,

les prêtres originaires de la paroisse, etc., etc.

 

Quand les dernières prières furent dites au cimetière, ce fut un long défilé devant la dépouille mortelle, et l’attitude émue de toute cette population montrait à tous combien elle était heureuse de posséder son vieux recteur et combien il pouvait compter sur les prières de son ancienne paroisse.

Plaise à Dieu que la présence au milieu d'eux, des précieux restes de leur pasteur, rappelle toujours aux paroissiens de Plounéour-Ménez que la meilleure manière d'honorer sa mémoire est d'être fidèle à ses enseignements et d'aider ses successeurs par une docilité confiante, à maintenir intacts

les droits de l'Église et de notre sainte Religion; tout particulièrement dans la période si troublante que nous subissons.

1871 – Jean-Baptiste GUILLOU

de 1871 à 1886.

1870, prêtre, vicaire à Plouguin ;

1886, recteur de Saint‐Servais ;

1899, recteur de Pleyber‐Christ ;

Décède le 5 mai 1926 à Pleyber-Christ

Semaine religieuse de Quimper et Léon, 1926 p. 357‐358

Un canton bien éprouvé est celui de Saint‐Thégonnec !

Il a vu disparaître en quelques mois son curé Doyen, M. le chanoine le Sann, M. Kersaudy, recteur de Plounéour‐ Ménez,

et voici le tour de son doyen d'âge, le vénérable M. Guillou, recteur de Pleyber‐Christ.

M. Jean‐Baptiste Guillou, né le 13 septembre 1846, à Guimiliau, fit ses études au collège de Saint‐Pol‐ de‐Léon,

où il revint comme maître d'études à la fin de son Séminaire.

Il fut ordonné prêtre en 1870.

Nommé aussitôt vicaire à Plouguin, il s’y fit estimer et aimer pendant seize ans, pour son zèle, sa piété et sa bonté.

Devenu recteur de Saint‐Servais en mai 1886, il ne quitta cette paroisse que treize ans plus tard,

pour prendre la direction de l'importante paroisse de Pleyber‐Christ, où il vient de mourir dans sa 80e année,

après y avoir exercé pendant vingt‐sept ans un fructueux ministère.

Une vie régulière et vraiment sacerdotale fut celle du vénérable défunt dans les trois postes qu'il a occupés.

Tous ceux qui l'ont connu se plaisent à rappeler son zèle, sa piété, sa charité et son humilité.

Prêtre sans ambition, il eût souhaité demeurer toute sa vie dans sa petite paroisse de Saint‐ Servais, qu'il appelait « une petite communauté religieuse ».

Il mit tout son cœur à y entretenir l'amour de Dieu et des vertus chrétiennes.

Il déploya surtout son activité et un remarquable talent d'artiste à embellir la coquette église dont il fit un vrai bijou.

C'est à lui que Saint‐Servais doit sa belle sonnerie, ses dalles en granit, ses fonts baptismaux, sa tribune et ses trois autels en chêne sculpté,

sans compter la sacristie, qu'il fit rebâtir.

Il ne faut pas oublier les magnifiques tableaux de Yann d’Argent.

M. Guillou, toujours affable et accueillant, sut gagner à sa cause le célèbre peintre, enfant de Saint‐Servais.

Reconnaissant de l'hospitalité cordiale qu'il recevait au presbytère, l'artiste s'employa à orner la petite église où il fut baptisé,

et le gentil ossuaire où reposent les reliques des principaux membres de sa famille.

Ce qu'il avait fait à Saint‐Servais, le bon Recteur le fit à Pleyber‐Christ.

Partout l'ordre et la propreté, et son principal souci a été jusqu'au dernier jour la beauté de la maison du Seigneur.

La population de Pleyber‐Christ pleure son bon Pasteur.

Elle voyait tous les jours ce beau vieillard de 80 ans se rendant à l'église au premier son de l'Angélus, y faisant pieusement sa méditation,

toujours à la disposition des fidèles pour entendre les confessions, visitant ses malades avec une régularité exemplaire,

préparant minutieusement ses prônes et ses instructions, « se faisant tout à tous pour gagner les âmes à Jésus‐Christ ».

Mais l’âge et la maladie ont eu raison de ce beau vieillard qui paraissait encore si vigoureux il y a seulement quelques semaines.

Malgré sa constitution robuste, M. Guillou fut terrassé par un mal qui le minait depuis quelques années.

Plusieurs fois, les crises douloureuses qu'il subissait furent conjurées par les soins dévoués de son excellent médecin.

Cette fois, la science fut vaincue par la puissance du mal, et le malade, averti très chrétiennement par son praticien, s’en montra très reconnaissant,

et demanda les derniers sacrements.

Il les reçut avec cet esprit de foi et de résignation à la volonté divine que l'on rencontre chez les saints.

Les obsèques de M. Guillou ont été célébrées au milieu d'une grande affluence de fidèles,

heureux de conserver au milieu d’eux la dépouille du vénérable pasteur.

Un nombre imposant de prêtres, des groupes venus de Plouguin et de Saint‐Servais, témoignèrent au cher défunt leur affection et leur reconnaissance. Nul doute que leurs prières ont contribué à enrichir une couronne si bien méritée.

Semaine religieuse de Quimper et Léon, 1932 p. 841‐843.

 

Une atmosphère de paix et de douce confiance régnait, l'autre semaine,

dans cette foule émue et sympathique de prêtres et de fidèles accourus

pour assister aux funérailles de M. Madec, chapelain des Sœurs garde‐malades

de la Miséricorde.

Nul ne doutait que cet ami, ce bon prêtre, cet excellent confrère, ce fils

et ce parent dévoué, ne fut déjà près du bon Dieu.

Six ou sept mois de souffrances admirablement supportées après une vie sainte,

l'avaient préparé à paraître devant lui.

S'il avait commis quelque faute, la rémission était déjà faite :

Nullus apud te justificabitur homo, nisi per te ei tribuatur remissio.  

M. Madec naquit à Lampaul‐Guimiliau, en 1860, d'une famille bien humble

et bien modeste, mais où les vertus bretonnes, chrétiennes et familiales,

furent toujours en honneur.

Son père était un simple ouvrier de la ligne du chemin de fer, chef d'équipe

à l'époque où je l'ai connu.

Sa mère, garde‐ barrières à Landivisiau et à Guipavas,

lui donna encore huit ou neuf frères et sœurs, dont il était, il me semble, l'aîné.

Deux des sœurs sont religieuses, et l'un des frères est mort missionnaire en Afrique.

M. Madec fut et il resta, après la mort de son père, le vrai chef de famille,

veillant à tous les besoins, s'occupant activement du placement

et du bien‐être de ceux dont il avait la garde.

Quand il devint recteur, il eut avec lui sa mère, et au moins l'une ou l'autre de ses sœurs.

Quand il dut plus tard s'en séparer, il leur trouva une maison à Landivisiau, et il les visitait souvent.

Ce n'était pas toujours l'abondance au sein de la famille.

On se rappelle peut‐être la marmite et la bouillie de Tréflévénez.

 

M. Madec connaissait beaucoup de monde, et il était bien connu.

Il remplissait ses devoirs envers tous et il soignait ses relations.

Ni la longueur des chemins, ni le mauvais état ou les détours des routes ne l'effrayaient ni ne le gênaient : il allait droit devant lui, à travers champs et haies souvent, surtout lorsqu'il était plus jeune...

C'est pourtant aux heures sombres qu'il se montrait le plus fidèle.

Quand la mort avait frappé soit un parent, soit un ami, M. Madec était là.

S'il manquait l'enterrement, il allait au grand service.  

C'est la même inclination, la bonté de son cœur, et le penchant surnaturel à faire plaisir et à faire du bien, qui le portait à s'attendrir sur toutes les infortunes, et à porter secours partout où il était besoin.

On l'a vu à Lourdes (pendant combien d'années ?) brancardier bénévole, roulant vers les piscines ou vers les hôpitaux, malades et infirmes, prêt à leur offrir en même temps les secours de son ministère.

Une place est vide aux piscines : vite, M. Madec se présente et tous les ans désormais il s'occupera d'un bout à l'autre du pèlerinage, matin et soir,

sous la pluie, dans le vent, ou sous le beau soleil, la tête nue, les bras en croix, à genoux ou debout, ce ministère de supplication

qui réconforte les malades, donne du zèle aux bien portants, et provoque l'intervention du Ciel.

Ce sera sa fonction, son apanage à lui, homme de foi, d'amour et de commisération.

Le Ciel seul pourrait dire les Pater, les Ave, les invocations qui ont été formulés là sur l'initiative et l'impulsion du bon M. Madec.  

Des vues élevées ont toujours animé et dirigé sa conduite comme elles ont présidé à sa vie austère et mortifiée.

Il sera prêtre avant tout.

Déjà, jeune séminariste, il n'hésitera pas à franchir chaque jour les cinq grands kilomètres (autant pour revenir) qui le séparent de l'église,

où il sera souvent le premier, avec le prêtre, pour assister à la messe du matin et faire la sainte communion.

Vicaire à Plouguin, il se dévoue corps et âme pour le salut de ses frères.

Il en est de même à Tréflévénez et à Saint‐Ségal, où il est tour à tour recteur.

Il était touchant d'entendre, sur toutes les routes qui conduisent à Landerneau ou qui en ramènent, le jour de l'enterrement,

le concert d'éloges sortant de toutes les bouches laïques ou ecclésiastiques, à l'adresse de M. Madec.

Sa famille, rencontrée à la gare, répond aux compliments de condoléances et aux consolations qu'on s'efforce de lui apporter :

« II était vieux, c'est vrai, mais il n'était pas de trop. »

M. Madec, disions‐nous, a supporté avec courage et résignation les souffrances et les ennuis de la maladie.

Il y était préparé par une vie mortifiée et laborieuse.

Il mangeait volontiers du pain.

Mais je ne sache pas qu’il n’ait jamais bu du vin.

Les loisirs qu'il pouvait avoir dans les intervalles laissés libres par le saint ministère, il les consacrait à la composition d'une foule d'ouvrages,

tous édifiants, tous remplis de l'amour de Dieu, de Jésus‐Christ, de la Sainte Vierge et des âmes.

On dira ce qu'on voudra de sa langue et de son style : M. Madec écrivait sans recherche et sans effort, la langue de son pays,

celle qu'il avait apprise de sa mère, qu'il avait entendu parler constamment autour de lui.

Mais il n'avait qu'un but, la conserver et la faire parler encore, et par le moyen de ses livres, Buez ar Zent, Itroun Varia Lourd, etc., etc. (1),

maintenir l'esprit chrétien, avec les usages et les traditions qui ont fait de la Bretagne,

sinon la première, du moins l'une des premières nations chrétiennes.

 

Après avoir été recteur de Saint‐Ségal, M. Madec fut encore plusieurs années aumônier à Kerinou, des Religieuses du Saint‐Esprit, puis, sur son désir,

et sans doute pour se livrer plus entièrement et plus librement à la composition de ses ouvrages,

chapelain des religieuses garde‐malades de la Miséricorde, à Landerneau.

C'est de là, le 11 décembre au soir, qu'il s'est envolé vers le Ciel, entouré des soins et de l'affection de l'une de ses sœurs qui ne l'avait pas quitté,

et des bonnes religieuses qui se souviendront longtemps de lui.

Il ne craignait qu'une chose, c'est d'être à charge à ceux qui l'assistaient. Il ne désirait qu'une chose : « d'être enfin près du bon Dieu ».  

Ses obsèques ont été célébrées au milieu d’une foule considérable de parents, d'amis, de fidèles venus de tous côtés,

Landerneau, Lampaul, Landivisiau, Plouguin, Saint‐Ségal, Brest...

et de prêtres empressés de rendre ce devoir à un ami, et cet hommage à un confrère qui les honore tous.

Le nocturne a été présidé par M. le chanoine Gadon, curé de Quimperlé, l'absoute donnée par M. Berthou, chanoine titulaire,

tous deux condisciples du défunt.

La messe a été chantée par M. Picart, vicaire à Clohars‐Carnoët, neveu de M. Madec.

 

[1] Liste complète des ouvrages de M. Madec :

Lourd, Miradou, Pareansou. — Itroun Varia Lourd, 1904. — Itroun Varia Lourd, 1905. — Itroun Varia Lourd, 1913. 

‐— Mis Mari an ene devot, 1916, Ar gelennadurez kristen. — Aviel ar zul. — Katekis ar ger, 1923. Buez or Zalver Jesus‐Christ. — Buez ar Zent, 2 éditions.

— Histor zantel, 1929.

— Buez Santez Thereza. — Saint‐Sébastien (Breton‐Français), — Buez Jeanne d'Arc, 1909. — N.‐D. de Lourdes, mois de Marie illustré, 1924.

— Ar vuez  dévot.

Différentes brochures : Père Maunoir, Michel Le Nobletz, etc.

Correspondances du Courrier, de l'Apostolat de la Prière.

Traduction des Annales de la Propagation de la Foi.  

1886 - Yves MADEC

de 1886 à 1902.

Né le 4‐10‐1860 à Lampaul‐Guimiliau ;

1884, prêtre, précepteur ;

1885, vicaire à Pouldreuzic ;

1886, vicaire à Plouguin ;

1902, recteur de Tréflévénez ;

1910, recteur de Saint‐Ségal ;

1919, Élu aumônier des Sœurs du Saint-Esprit,

chapelain de Bonne Nouvelle à Kerinou, Brest ;

1928, chapelain de la Miséricorde à Landerneau ;

Décédé le 11‐12‐1932 à Landerneau ;  

 

Écrivain breton, auteur de plusieurs livres de piété

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1902 – Charles L’HER

Né à Lannilis le 11 mai 1872.

En 1919, devint recteur de Sainte-Sève puis de Cléden-Poher.

Décède à Cléden-Poher le 26 septembre 1928.

Enterré à Lannilis

Le Courrier du Finistère Octobre 1928

Charles-Marie L’Her, recteur de Cléden-Poher.

La paroisse de Lannilis continue à être éprouvée dans ses meilleurs enfants.

En moins d’une année, quatre de ses prêtres sont descendus dans la tombe.

C’est d'abord M. Olivier Gouriou recteur de Landunvez, puis M. Lauren Perhirin Missionnaire d’Haïti ; M. François Goachet Aumônier des Ursulines,

et enfin M. Charles L’Her, le 27 septembre.

Depuis quelques mois, M. L'Her luttait courageusement contre une maladie douloureuse dont la nature a échappé aux médecins.

Les paroissiens de Cléden-Poher qui aimaient leur recteur et le tenaient en haute estime, malgré son court séjour parmi eux,

lui ont fait des obsèques solennelles.

Nombreuse était l’assistance des fidéles, nombreuse aussi l'assistance des ecclésiastiques : une trentaine de prêtres parmi lesquels on remarquait : MM. les curés doyens de St-Thégonnec, et d’Ouessant, M le  recteur de St-Martin de Morlaix, M. Lein, chapelain de la Salette, M. Thomas, recteur de Ploujean,

M. Caroff, recteur de Plouguin.

La levée du corps fut faite par M. le chanoine Pichon, curé-archiprêtre de Morlaix.

Le Pape, curé-doyen de Carhaix, chanta la messe, et l’absoute fut donnée par M. le chanoine Léon, recteur de Plogonnec.

Après la cérémonie, le corps fut transporté à Lannilis, où eut lieu l'inhumation, en présence d'une foule considérable.

Né à Lannilis, le 11 mai 1872. Charles-Marie L’Her, devint orphelin de père et de mère à l’âge de 6 mois.

Il fut élevé par un oncle, qui lui fit faire des études au collège de Lesneven.

Ordonné prêtre en 1898, il fut, quelques mois après, nommé vicaire à Plouégat-Moysan, puis à Plouguin où il séjourna 15 années.

Quand il fut démobilisé après la guerre, l'administration diocésaine le nomma recteur de Ste-Sève.

Et en 1927, recteur de la belle paroisse de Cléden-Poher.

 

On gardera pieusement son souvenir dans ces paroisses et, particulièrement dans la paroisse de Plouguin, où il s'est dépensé avec beaucoup de zèle.

Cœur sensible et généreux, il était d'une charité inépuisable et discrète.

Nul ne s'est adressé à lui sans recevoir, avec une parole d’encouragement, une large assistance.

Il a tiré maintes familles de la misère et à favorisé les écoles libres.

Aussi a-t-il été sincèrement pleuré par tous ceux qu’il a si obligeamment aidés et secourus dans les diverses paroisses où la Providence l’a placé.

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1919 – Jean-Marie LE ROUX

Né le 28‐11‐1891 à la Forest‐Landerneau ;

1914, prêtre ;

1919, vicaire à Plouguin ;

1922, vicaire à Notre‐Dame de Quimperlé ;

1935, aumônier de Keranna, Quimper ;

1936, maison Saint‐ Joseph ;

Décédé le 19‐01‐1939

1922 – Pierre LUGUERN

Né le 18‐10‐1881 à Saint‐Divy ;

1905, prêtre, maître d'étude au collège de Lesneven ;

1909, vicaire à Camaret ;

1921, prêtre résidant à Saint‐Divy ;

1922, vicaire à Plouguin ;

1932, recteur de la Forest‐ Landerneau ;

Décédé le 16‐02‐1941.

Semaine religieuse de Quimper et Léon  4/4/1941. p. 114

M. Pierre‐Marie Luguern, né à Saint‐Divy, en 1881, ordonné prêtre en 1905,

était vicaire de Camaret lors de la guerre de 1914.

Il fut mobilisé, et nous savons par le témoignage de ses compagnons que sous l’uniforme

il resta le prêtre édifiant et saint,

appliqué à son devoir militaire et fidèle à toutes ses obligations sacerdotales, et au‐delà.

Sa santé déjà était atteinte.

Le vicariat de Plouguin, dans un climat moins rude, lui permit de reprendre quelque vigueur malgré une besogne pénible et souvent accablante.

Au ministère purement ecclésiastique, M. Luguern ajoutait l’apostolat social, d’accord avec son recteur zélé, M. Caroff.

Il fut un des premiers à répandre le bienfait des habitations à bon marché dans la paroisse ; Les Habitations Bon Marché (HBM) [1]

le recteur traçait les plans ; le vicaire faisait les démarches nécessaires.

Recteur de la chrétienne paroisse de La Forest, il réalisa 1’idéal du bon pasteur : zèle paternel et discret intelligence et prudence, vie intérieure intense animant le travail et les œuvres, abnégation parfaite et vif esprit de charité…

En vérité la santé seule lui manqua, encore bien qu’il menât son corps rondement.

Son œuvre aimée entre toutes fut l’école chrétienne qu’il avait pu rétablir, après des années de patience et de préparation.  

Malade ces derniers temps, il voulait se lever pour donner le bienfait de la messe aux fidèles.

C’était trop pour ses forces.

Il dut se résigner et cesser tout ministère.

Après l’extrême‐onction, il espéra encore pouvoir reprendre le travail.

À un confrère qui lui demandait :

 ‐ « Promettez‐moi d’assister à mon enterrement », il répondit bonnement : 

 ‐« Je n’y manquerai pas, bien sûr ! »

Et après un moment : « Du moins si je ne meurs pas le premier. »

Il survécut assez pour rendre l’espoir à ses amis et hélas ! pour leur rendre plus douloureuse la séparation.

Quant à lui, il est parti dans la sérénité du bon ouvrier qui a fini sa tâche et qui s’endort sur le Cœur du Maître,

offrant sa vie pour la paroisse et pour la France.

La levée du corps au presbytère a été présidée par M. le chanoine Aubert, curé‐doyen de Landerneau ; le Nocturne,

par M. le chanoine Dujardin, aumônier du Calvaire, son ancien supérieur à Lesneven ; la messe célébrée par M l'abbé Siohan, recteur de Saint‐Divy ; l'absoute donnée par M. le chanoine Kerbaol, curé‐doyen de Plouescat, originaire de La Forest. 

Au chœur, M. le chanoine Cardaliaguet, MM. Colin curé‐doyen de Taulé, Falc'hon, curé de Guipavas, MM. les Recteurs et Aumôniers des environs ;

en tout une trentaine de prêtres. 

L'église et la tribune ne suffisaient pas à contenir la foule des paroissiens et des amis accourus, avec la délégation de l’U. N. C.

M. l’abbé Luguern reçoit la médaille de la Prévoyance Sociale

« M. l'abbé Luguern, vicaire à  Plouguin, fait une propagande inlassable en faveur des Habitations Bon Marché (HBM).

Grâce à lui, plusieurs familles nombreuses — voire très nombreuses — s'abritent dans des maisons spacieuses et salubres,

au  lieu de taudis innommables, où elles étaient obligées de s’entasser.

M. le Ministre de la Santé publique a bien voulu décerner à M. l'abbé Luguern la médaille de la Prévoyance Sociale ».

La cérémonie de remise de médaille aura lieu le 27 juillet 1931.

Source : Le Courrier du Finistère du Samedi 11 avril 1931

Source : Le Courrier du Finistère du Samedi 1er Août 1931

Source : Rapport du Crédit Immobilier du Nord Finistère (H.B.M – Habitations à Bon Marché)

[1] L'exemple de Plouguin

Les Habitations Bon Marché (HBM)

Dans les douze mois de 1930, quatre maisons avaient été bâties.

Dans les trois mois de 1931, trois maisons ont été bâties.

Ces 7 HBM remplacent des taudis, plusieurs couverts en chaume et sans autre ouverture que la porte.

Dans une pièce - UNE— douze personnes couchaient !

Actuellement 7 familles, comptant ensemble 56 enfants, — soit en tout 70 personnes — sont propriétaires de  7 maisons neuves, bâties à peu de frais, grâce à la loi Loucheur, au Crédit Immobilier du Finistère, et au dévouement éclairé du clergé de la paroisse.

D’où viennent les fonds ?

L'Etat a fourni 92.500 francs. (Subvention à familles nombreuses) ;

15.000 francs pour 7 enfants au-dessous de 18 ans ;

12.000 francs, pour 6 enfants, teI est le tarif.

Notez bien que c'est un cadeau que l'Etat a fait à ces familles.

Un cadeau gratuit.

Jamais rien à rendre.

Le Crédit Immobilier du Nord-Finistère a prêté 10.000 francs à un des chefs de famille.

Pour obtenir cette somme, celui-ci a dû contracter une assurance sur la vie, pour 25 ans.

Cette assurance lui a coûté 1.000 francs.

Il remboursera le Crédit en 25 années, capital et intérêts (l'intérêt est 2,5 pourcents).

S'il vient à mourir avant le remboursement total, sa femme et ses enfants n’auront pas à confirmer les versements ;

c'est l'assurance qui paiera le Crédit à leur place.

Notez bien que l'assurance n'est obligatoire que pour obtenir un prêt du Crédit Immobilier,

pas du tout pour obtenir le cadeau de l'Etat.

Voila donc 92.500 francs plus 10.000 francs, soit 102.500 francs.

Mais chaque maison coûte en moyenne 25.000 francs la dépense totale a été de 175.000 francs.

Soit 72.500 francs qui restaient à trouver.

C’est à dire pas même la moitié du total.

Les familles qui avaient quelques sous les ont dépensés pour leurs maisons, naturellement, en tout ou partie.

La Caisse Rurale de Plouguin a prêté le reste.

Comment sont conçues les maisons, les HBM ?

Evidemment, pour 25.000 francs, on n’a pas un gratte-ciel de cent étages!

Cependant jugez :

9 mètres de long sur 6 de large,

une grande pièce au rez-de-chaussée,

deux pièces à l'étage,

un grenier,

un cabinet d’aisance près du logis principal.

Le sol du rez-de-chaussée, surélevé de 40 centimètres, est de ciment pour toute la superficie.

Les fenêtres (chacune d’un mètre carré et demi, minimum obligatoire) sont en nombre variable :

généralement 2 au rez-de-chaussée et 2 à l’étage.

Le terrain appartient à la famille.

Quelles démarches sont nécessaires ?

Les pièces à fournir : acte de naissance du père, certificat de naissance des enfants, autorisation de construire, devis et plans, demande de subvention.

On peut les adresser directement à la Préfecture.

On peut aussi les confier au Crédit Immobilier du Finistère qui fera le nécessaire à Quimper.

La subvention arrive au bout de quelques mois.

Mais rien n’empêche de construire avant de l’avoir reçue : un architecte officiel viendra voir si la maison réunit

les conditions légales de l’ HBM et il délivrera un bon pour percevoir la subvention.

Mais tout d’abord les entrepreneurs, du canton ou de la commune : ils ont l’expérience des prix habituels du pays,

des nécessités locales, etc.

Qu'ils s'instruisent des conditions exigées par la loi Loucheur, et ils feront des projets excellents.

A Plouguin, c'est M. l'abbé Maurice Caroff, le dévoué recteur, ancien économe du Collège Saint-Louis, qui a tracé

tous les plans des H.B.M de ses paroissiens : tous ont été acceptés par la Préfecture.

Puisse l'exemple de Plouguin être suivi, très largement partout !

Que la loi Loucheur des HBM, si bienfaisante, soit partout expliquée et pratiquée !

Nous sommes tellement habitués à voir l'Etat prendre (il prend le tiers du revenu national) que nous avons peine à croire

qu'il « donne pour rien », qu'il fait des cadeaux.

C'est pourtant la vérité, dans le cas des HBM !

L'Etat, du reste, n'a-t-il pas intérêt à encourager les vaillants qui donnent des enfants à la Patrie ?

A faire remplacer les taudis insalubres et dégradants, par des maisons aérées, joyeuses, ensoleillées ?

Ayons pitié des enfants, des jeunes gens, que le taudis étiole, aigrit et ruine.

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1932 – Jean-Marie MORVAN

Né le 29-01-1906 à Guipavas ;

1932, prêtre, vicaire à Plouguin ;

1942, vicaire à Saint-Renan ;

1949, recteur de l'Ile de Sein ;

1955, recteur du Grouanec ;

1972, recteur de Tréouergat ;

1981, se retire à Guipavas ;

Décédé le 2-12-1987.

Semaine religieuse Quimper et Léon 1987. p. 540

Extraits de l'homélie de M. l'abbé Robert Le Lay aux obsèques de M. Morvan à Guipavas, le 3 décembre 1987.

L'annonce du décès de M. l'abbé Morvan a été une grande surprise pour toute la communauté de Guipavas.

Certes il avait son âge, 81 ans, mais il semblait solide comme le roc et si heureux de vivre dans ce climat familial qui était le sien,

si heureux d'avoir retrouvé pleinement ses racines dans le monde rural avec toutes les occupations de tous ceux

qui vivent des labours et des semailles.

C'était son univers aujourd'hui, comme ça l'était autrefois quand il venait au monde à Guipavas toujours, mais dans un autre quartier.

Un quartier dont il nous rappelait parfois le souvenir, car il fut totalement rasé lorsqu'on construisit l'aéroport.

Les champs et les fermes devaient faire place aux avions.

Né le 29 janvier 1906, il fit ses premières études ici, et quelques condisciples présents en cette célébration s'en souviennent.

Il continue ses études à Lesneven, avant d'entrer au Grand Séminaire où il sera ordonné prêtre le 25 juillet 1932.

Ici nous le connaissons tout spécialement depuis six ans quand il vint en retraite.

Il aimait ce quartier du Douvez, et son lieu de culte la chapelle Saint-Yves où il célébrait chaque dimanche,

sauf si une fête paroissiale le faisait venir au bourg.

Nous nous rencontrions souvent dans cette communauté de prêtres.

Dans ses conversations c'est la vie actuelle qui l'intéressait...

Par contre sur le passé, les différents postes qu'il a occupés au service du diocèse, il était extrêmement discret.

C'était au hasard d'une conversation qu’une référence venait d'ici ou d'ailleurs.

Sa discrétion nous contraint nous aussi à beaucoup de discrétion...

Jeune prêtre il est désigné pour Plouguin, où il restera 10 ans jusqu'en 1942.

Un petit voyage le fera parvenir à Saint-Renan jusqu'en 1949.

Puis il reçoit sa première nomination de recteur, et cette fois pour le Sud-Finistère.

Lui du monde rural, le voici parmi les gens de la mer, comme recteur de l’Ile de Sein, et cela pendant dix ans.

Puis c'est de nouveau le Léon dans la paroisse du Grouanec, où il fera un bail de 17 ans.

Il parlera parfois de cette merveilleuse église, restaurée, où il accueillera de nombreux jeunes couples venant y célébrer leur amour.

Enfin ce sera Tréouergat où la limite d'âge des 75 ans lui fera achever ses responsabilités de recteur.

Partout il fut le prêtre de la communauté, loyalement, sérieusement sans bruit peut-être, mais aussi sans question.

Sa simplicité, et sa foi rayonnante lui permettaient tous les contacts avec ces gens qu'il aimait et qui le lui rendaient bien.

Il était l'ouvrier d'une tâche qu'il fallait bien faire, et pour l'accomplir de son mieux une vie de prière simple et forte était nécessaire.

Il le savait, il en vivait…

1942 – Hervé AUTRET

Né le 11‐08‐1913 à Plouvorn,

Fils de Yves et Marie‐Yvonne Jézégou ;

Études au Kreisker ;

1938, prêtre et surveillant au Kreisker ;

1942, vicaire à Plouguin ;

1946, vicaire à Fouesnant ;

1956, recteur de Saint‐ Eutrope ;

1962, recteur de Landudal ;

1969, retiré à Keraudren puis à Saint‐ Joseph ;

Décédé le 10‐06‐1973.

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1946 – Yves KERLEGUER

Né le 11 novembre 1920 à Plouider ;

Ordonné prêtre 29/06/1945 ;

Un an de surveillance à Saint-Louis de Brest,

replié à Scaër comme séminariste pendant la guerre ;

08.02.46 : Vicaire à Plouguin ;

17.09.48 : Vicaire à Ploudalmézeau ;

26.09.52 : Fidei Donum, aumônier d'A.C. à Oran (Algérie) ;

03.09.55 : Vicaire à Plounévez-Lochrist ;

29.01.57 : Aumônier diocésain J.A.C.F. et M.R.J.C. à Quimper ;

08.07.66 : Aumônier C.M.R. du Nord-Finistère et de La Retraite à Lesneven ;

03.08.68 : Curé doyen de Plabennec ; 09.10.79 : + Vicaire-Econome de Kersaint-Plabennec ;

26.06.80 : Chargé de la paroisse de Saint-Divy et Aumônier-adjoint du C.M.R. du Nord-Finistère ;

28.06.82 : + Vicaire-Econome de La Forest-Landerneau ;

29.06.90 : Chargé des paroisses d'Irvillac et de Saint-Urbain ;

02.08.98 : Au secteur pastoral de Daoulas,

dans l'ensemble paroissial de Daoulas, Irvillac, Logonna-Daoulas, l'Hôpital-Camfrout, Saint-Urbain,

chargé solidairement de ces paroisses ;

01.07.00 : Se retire au presbytère de Rosnoën ;

2007 : Manoir de Keraudren ;

Décédé le 12 mars 2012 au Manoir de Keraudren ;

Obsèques le mercredi 14 mars à 16h30 à Plouider ;

Inhumation à Plouider.

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1948 – Albert POULIQUEN

Né le 19-07-1920 à Pleyber-Christ ;

1946, prêtre, surveillant puis professeur à Saint-Pol ;

1948, vicaire à Plouguin ;

1951, vicaire à Saint-Michel Brest ;

1966, aumônier de l'école des frères de Lesneven ;

1970, aumônier au collège de Lesneven ;

1985, se retire à Keraudren ;

Décédé le 18-02-1986.

Quimper et Léon, 1986 p. 140-141.

Extraits de l’homélie de M. l’abbé Emile Guivarc’h aux obsèques de M. Pouliquen, à Pleyber-Christ, le 19 février 1986.

Méditant les « béatitudes » évangéliques, il dit : … Heureux les pauvres de cœur… c’est-à-dire heureux les humbles, les petits, les sans-prétentions, ou encore heureux ceux qui sont peu intéressés par les richesses de ce monde, (Albert avait des goûts très simples)

ou encore heureux ceux qui sont pauvres d’affection : Albert les comprenait et se sentait tout proche d’eux.

Heureux les doux : Allergique aux idéologies, Albert n’admettait pas ceux qui voulaient imposer leur point de vue, les donneurs de leçons,

il ne supportait pas l’intolérance, la rigidité de l’esprit, la dureté du cœur.

Il aimait ceux qui avaient le cœur bon, large, et compréhensif.

Heureux ceux qui pleurent…

Albert a pleuré.

Il a pleuré d’abord sur la sottise humaine.

Il était charitable et discret et à ce sujet, mais je sais combien la bassesse, la petitesse, la mesquinerie lui faisaient de la peine.

Il a pleuré sur lui-même, sur ses angoisses métaphysiques : il s'exprimait beaucoup à ce sujet oralement et par écrit, et le choix de ses lectures souvent ardues, dont il nous faisait part aux repas, traduisait ses interrogations devant l'énigme humaine.

Il a pleuré sur ses souffrances physiques.

Lui qui aimait la marche, la course, la natation, (régulièrement à Keremma), il a vu peu à peu ses forces s’en aller;

la douleur physique a habité son corps depuis 7 ans, nous en étions témoins à Lesneven, et ses derniers, mois à Keraudren, et à l'hôpital Morvan,

ont été une douloureuse et silencieuse montée au Calvaire...

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : Être juste pour lui c'était se tenir droit et sincère, clair et limpide, vrai devant Dieu, sans jouer la comédie, sans masque ni fard. « Que votre oui soit oui, que votre non soit non ».

Heureux les miséricordieux…

Albert savait de quelle pâte est faite la nature humaine et il était plein d'indulgence pour la faiblesse de l'homme.

Fragile lui-même, il comprenait mieux la fragilité des autres.

Heureux les cœurs purs...

Cette pureté, Albert la voyait à travers la limpidité et la clarté de la nature.

Il était né dans une ferme de Pleyber-Christ au village de Lohennec le 19 juillet 1920.

Je ne connais pas ce village, mais par Albert je sais qu'il y a dans les alentours de belles promenades, ou l'on sent respirer la campagne et où l'on entend chanter les arbres et les choses...

Il a fait des séjours dans les montagnes (les vraies!) avec des amis.

Il me parlait d'un certain point de vue merveilleux qui lui donnait une idée de la grandeur de Dieu.

Au Collège St-François, il cultivait les fleurs et le geste de ses neveux au début de la liturgie, déposant des roses sur le cercueil était très émouvant.

Dans sa chambre il avait toujours des photographies de la campagne, reflet de la beauté divine...

Et enfin : « Heureux les artisans de paix » : La non-violence était un de ses chevaux de bataille...

Que de discussions homériques sur ce sujet, mais que tout cela était profondément pacifique, « Il faut respecter l'adversaire » répétait-il, et son argument essentiel était le suivant :

« Avant d'établir la paix dans les pays et entre les pays, il faut d'abord établir la paix en soi. Il faut commencer par l'ordre intérieur »...

Voilà, frères et sœurs, comment j'ai perçu Albert au bout de 20 ans de vie communautaire.

Nous avions entre nous de vives et amicales discussions, mais nous étions profondément d'accord sur l'essentiel :

«Dieu est bon et il nous recevra dans sa maison ».

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1952 – Jean-Louis MERIEN

Né le 16‐12‐1921 à Lannilis,

Fils de François et de Marie‐Yvonne Lossoua ;

Ordonné en 1946 ; auxiliaire à Laz,

1946, vicaire à Plouédern ;

1952, vicaire à Plouguin ;

1956, vicaire à Ploudalmézeau ;

1961, vicaire à Plabennec ;

1970, recteur de Commana ;

1980, aumônier de la maison de retraite de Plougastel‐Daoulas ;

1992, recteur de Lampaul‐Ploudalmézeau ;

2002, au service de l’ensemble paroissial du Noroît ;

Décédé le 23‐02‐2006.

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